Des manifestants ont mené une action devant le palais de justice Baabda en signe de soutien à la procureur du Mont Liban, la juge Ghada Aoun après que cette dernière ait fait l’objet de mesures de sanction du premier ministre Najib Mikati. Ce dernier avait envoyé une lettre au ministre de l’intérieur, Bassam Mawlawi ordonnant que les forces de sécurité ne répondent pas aux demandes d’assistance judiciaire aux décisions de la juge hier, provoquant une controverse quant à l’ingérence politique dans le cadre des poursuites visant les banques libanaises soupçonnées de détournement de fonds.
Les manifestants se sont rassemblés sous les slogans de « Non à l’ingérence du politique dans le judiciaire », « Avec l’indépendance du judiciaire », « Non au châtiment de ceux qui ont osé affronter les corrompus », « Notre justice et notre cause sont une #Intifada .” Par ailleurs, plusieurs protestataires ont tenu des discours en soutien à la magistrate dont ds avocats, comme Pascale Fahd, représentant la juge Ghada Aoun. Celle-ci a estimé que “la décision qui a été prise contre elle hier est illégale et ne s’applique pas au travail du président ni ne l’arrête. Aussi, la décision constitue une atteinte flagrante par le Premier ministre Najib Mikati au travail de l’autorité judiciaire, et constitue une violation du principe de séparation des pouvoirs, et la décision ne peut être respectée par la police judiciaire, et il n’est pas permis de s’y conformer”.
Elle a également accusé le premier ministre de figurer parmi ceux qui ont bénéficié des largesses des banques libanaises, soulignant l’intérêt de la juge Aoun à préserver l’argent des déposants quel que soit l’appartenance politique.
Par ailleurs, la commission juridique de “l’Observatoire populaire” a également publié un communiqué, dénonçant la dernière manoeuvre du premier ministre, estimant que celles-ci dépassent ses compétences ainsi que celles du ministre de l’intérieur.
