La frontière entre le Liban et Israël. Crédit photo: François el Bacha, tous droits réservés. Visitez mon blog http://larabio.com
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Le coût d’une guerre pour Israël, tel qu’illustré par les multiples perspectives et témoignages dans les éléments fournis, se révèle multifacette et exorbitant, impactant de manière significative tant sur le plan économique, social, que psychologique, note la presse israélienne.

Le conflit entre le Hamas et Israël a déjà causé d’importantes pertes économiques à lui tout seul, avec notamment un recul du PIB lié au conflit. Israël manque aussi de travailleurs, en raison d’une part des réservistes qui sont mobilisés pour tenir le front mais aussi de l’absence d’attractivité actuellement pour les travailleurs étrangers soucieux de leur propre sécurité ou encore des travailleurs palestiniens en provenance de Gaza et de Cisjordanie et interdits d’entrée. Ainsi, le marché du travail israélien aurait perdu durant le conflit jusqu’à 500 000 personnes à un moment.

Sur le plan militaire et de la sécurité, le colonel (réserve) Ronen Cohen souligne que, bien qu’Israël soit capable de mener une guerre sur le front du Nord, les implications financières et les coûts humains seraient considérables. Cette affirmation est corroborée par l’analyse d’Amir Bouhout qui pointe du doigt les lourds tributs payés par les soldats israéliens, tant en termes de pertes humaines que de blessures, sans oublier la perturbation de la vie quotidienne et les dommages aux infrastructures civiles, militaires et de sécurité.

Économiquement, les implications d’un conflit armé se traduisent par un coût très élevé, exacerbé par la perturbation des activités économiques quotidiennes, la fermeture de nombreuses entreprises et l’effondrement du tourisme. Le secteur du tourisme, en particulier dans le nord d’Israël, est décrit comme ayant subi un effondrement juste avant une période qui aurait dû être de haute saison, soulignant l’impact direct de l’insécurité sur l’économie locale.

Par ailleurs, de nombreuses infrastructures pourraient être endommagées, notamment en ce qui concerne le port de Haifa. D’importantes coupures de l’électricité pourraient intervenir, avec jusqu’à 60% du territoire israélien touché pour, jusqu’à 72 heures.

Sur le plan social et psychologique, les témoignages des résidents du nord d’Israël reflètent une profonde détresse et un sentiment d’abandon par le gouvernement. La description de la zone comme étant devenue une “zone fantôme” et les récits d’une société “effondrée” où l’impuissance domine sont particulièrement éloquents. Les habitants expriment leur désarroi face à la durée inattendue de cette réalité conflictuelle, marquée par la peur et la discontinuité de la vie normale. Un conflit avec le Hezbollah au Liban pourrait augurer d’une longue guerre durant laquelle, ces nouveaux réfugiés pourraient ne pas revenir.

Politiquement, le discours public et les déclarations de certains membres du gouvernement israélien, qualifié ici de “gouvernement de la folie”, indiquent une division interne et une possible sous-estimation des répercussions d’une guerre totale contre le Hezbollah. Cette rhétorique agressive, sans considération apparente pour les conséquences, souligne les risques d’une escalade incontrôlable.

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