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Revue de presse du 18/02/25: Un retrait israélien incomplet et des tensions internes au Liban
Le Liban traverse une période critique marquée par des tensions politiques, une crise économique persistante et une justice entravée par l’ingérence politique. L’exode des jeunes, la paupérisation et l’inflation aggravent la situation sociale, tandis que la culture et le sport tentent de résister à l’effondrement du pays. Entre réformes bloquées, pressions internationales et avenir incertain, cette revue de presse du 18 février 2025 dresse un état des lieux des défis auxquels le Liban fait face.
Le Liban classé 154e au niveau mondial et 15e parmi les pays arabes dans l’Indice de perception de la corruption 2024
Le Liban se classe 154e sur 180 pays dans l’Indice de perception de la corruption 2024, avec un score de 24/100. Cette situation reflète une gouvernance affaiblie par le clientélisme politique, la mauvaise gestion financière et l’absence de réformes institutionnelles. Le secteur public, la justice et les marchés publics sont les plus touchés. Pour enrayer cette crise, une réforme judiciaire, une transparence des finances publiques et un renforcement des institutions de lutte contre la corruption sont nécessaires.
Le Liban exige le retrait israélien et saisit le Conseil de sécurité
Lors d’une réunion à Baabda, les dirigeants libanais ont décidé de saisir le Conseil de sécurité pour exiger l’application stricte de la résolution 1701 et un retrait total des forces israéliennes encore présentes sur sept points stratégiques du sud du Liban. Tandis que l’armée libanaise déploie ses unités pour sécuriser les zones reprises, l’ONU appelle à respecter les accords de cessez-le-feu pour éviter une escalade.
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Effondrement bancaire imminent ? Comment l’affaire Salamé mine plus encore la confiance des déposants
L’affaire Riad Salamé secoue le système bancaire libanais, amplifiant la défiance des déposants et des investisseurs. La crise judiciaire mine la stabilité monétaire, tandis que les banques voient les retraits s’accélérer. Le FMI conditionne son aide à des réformes structurelles, mais l’incertitude judiciaire complique la situation. Entre restrictions bancaires, fuite des capitaux et dollarisation croissante, le secteur financier libanais est confronté à l’un des plus grands défis de son histoire.
Analyse
Effondrement bancaire imminent ? Comment l’affaire Salamé mine plus encore la confiance des déposants
L’affaire Riad Salamé secoue le système bancaire libanais, amplifiant la défiance des déposants et des investisseurs. La crise judiciaire mine la stabilité monétaire, tandis que les banques voient les retraits s’accélérer. Le FMI conditionne son aide à des réformes structurelles, mais l’incertitude judiciaire complique la situation. Entre restrictions bancaires, fuite des capitaux et dollarisation croissante, le secteur financier libanais est confronté à l’un des plus grands défis de son histoire.
Les banques libanaises : un frein aux réformes ou un pilier en crise ?
Les banques libanaises sont accusées de freiner les réformes économiques et de protéger leurs intérêts au détriment des citoyens. Elles bloquent les retraits, appliquent des taux de change injustes et refusent d’assumer leurs pertes, aggravant ainsi la crise financière. Le gouvernement et le FMI peinent à imposer des réformes, tandis que les entreprises et les ménages subissent de plein fouet l’effondrement économique. Sans restructuration du secteur bancaire, le Liban risque une paralysie économique totale.
FocusLiban: Aide internationale au Liban, à quel prix ?
Le Liban fait face à des exigences strictes pour obtenir une aide financière de la communauté internationale. Le FMI impose des réformes majeures, notamment la restructuration bancaire, la réduction des subventions et la lutte contre la corruption. Mais les divisions politiques et les résistances économiques empêchent toute avancée. Sans solutions immédiates, le pays risque de s’enfoncer encore plus dans l’effondrement économique et social, privant des millions de Libanais d’un avenir viable.
Liban sans filet : que se passera-t-il si l’accord avec le FMI échoue ?
Sans accord avec le FMI, le Liban s’expose à un effondrement total. La livre libanaise pourrait perdre toute sa valeur, entraînant une hyperinflation destructrice. Les services publics, les subventions et l’électricité disparaîtraient, tandis que le chômage dépasserait 50 %. Les pénuries alimentaires et les fermetures d’hôpitaux aggraveraient la catastrophe humanitaire. Un exode massif viderait le pays de sa main-d’œuvre qualifiée, laissant place à une crise sociale, économique et sécuritaire sans précédent.
La position des États-Unis face à la crise libanaise : pourquoi Trump évite-t-il de condamner Israël ?
Alors qu’Israël maintient une présence militaire au Sud-Liban en violation des accords, Donald Trump reste silencieux, évitant toute condamnation explicite de son allié. Cette stratégie vise à protéger les relations américano-israéliennes, mais expose Washington aux critiques internationales. Tandis que la France et la Russie poussent à un retrait complet, la Maison-Blanche privilégie une approche discrète pour ménager à la fois Tel-Aviv et ses alliés arabes engagés dans les Accords d’Abraham.
La crise diplomatique entre l’Iran et le Liban sur fond de menaces israéliennes contre l’aéroport international de Beyrouth
L’interdiction d’un vol de Mahan Air à Beyrouth et les représailles iraniennes marquent une nouvelle phase de tension entre le Liban et l’Iran. Privé du soutien syrien après la chute de Bachar al-Assad, Téhéran peine à maintenir son influence au Liban face aux pressions saoudiennes et israéliennes. L’enjeu est majeur pour le Hezbollah, fragilisé par ce rééquilibrage régional, alors que Beyrouth cherche un difficile compromis pour éviter l’isolement économique et diplomatique.
Politique
Débats sur le rôle de l’État autour de la Déclaration Ministérielle
Le projet de déclaration ministérielle du gouvernement Nawaf Salam divise la classe politique libanaise. Tandis que le texte affirme la souveraineté nationale, il évite de mentionner explicitement le Hezbollah, provoquant une opposition entre factions rivales. L’enjeu est crucial : le Liban doit équilibrer ses relations internationales sans provoquer une crise interne. Entre pressions diplomatiques et tensions internes, l’avenir du gouvernement reste incertain, avec des répercussions économiques et politiques majeures à venir.
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Journalistes sous pression : comment la justice et la politique musèlent la presse au Liban
Les journalistes libanais font face à des pressions politiques et judiciaires croissantes, entre harcèlement judiciaire, menaces physiques et censures indirectes. La multiplication des poursuites pour diffamation et les agressions impunies poussent de nombreux reporters à l’autocensure ou à l’exil. Face à cette situation, les médias indépendants et les ONG tentent de protéger la liberté de la presse, mais l’impunité et le manque de réformes législatives compromettent l’avenir du journalisme libre au Liban.
Les Nations unies allouent 56 millions de dollars à l’éducation au Liban en 2024 un soutien insuffisant face à la crise
La crise économique au Liban met en péril le secteur éducatif. Les Nations unies ont débloqué 56,1 millions de dollars en 2024 pour soutenir 500 000 élèves et enseignants, mais cela ne couvre que 49 % des besoins. Le manque de financement entraîne des fermetures d’écoles et une hausse des abandons scolaires. Sans un soutien accru de la communauté internationale, l’éducation libanaise risque un effondrement total.
Pourquoi les médias traditionnels libanais n’arrivent plus à attirer le public ?
Les médias traditionnels libanais font face à une crise sans précédent, entre effondrement économique, concurrence des plateformes numériques et perte de crédibilité. Avec la montée des réseaux sociaux et des médias indépendants, les chaînes de télévision et journaux historiques peinent à s’adapter aux nouvelles habitudes de consommation de l’information. Certains tentent une transition numérique, mais leur modèle économique reste fragile. L’avenir du journalisme libanais repose désormais sur sa capacité à innover et à trouver des financements durables.
Un club militaire et des commerces : la fin de la plage publique et de la réserve naturelle de Tyr ?
Un projet immobilier en plein cœur de la réserve naturelle de Tyr met en péril l’une des dernières plages publiques du Liban. En échange de la construction d’un club militaire, des commerces seront érigés et une partie de la plage sera clôturée et privatisée. Ce projet, réalisé sans consultation publique, menace non seulement l’accès libre au littoral, mais aussi l’écosystème fragile de la région. Face à cette menace, la société civile tente de s’organiser pour stopper ce développement controversé.
Les gouverneurs locaux face à l’incapacité du gouvernement : une gestion en roue libre ?
Face à l’incapacité du gouvernement central à gérer la crise, les gouverneurs locaux au Liban tentent de maintenir les services essentiels en improvisant des solutions locales. Mais le manque de moyens et la bureaucratie paralysante freinent leurs efforts. Les citoyens, de plus en plus méfiants envers les institutions, se tournent vers les ONG et les initiatives privées. Si la situation persiste, une refonte du système administratif pourrait devenir inévitable, mais se heurte à la résistance du pouvoir central.