Entre 8h et 12h, la situation au Liban et à Gaza s’est fortement aggravée avec une série d’échanges de frappes entre les forces israéliennes et le Hezbollah. Des bombardements israéliens ont visé des positions du Hezbollah dans le sud du Liban, à Aita al-Shaab, Kafr Shouba, et Bint Jbeil, tandis que le Hezbollah a riposté par des tirs de roquettes sur des villes israéliennes comme Kiryat Shmona et Haïfa. Des pertes civiles ont été confirmées au Liban, notamment à Baaloul, où des frappes israéliennes ont fait plusieurs morts. Cette montée des tensions a également été marquée par l’implication croissante des acteurs régionaux et internationaux, avec des efforts diplomatiques en cours pour tenter de freiner l’escalade.
À la Une : Intensification des frappes entre 12h et 18h
Entre 12h et 18h, l’intensité des combats a atteint un nouveau palier, avec des frappes israéliennes et des ripostes du Hezbollah de plus en plus violentes. Les frappes israéliennes ont ciblé plusieurs localités au sud du Liban, dans la banlieue sud de Beyrouth, ainsi que dans la région de la Bekaa. Pendant ce temps, le Hezbollah a multiplié les tirs de roquettes vers des positions israéliennes et des villes du nord d’Israël.
Un des événements marquants de l’après-midi a été l’attaque d’un drone qui a visé la résidence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Caesarea, une ville côtière au sud de Haïfa. L’attaque, qui s’est produite aux alentours de 15h30, a visé directement la maison de Netanyahu, mais le Premier ministre et sa femme n’étaient pas présents à ce moment-là. Selon des sources israéliennes, le drone aurait été intercepté après avoir parcouru une distance de 70 km depuis le Liban. Cet incident a provoqué une levée de boucliers parmi les responsables israéliens, qui ont accusé l’Iran de tenter d’assassiner le Premier ministre israélien.
Cet incident, inédit dans son ciblage direct d’un dirigeant israélien, a renforcé les tensions déjà exacerbées entre Israël et le Hezbollah. Le porte-parole de l’armée israélienne a confirmé qu’une enquête approfondie était en cours sur les failles de sécurité ayant permis à ce drone d’atteindre une zone aussi sensible. Cet événement a eu des répercussions immédiates sur le terrain, avec une multiplication des frappes israéliennes contre des positions présumées du Hezbollah au Liban.
Actu locale et front en particulier : Raids israéliens sur le Liban et ripostes du Hezbollah
Les frappes israéliennes ont continué de cibler de manière intensive les localités du sud du Liban et de la Bekaa. Des raids ont touché plusieurs villes, dont Aita al-Shaab, Kafr Shouba, et les environs de Bint Jbeil, où des infrastructures civiles ont été gravement endommagées. À 16h, un raid israélien sur la ville de Baaloul, dans la Bekaa, a causé la mort de quatre personnes, dont le maire Haidar Shahla, et fait 13 blessés. Les équipes de secours continuaient à fouiller les décombres à la recherche de survivants tout au long de l’après-midi.
Le Hezbollah a réagi avec force, intensifiant ses tirs de roquettes sur le nord d’Israël. À 14h, le groupe a lancé une salve de roquettes sur la ville de Safed, provoquant des dégâts matériels importants. D’autres salves ont visé Kiryat Shmonaet le kibboutz Shlomi, causant plusieurs blessés parmi les civils israéliens.
Les Israéliens, de leur côté, ont répliqué par des frappes aériennes. L’aviation israélienne a intensifié ses bombardements sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. Vers 16h, des frappes massives ont ciblé le quartier de Haret Hreik, provoquant des explosions qui ont secoué la zone. Ces frappes, parmi les plus violentes de la journée, ont été menées en représailles aux attaques de roquettes du Hezbollah.
Israël : Pertes militaires et alertes aux roquettes
Du côté israélien, la journée a été marquée par de nombreuses alertes aux roquettes, en particulier dans le nord du pays. LiveUAMAP rapporte que plus de 55 missiles ont été tirés depuis le Liban vers des villes israéliennes comme Kiryat Shmona, Haïfa, et Safed. À 15h, des roquettes ont touché le nord d’Israël, causant plusieurs blessés. Une personne a été tuée à Acre vers 15h30, après qu’une roquette est tombée sur une zone résidentielle.
Les forces israéliennes ont continué de mener des frappes en réponse aux attaques du Hezbollah. À 14h45, des bombardements aériens ont visé des positions militaires du Hezbollah à Aita al-Shaab et dans la région de Bint Jbeil. Ces frappes ont provoqué des dégâts matériels importants, mais n’ont pas permis d’empêcher la poursuite des tirs de roquettes en provenance du Liban.
Politique locale : Réactions aux frappes et tensions internes
Sur le plan politique, la journée a été marquée par de nombreux appels à un cessez-le-feu. À 14h, une réunion à la Dar al-Fatwa de Halba a demandé un arrêt immédiat des hostilités et la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies. Les représentants politiques libanais ont insisté sur la nécessité de préserver la sécurité du Liban face à une guerre de plus en plus destructrice.
Le Premier ministre libanais Najib Mikati a également fait une déclaration importante à 15h, où il a dénoncé l’escalade des violences et appelé la communauté internationale à intervenir pour mettre fin aux hostilités. Mikati a exprimé ses craintes de voir le Liban s’enliser dans une guerre totale, et a appelé les Nations unies à jouer un rôle plus actif pour rétablir le calme.
Cependant, du côté du Hezbollah, le ton est resté intransigeant. À 16h30, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a réaffirmé la volonté du groupe de riposter à toutes les attaques israéliennes, qualifiant la guerre actuelle de « nécessaire pour protéger le Liban des agressions israéliennes ».
Politique internationale : Pressions diplomatiques et réponses
Sur la scène internationale, les efforts diplomatiques se sont intensifiés pour tenter de négocier un cessez-le-feu. Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré, à 17h, que des discussions étaient en cours avec plusieurs pays de la région pour essayer de freiner l’escalade à Gaza et au Liban. Des consultations régionales, incluant notamment l’Égypte et la Turquie, sont en cours pour obtenir un cessez-le-feu immédiat.
Toutefois, malgré ces efforts diplomatiques, la situation sur le terrain ne montre aucun signe d’amélioration. Les États-Unis, à travers le Pentagone, ont intensifié leur soutien à Israël en envoyant des conseillers militaires pour aider dans les efforts de riposte contre le Hezbollah et d’autres groupes armés dans la région. Le ministre des Affaires étrangères égyptien a appelé à 15h à une cessation immédiate des hostilités, mais aucun accord n’a encore été trouvé à ce stade.
Économie et société : Situation humanitaire au bord de la crise
Sur le plan humanitaire, les effets des bombardements ont été désastreux, tant au Liban qu’en Israël. À 13h, le ministère de la Santé libanais a confirmé que 13 personnes avaient été blessées dans les frappes israéliennes à Baaloul, en plus des quatre morts signalés. Les infrastructures civiles ont également subi des dégâts considérables, avec des routes détruites et des habitations endommagées dans plusieurs régions du sud du Liban et de la Bekaa.
La Communauté internationale a tenté de fournir de l’aide aux populations touchées. À 14h30, une aide humanitaire en provenance d’Arabie Saoudite et d’Italie est arrivée à Beyrouth, comprenant des médicaments, des denrées alimentaires, et d’autres produits de première nécessité. Cependant, l’acheminement de l’aide reste difficile en raison des frappes continues et des infrastructures endommagées.
En Israël, les populations civiles dans le nord du pays continuent de vivre sous la menace constante des roquettes. À 15h, des quartiers de Haïfa et de Kiryat Shmona ont été évacués par précaution, alors que les attaques du Hezbollah se poursuivaient. Les sirènes d’alerte ont retenti à de nombreuses reprises, plongeant la population dans l’angoisse et la peur d’une nouvelle vague de frappes.
