Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement libanais sortant, Abdallah Bou Habib, a exprimé mardi son optimisme quant à la conclusion imminente d’un cessez-le-feu visant à mettre fin aux affrontements entre Israël et le Hezbollah. Il a indiqué que l’armée libanaise est prête à déployer au moins 5 000 soldats dans le sud du Liban, une fois que les troupes israéliennes se seront retirées.
Engagement libanais et soutien international
Lors d’une déclaration, Bou Habib a précisé que ce déploiement serait un pas important pour restaurer la stabilité dans les régions frontalières, en coopération avec la FINUL (Forces intérimaires des Nations Unies au Liban). Il a également souligné le rôle clé que pourrait jouer les États-Unis dans la reconstruction des infrastructures détruites par les frappes israéliennes, notamment dans les zones lourdement touchées du sud.
Progrès dans les négociations
Les déclarations de Bou Habib interviennent alors que les discussions sur un cessez-le-feu semblent avoir atteint une étape cruciale. Lundi, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby, a indiqué que les États-Unis estimaient qu’un accord était « proche », tout en reconnaissant que des négociations restaient en cours. « Nous croyons que nous sommes proches, mais nous n’y sommes pas encore », a-t-il ajouté.
Les contours du cessez-le-feu
Le cessez-le-feu proposé inclut plusieurs mesures clés :
- Retrait progressif des forces israéliennes du sud du Liban.
- Repositionnement des combattants du Hezbollah au nord du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière israélienne.
- Renforcement du rôle de l’armée libanaise et de la FINUL pour sécuriser les zones frontalières.
- Assistance internationale, notamment américaine, pour la reconstruction des infrastructures essentielles et l’aide humanitaire.
Un conflit aux conséquences lourdes
Depuis le début des hostilités, des centaines de milliers de personnes ont été déplacées au Liban, et les pertes économiques et humaines sont considérables. Le sud du Liban a été lourdement bombardé, provoquant des destructions massives, tandis que les frappes israéliennes ont également touché des zones densément peuplées dans le sud de Beyrouth.
La reconstruction, si elle est soutenue par des partenaires internationaux, pourrait être un moyen de relancer l’économie locale et de garantir un retour progressif à la normale pour les populations touchées. Cependant, des défis restent à relever, notamment en termes de respect des termes du cessez-le-feu par les deux parties.
Enjeux politiques et militaires
Si un accord est conclu, il marquera une étape importante pour désamorcer une crise régionale qui menace de dégénérer en un conflit plus large. Cependant, des points de friction subsistent, notamment la question des violations potentielles du cessez-le-feu et des droits de frappe préventive revendiqués par Israël.
Le rôle des États-Unis, à la fois comme médiateur et comme contributeur à la reconstruction, sera crucial dans les mois à venir pour maintenir la paix et éviter une reprise des hostilités.
