Un territoire disputé et une souveraineté contestée
Le Hezbollah, par la voix de ses dirigeants actuels après le décès de Hassan Nasrallah en septembre 2024, a réaffirmé que « la souveraineté nationale est non négociable » concernant les fermes de Chébaa. Selon Nida’ Al Watan, 24 décembre 2024, ces terres occupées par Israël depuis 1967 incarnent la résistance libanaise face à l’occupation. Cependant, leur statut territorial reste ambigu, la Syrie n’ayant jamais fourni de documents officiels confirmant leur appartenance au Liban.
Les fermes de Chébaa sont un symbole stratégique et politique. Selon Al Akhbar, 24 décembre 2024, elles justifient la présence armée du Hezbollah dans le sud du Liban, bien que certains acteurs politiques appellent à une démilitarisation progressive. Cette controverse souligne la complexité d’un conflit enraciné dans des décennies d’occupations et de revendications territoriales inachevées.
Fractures au sein de la classe politique libanaise
Les déclarations récentes de Walid Joumblatt, rapportées par Al Joumhouriyat, 24 décembre 2024, ont ravivé les tensions internes. En affirmant que « les fermes de Chébaa sont syriennes », Joumblatt a remis en question la revendication nationale libanaise sur ce territoire, provoquant une vive réaction des députés proches du Hezbollah. Ces derniers l’ont accusé de « trahison » et de compromettre l’unité nationale.
Selon Ad Diyar, 24 décembre 2024, cette controverse illustre les fractures politiques au Liban. Certains dirigeants, favorables à une clarification des frontières avec la Syrie, estiment qu’un accord bilatéral pourrait renforcer la légitimité du Liban sur Chébaa. D’autres, notamment le Hezbollah, considèrent que toute concession affaiblirait la position stratégique du pays face à Israël.
Enjeux régionaux et diplomatiques
La question des fermes de Chébaa s’inscrit dans un contexte régional complexe. Selon Al Quds, 24 décembre 2024, la Syrie, bien que traditionnellement alliée du Liban, n’a jamais reconnu formellement la souveraineté libanaise sur ce territoire, permettant à Israël de maintenir une présence militaire justifiée par des impératifs de sécurité.
Israël considère les fermes de Chébaa comme un atout stratégique, facilitant la surveillance du sud du Liban et des mouvements du Hezbollah. Cette occupation alimente également les tensions frontalières, exacerbant les différends régionaux. Selon Al Sharq Al Awsat, 24 décembre 2024, l’absence de consensus sur Chébaa empêche toute avancée significative dans les négociations diplomatiques.
L’opinion publique libanaise divisée
Au Liban, les fermes de Chébaa divisent profondément l’opinion publique. Pour une partie des citoyens, ce territoire représente un symbole de souveraineté nationale qu’il faut défendre coûte que coûte. Pour d’autres, cette revendication sert principalement à justifier la militarisation du Hezbollah, comme le souligne Al Liwa’, 24 décembre 2024.
Des manifestations récentes dans le sud du pays, rapportées par Nahar Int’l, 24 décembre 2024, reflètent ces divisions. Tandis que certains appellent à une solution diplomatique, d’autres soutiennent une posture ferme face à Israël. Cette polarisation démontre les défis auxquels le Liban est confronté pour définir une politique unifiée sur Chébaa.
Une solution diplomatique en suspens
Selon Al Bina’, 24 décembre 2024, des initiatives diplomatiques pourraient clarifier la souveraineté des fermes de Chébaa. Une délimitation des frontières entre le Liban et la Syrie renforcerait la position libanaise sur la scène internationale, notamment aux Nations Unies. Cependant, cette perspective est rejetée par le Hezbollah, qui craint qu’une telle démarche ne compromette sa légitimité militaire.
Les Nations Unies, selon Nida’ Al Watan, 24 décembre 2024, pourraient jouer un rôle décisif en envoyant une mission pour vérifier la souveraineté de Chébaa. Cependant, sans consensus interne ni engagement clair de la Syrie, toute solution reste hypothétique, laissant les fermes de Chébaa au centre des tensions.
