L’association des banques du Liban (ABL) a annoncé par un communiqué la suspension, dès ce mercredi 22 mars, de sa grève générale entamée début février et suspendue fin du mois dernier pour reprendre en début du mois de mars”, “à l’occasion du début du mois sacré du Ramadan, et pour faciliter les affaires de tous les citoyens, et à la lumière des contacts en cours avec les autorités compétentes pour faire face au déséquilibre de l’appareil judiciaire et réglementaire”.
Parallèlement, le communiqué indique que des contacts avec les autorités “compétentes” se poursuivent dès demain matin.
Pour rappel, les dirigeants des banques libanaises ont décidé d’une grève générale suite plusieurs décisions de juges libanais qui ont tranché en faveur des déposants, les condamnant à verser la totalité des soldes de comptes dans leurs monnaies d’origine gelés depuis novembre 2019 sur décision de la mise en place d’un contrôle informel des capitaux par l’ABL. Il s’agit notamment du cas de la Fransabank mais aussi de la Bank Med.
Cependant, les spécialistes financiers estiment que les banques libanaises qui étaient déjà en très grande majorité insolvables souffrent désormais d’une crise de liquidité en devises étrangères.
Cette information intervient alors que la livre libanaise a chuté jusqu’à midi jusqu’à son plus-bas historique aux alentours des 140 000 LL/USD avant de se reprendre suite à l’annonce surprise du gouverneur de la BdL de pouvoir les banques en devises étrangères au taux de la plateforme Sayrafa qu’il a réactualisé au taux de 90 000 LL/USD, offrant ainsi les liquidités nécessaires aux banques mais au détriment des déposants.
