Le quotidien arabophone Al Joumhouria indique que les agences de sécurité s’attendent à plus de manifestations et plus d’actes de violences contre l’Armée Libanaise et les Forces de Sécurité alors que le Liban continue à s’enfoncer dans la crise économique.

Selon certaines sources, le Général Imad Othman a indiqué hier durant la session du Haut Conseil de La Défense qui s’est tenu au Palais Présidentiel de Baabda, que 85 attaques contre ses forces ont été commises depuis les manifestations du 17 octobre. À 78 reprises, ces attaques ont détruits ou gravement endommagées des véhicules des Forces de Sécurité Intérieure.

Cette information intervient alors que de nombreuses manifestations sont attendues ces prochains jours.

Durant la nuit déjà, de nombreuses routes ont été fermées à la circulation à Beyrouth ou dans les autres villes du pays. Les manifestants dénoncent la dégradation de la valeur de la livre libanaise au marché noir, les pannes d’électricité qui se multiplient et la hausse confirmée du prix du pain dont le paquet de 900 grammes – jusque là subventionné – est passé de 1500 LL à 2000 LL.

Le Ministre de l’Economie appelle la population à ne pas constituer de stocks de farine, indiquant que l’état dispose de stocks suffisants.

À Beyrouth, la corniche Mazraa, le quartier de Hamra et le quartier de Verdun ont été fermés à la circulation avec des poubelles.

À Naameh, l’autoroute menant au Sud du Liban a également été bloquée durant la nuit alors qu’au Nord du Liban, pas une seule journée ne se passe sans d’importantes manifestations ou blocages de route.