A la une

Revue de presse du 29/04/25: Israël accroît sa pression militaire : un climat d’escalade contrôlée

Le Liban fait face à une pression militaire israélienne accrue, renforçant la mobilisation diplomatique de ses autorités. Joseph Aoun et Nawaf Salam incarnent une réponse politique déterminée, tandis que la crise économique aggrave la précarité sociale. La société civile reste active malgré les pénuries. La justice lutte pour avancer sur les affaires de corruption et les crimes sécuritaires. La culture libanaise maintient son dynamisme avec expositions, littérature et initiatives artistiques, affirmant la résilience d’un pays en crise.

Revue de presse du 28/04/25: Intensification des tensions après le bombardement de la banlieue sud de Beyrouth

La revue de presse dresse un panorama complet des enjeux politiques, diplomatiques, économiques et sociaux qui secouent actuellement le Liban. Face aux tensions régionales, à la dégradation humanitaire dans le Sud, à l'instabilité bancaire et aux lenteurs judiciaires, les défis s'accumulent pour les autorités libanaises dirigées par Joseph Aoun et Nawaf Salam. Tandis que la diplomatie s'active pour éviter une escalade, les fractures internes alimentent une crise sociale profonde et durable.

Revue de presse du 26/04/25: Famine à Gaza, le Programme alimentaire mondial tire la sonnette d’alarme

La situation humanitaire à Gaza atteint un niveau critique avec une famine imminente, tandis que le Liban, sous l’impulsion de Joseph Aoun, mise sur la diplomatie pour éviter une nouvelle guerre au Sud. À l’échelle internationale, les négociations Iran-États-Unis peinent à progresser et la crise migratoire s'aggrave au Liban et au Soudan. Les tensions régionales redéfinissent les équilibres diplomatiques au Moyen-Orient dans un contexte de fragilité sociale généralisée.

Nos réseaux

Suivez nous sur nos réseaux sociaux

Nos Chroniques

Crise économique au Liban : réformes bancaires sous pression internationale et résistances internes

Face à une crise économique sans précédent, le Liban subit une pression internationale intense pour engager des réformes structurelles. Les résistances internes paralysent les initiatives, exacerbant la méfiance populaire et accélérant la dégradation des indicateurs économiques. L'urgence de restructurer le secteur bancaire, de réformer l'électricité et de lutter contre la corruption se heurte aux intérêts d'une élite enracinée. L'avenir économique du pays dépend désormais d'un sursaut politique encore incertain.

Analyse

Crise économique au Liban : réformes bancaires sous pression internationale et résistances internes

Face à une crise économique sans précédent, le Liban subit une pression internationale intense pour engager des réformes structurelles. Les résistances internes paralysent les initiatives, exacerbant la méfiance populaire et accélérant la dégradation des indicateurs économiques. L'urgence de restructurer le secteur bancaire, de réformer l'électricité et de lutter contre la corruption se heurte aux intérêts d'une élite enracinée. L'avenir économique du pays dépend désormais d'un sursaut politique encore incertain.

Parlement libanais : entre promesses de réforme et blocages structurels, une démocratie en péril

#DEMOCRATIE ? Face à une crise systémique, le Parlement libanais promet depuis des années des réformes structurelles sans jamais parvenir à les concrétiser. Entre promesses politiques sans lendemain et blocages institutionnels profonds, l'organe législatif se révèle incapable de répondre aux attentes d'une population épuisée. Cette inertie chronique menace directement l'équilibre démocratique du Liban et alimente la défiance envers des institutions jugées inefficaces et déconnectées des réalités sociales.

Nawaf Salam et la difficile réforme des institutions politiques libanaises

#REFORMES: Nawaf Salam incarne l’espoir d’une réforme des institutions politiques au Liban. Confronté à un système confessionnel rigide et à l’immobilisme des partis traditionnels, son projet se heurte à des résistances internes massives. Entre blocages parlementaires, scepticisme populaire et pressions internationales, sa tentative de modernisation révèle l’ampleur des défis auxquels fait face le Liban pour sortir de la crise systémique qui mine son existence depuis des décennies.

Trump face à Netanyahu : quelles conséquences pour le Liban dans la nouvelle donne géopolitique ?

#ANALYSE: La déclaration de Donald Trump affirmant qu’il ne laisserait pas Benjamin Netanyahu entraîner les États-Unis dans une guerre marque un tournant stratégique majeur. Dans un contexte régional tendu, cette prise de distance impacte directement les équilibres au Moyen-Orient, et particulièrement au Liban. Réduction du soutien militaire, fragilisation de la dissuasion israélienne, repositionnement diplomatique : les conséquences pour le Liban pourraient s'avérer déterminantes dans les mois à venir.

Politique

Joseph Aoun et la bataille pour reconstruire l’État libanais : défis, résistances et perspectives

#ETAT: Face à une fragmentation politique sans précédent, Joseph Aoun tente de restaurer l'autorité de l'État libanais en 2025. Entre pressions communautaires, blocages institutionnels et défiance populaire, la tâche s'avère titanesque. Sa stratégie repose sur une série de réformes politiques et administratives visant à renforcer la souveraineté de l'État et à restaurer la confiance des citoyens dans les institutions publiques. L'issue de ce combat déterminera l'avenir du Liban dans les prochaines années.

Nos Dossiers

Culture et Société

Société

État faible, société forte : comprendre le paradoxe libanais face à la crise systémique

#SOCIETE: Alors que l'État libanais s'effondre sous le poids de la corruption, de l'inefficacité et de la fragmentation confessionnelle, la société civile continue d'assurer une résilience remarquable. Ce paradoxe, où des structures sociales solides émergent dans un vide institutionnel croissant, révèle les forces invisibles qui maintiennent le Liban à flot. Mais cette dynamique de substitution pose aussi des limites structurelles aux réformes nécessaires pour reconstruire durablement un État fonctionnel.

Vert malgré tout : les municipalités libanaises défient la crise écologique 

Face à la crise des déchets, des municipalités libanaises lancent des programmes de recyclage et de gestion durable, comme à Tripoli avec Green Track ou à Saïda avec le compostage. Des projets solaires émergent à El Qaa, malgré un manque de fonds. Les associations dénoncent l’inaction étatique, tandis que le privé, via Recycle Beirut ou LWM, investit dans des solutions vertes, compensant l’absence d’une politique nationale cohérente.

Plus de 35 000 réfugiés syriens arrivent au Liban après les hostilités de mars 2025

#SOCIETE: À la suite des hostilités qui ont éclaté début mars 2025 dans les gouvernorats syriens de Tartous, Lattaquié, Hama et Homs, le Liban a enregistré un afflux massif de réfugiés en provenance de la Syrie voisine. Selon les dernières données publiées par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et les autorités locales libanaises, 35 846 nouveaux réfugiés syriens sont arrivés sur le territoire libanais entre mars et mi-avril 2025. Cet afflux constitue l'une des vagues migratoires les plus importantes depuis le début de la crise syrienne en 2011.répartition géographique des nouveaux arrivantsLes nouveaux arrivants ont été principalement répartis entre les gouvernorats d’Akkar et du Nord Liban. Dans le gouvernorat d'Akkar, 23 627 réfugiés, soit 65,9 % du total, ont été enregistrés dans 28 villages différents. Les principales localités d'accueil sont Massaoudiyeh (48,7 % des réfugiés d’Akkar), Hissa (7,5 %), Tall Bire (6,4 %) et Tall Hmayra (4,4 %). Dans le Nord Liban, 12 219 réfugiés supplémentaires, soit 34,1 % du total, ont été recensés. La majorité d'entre eux se sont installés à Tripoli, notamment dans le quartier de Jabal Mohsen (74,2 % des réfugiés du Nord Liban), ainsi qu’à Koura (10,5 %) et Dhour el Hawa (9,5 %).facteurs de déplacementLes violences survenues en Syrie au début du mois de mars 2025, combinées à une intensification des frappes aériennes et à l'instabilité sécuritaire dans les zones rurales, ont forcé des milliers de familles à fuir précipitamment leurs foyers. Les conditions humanitaires dans ces régions se sont rapidement détériorées, aggravées par la destruction d’infrastructures critiques, le manque d’accès aux soins médicaux et une forte insécurité alimentaire. Face à cette urgence, la proximité géographique du Liban et la présence de réseaux communautaires déjà établis ont poussé de nombreux Syriens à traverser la frontière malgré les restrictions croissantes.capacités d’accueil limitéesLe Liban, qui accueille déjà environ 1,5 million de réfugiés syriens selon les estimations du HCR, voit ses capacités d’accueil encore plus fortement sollicitées. Les infrastructures sociales, éducatives et sanitaires du pays étaient déjà sous pression bien avant cette nouvelle vague migratoire. L’arrivée massive de réfugiés pose des défis immédiats en termes d’hébergement, d’accès aux services de base et de gestion de la sécurité dans les régions frontalières. De nombreux nouveaux venus vivent dans des conditions précaires, souvent dans des abris informels ou des camps improvisés sans accès fiable à l'eau potable ou à l'électricité.réactions des autorités libanaises et internationalesLes autorités libanaises ont exprimé leur inquiétude face à cette nouvelle pression migratoire. Des responsables locaux ont sollicité une aide d'urgence de la part des organisations internationales afin d'apporter un soutien humanitaire immédiat et de prévenir une crise sociale aggravée. Le HCR, l'UNICEF et d'autres agences partenaires ont intensifié leurs opérations dans le Nord du Liban et l’Akkar pour fournir des abris temporaires, distribuer des kits d'hygiène, de la nourriture et mettre en place des services de protection pour les enfants et les femmes vulnérables.tableau récapitulatif : répartition des réfugiés par région au 15 avril 2025Région Nombre de réfugiés Part du total (%) Akkar 23 627 65,9 - Massaoudiyeh 11 509 48,7 (d'Akkar) - Hissa 1 772 7,5 (d'Akkar) - Tall Bire 1 512 6,4 (d'Akkar) - Tall Hmayra 1 041 4,4 (d'Akkar) Nord Liban 12 219 34,1 - Jabal Mohsen (Tripoli) 9 066 74,2 (Nord Liban) - Koura 1 282 10,5 (Nord Liban) - Dhour el Hawa 1 158 9,5 (Nord Liban) conséquences économiques et socialesL'arrivée massive de nouveaux réfugiés a des répercussions immédiates sur le marché du travail, déjà saturé, notamment dans les secteurs de l'agriculture, de la construction et des services. Elle exacerbe également la concurrence pour les ressources publiques limitées, ce qui alimente parfois des tensions sociales entre réfugiés et communautés hôtes. Dans un contexte économique national marqué par une contraction du PIB, une inflation galopante et une crise bancaire persistante, la pression supplémentaire sur les finances publiques pourrait accentuer l'instabilité générale.besoins humanitaires urgentsLes évaluations initiales menées par les agences humanitaires indiquent que les besoins prioritaires pour les nouveaux arrivants incluent l'accès à un logement sûr, à des soins de santé primaires, à de l'eau potable et à des services d’éducation pour les enfants. Les organismes internationaux ont lancé plusieurs appels d’urgence pour financer des programmes de soutien ciblé, mais les ressources restent insuffisantes face à l’ampleur des besoins.le rôle du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (hcr)Le HCR, établi en 1950, est l'agence principale des Nations unies pour la protection des réfugiés. Présent au Liban depuis 1962, il coordonne l'assistance aux réfugiés syriens à travers des opérations d'enregistrement, de distribution d'aide et de programmes de résilience communautaire. À ce jour, le HCR soutient environ 1,2 million de réfugiés enregistrés au Liban, en partenariat avec plus de 80 ONG locales et internationales.

Mémoire collective et menaces de guerre : comment le passé façonne la résilience du Liban

#SOCIETE: La mémoire collective libanaise, marquée par des décennies de conflits et de crises, influence profondément la manière dont la population perçoit les nouvelles menaces de guerre. Les traumatismes du passé, loin de s'effacer, nourrissent une vigilance permanente et façonnent les comportements sociaux et politiques. Face à l'escalade récente des tensions, le Liban oscille entre peur du chaos et stratégies de résilience fondées sur une mémoire historique toujours vivante.