Le ministre de l’Économie et du Commerce libanais, Amin Salam, a participé à une réunion de haut niveau rassemblant les ministres des Finances, les gouverneurs des banques centrales et les dirigeants des institutions financières régionales de la région Moyen-Orient, Afrique du Nord et Afghanistan. Cette rencontre s’est tenue dans le cadre des réunions annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) pour l’année 2024, qui se déroulent du 21 au 26 octobre à Washington.
Lors de cette réunion, dirigée par la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, et son équipe, les discussions ont porté sur des questions urgentes, notamment la réalisation du développement durable et la restructuration du système financier mondial. Les participants ont partagé leurs visions et suggestions sur les réformes à envisager pour le FMI, afin de s’assurer qu’il reste pertinent dans un contexte mondial en constante évolution, et qu’il continue à répondre efficacement aux besoins de ses membres.
Les défis économiques du Liban au cœur des discussions
Dans ce cadre, le ministre Amin Salam a présenté la vision du Liban quant à sa relation avec le FMI, en insistant sur les capacités limitées de l’État libanais, déjà affaibli par les crises antérieures, face aux pressions actuelles engendrées par l’agression israélienne. Il a également évoqué les déplacements massifs de civils libanais fuyant les zones de conflit vers des régions plus sûres, ainsi que le poids de la crise persistante des réfugiés syriens.
M. Salam a détaillé les destructions subies par les infrastructures, les secteurs agricole et commercial, particulièrement dans les régions du Sud et de la Bekaa, touchées par les bombardements israéliens. Il a également mentionné l’impact dévastateur sur le secteur touristique et les risques croissants pour la sécurité alimentaire, dus aux menaces contre les infrastructures publiques. La situation économique générale du Liban a été présentée comme très préoccupante, notamment en ce qui concerne la production nationale et les répercussions sociales.
Appel à une stratégie d’aide et de reconstruction
Le ministre a appelé à une coopération renforcée pour élaborer des stratégies de secours immédiates et des programmes de reconstruction à mettre en œuvre après la fin de l’agression. Ses propositions ont reçu un accueil favorable de la part des participants, qui ont souligné la nécessité d’apporter un soutien financier et économique au Liban.
Les représentants du FMI et des autres institutions ont mis l’accent sur l’importance des réformes financières, souvent retardées par le Liban, ainsi que sur la nécessité de rétablir le bon fonctionnement des institutions constitutionnelles du pays.
