Des responsables militaires israéliens ont réfuté les informations d’un média libanais selon lesquelles Israël prévoyait de lancer une attaque majeure au Liban si aucun accord diplomatique n’était conclu d’ici le 15 mars, a rapporté la Chaîne 13 israélienne.
« Il n’y a pas de date fixée pour une guerre au Liban », a déclaré une source anonyme.
Dans le même temps, le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, a donné pour instruction au brigadier-général Moshe Chico Tamir de « préparer plusieurs plans possibles pour une opération terrestre au Liban ».
La chaîne a souligné que « Tamir possède une grande expérience du secteur nord lorsqu’il était dans sa dernière position de commandant adjoint du Corps Nord de l’armée israélienne ».
« Tamir développera un certain nombre de plans d’incursion de différentes portées, y compris une entrée limitée, qui vise à contraindre le Hezbollah à se retirer de huit à dix kilomètres de la frontière », a indiqué la chaîne.
Le Hezbollah a ciblé des positions israéliennes de l’autre côté de la frontière presque quotidiennement depuis une attaque le 7 octobre par son allié palestinien le Hamas, déclenchant la guerre avec Israël. Les forces israéliennes ont répondu par des frappes contre les positions du Hezbollah ainsi que des opérations ciblées contre des hauts responsables.
Les affrontements frontaliers depuis octobre ont causé la mort d’au moins 303 personnes au Liban, pour la plupart des combattants du Hezbollah mais incluant également 50 civils. Du côté israélien, 10 soldats et sept civils ont été tués, selon l’armée israélienne.
Israël a également menacé d’utiliser une force plus importante contre le Hezbollah pour sécuriser le retour d’environ 80 000 Israéliens déplacés du nord d’Israël. Côté Libanais, 85 000 personnes ont également été évacuées.
Cette information intervient alors que la médiation américaine menée par Amos Hochstein semble être actuellement dans l’impasse faute de progrès dans le volet des négociations entre Israël et le Hamas.
Cette information intervient alors que des rapports récents suggèrent une situation préoccupante quant à la capacité d’Israël à soutenir une guerre prolongée sur plusieurs fronts, surtout face à un barrage massif de missiles. Un rapport de l’Institut antiterroriste israélien, impliquant plus de 100 hauts responsables militaires et gouvernementaux, a mis en évidence une préparation insuffisante du front intérieur israélien à une guerre étendue avec le Hezbollah.
Il prévoit un début de guerre marqué par un barrage destructeur de missiles couvrant pratiquement l’ensemble du territoire israélien, un scénario qui, sans aucun doute, testerait les limites des défenses aériennes du pays. D’importantes coupures d’électricité ou une rupture des services publics primaires seraient à craindre en cas de conflit. Par ailleurs, la capacité même d’Israël à intercepter un grand nombre de projectiles lancés simultanément est une préoccupation majeure.
Les systèmes de défense aérienne intégrés d’Israël, tels que le Dôme de Fer, le système Patriot, le système Arrow et le Sling de David, bien que sophistiqués, font face à une pénurie potentielle de missiles intercepteurs. Les estimations suggèrent que les lancements de roquettes depuis le Liban pourraient atteindre entre 2 500 et 3 000 par jour, y compris des missiles de précision à longue portée, mettant à rude épreuve la technologie de défense israélienne.
Le rapport de l’institut indique que les stocks de missiles intercepteurs pourraient s’épuiser en quelques jours de combat, laissant le territoire israélien vulnérable à des attaques incessantes. Cette situation est exacerbée par la consommation rapide des réserves de missiles intercepteurs durant les cinq derniers mois, révélant ainsi les vulnérabilités du système de défense israélien face à une guerre totale potentiellement imminente.
