Tag: crise économique
Économie fantôme : comment l’informel gouverne désormais le Liban
Plus de 60 % de l’activité économique au Liban serait désormais informelle, selon les experts. Ce phénomène fragilise l’État, prive les finances publiques de ressources vitales et accentue la précarité. Les entreprises légales peinent à survivre face à une concurrence sans règles, tandis que l’administration, dépassée, laisse se développer un écosystème parallèle. L’économie libanaise bascule dans une forme d’auto-organisation qui menace sa cohésion.
Pétrole et puissance : comment Joseph Aoun veut relancer la souveraineté énergétique du Liban
Le Liban relance ses ambitions pétrolières sous l’impulsion de Joseph Aoun, dans une tentative de renforcer sa souveraineté économique. En renouant le dialogue avec les compagnies d’exploration, le pays cherche à transformer ses ressources maritimes en levier stratégique face à une crise prolongée. Cette démarche s’inscrit dans une diplomatie énergétique plus large, entre repositionnement régional, enjeu budgétaire et volonté de souveraineté.
Quorum sous pression : 42 députés claquent la porte pour six sièges
Sous la coupole, un projet visant à abolir le quota réservé aux électeurs de la diaspora a fait vaciller le quorum : quarante-deux députés ont quitté l’hémicycle sans stopper la séance. Entre aides sociales votées à la hâte, sous-comité électoral inactif et mises en garde des bailleurs, la Chambre se trouve sommée de trancher avant la session d’octobre. L’enjeu dépasse six sièges : stabilité financière, crédibilité diplomatique et respect d’un calendrier législatif déjà sous pression.
Liban : l’épidémie silencieuse du suicide, révélateur d’un pays à bout de souffle
Le Liban connaît une hausse dramatique des suicides, avec plus de 137 tentatives et 43 cas mortels enregistrés entre janvier et mai 2025. En cause : crise économique, isolement, absence de politiques de prévention, tabous sociaux persistants. Les jeunes sont les premières victimes, privés de repères et d’écoute. Le silence institutionnel face à cette détresse collective témoigne d’un effondrement social profond, où chaque suicide révèle l’échec des structures de solidarité et d’attention publique.
Conséquences possibles des frappes israéliennes contre l’Iran sur le Liban
Les frappes israéliennes contre l’Iran le 13 juin 2025 menacent le Liban d’un conflit dévastateur. Un Hezbollah affaibli, mais encore influent, pourrait riposter, provoquant une réponse israélienne massive. Déjà ravagé par une crise économique et humanitaire, le pays risque une catastrophe : infrastructures détruites, déplacements massifs, tensions sectaires. La fermeture des espaces aériens régionaux isole davantage le Liban, tandis que l’escalade, condamnée par l’Arabie saoudite et Oman, amplifie les risques d’embrasement.
Édito : MEA, le ciel libanais à prix d’or et l’idée low-cost qui fait rire jaune
Alors que MEA reste la seule compagnie aérienne régulière à desservir le Liban, les prix des billets atteignent des sommets. Face aux critiques, la compagnie annonce une filiale low-cost qui peine à convaincre. Si le courage de ses équipages est salué, le monopole maintenu et l’absence de concurrence font grincer des dents.
Les recettes du tourisme au Liban tombent à leur plus bas niveau depuis 2021,...
Les recettes touristiques du Liban ont chuté de 16,3 % en 2024 pour atteindre 4,65 milliards USD, selon les données officielles de la Banque du Liban. Cette baisse marque leur plus faible niveau depuis 2021 et s'accompagne d'une forte diminution du solde net du tourisme. Le recul affecte directement les équilibres macroéconomiques du pays et met en évidence l'absence d'une politique de soutien efficace pour ce secteur stratégique.
Opacité persistante : les banques libanaises refusent de publier leurs bilans consolidés
Depuis plusieurs années, les principales banques libanaises s’opposent systématiquement à la publication de leurs bilans consolidés, malgré les injonctions répétées de la Banque du Liban, du ministère des Finances et des institutions internationales. Cette absence de transparence empêche toute avancée sérieuse vers la restructuration du secteur bancaire, pourtant identifiée comme une condition sine qua non du redressement économique du Liban par le Fonds monétaire international.
La confiance des Libanais envers leur système bancaire s’effondre à 7 %, selon Arab...
Selon le rapport 2024 d'Arab Barometer, la confiance des Libanais envers leur système bancaire est au plus bas, avec seulement 7 % exprimant une confiance élevée ou très élevée. Cette défiance s'étend à d'autres institutions, telles que le gouvernement et le système judiciaire. La crise économique persistante, l'opacité des institutions financières et la perception généralisée de la corruption alimentent cette méfiance, compromettant l'inclusion financière et la stabilité économique du pays.
Les transferts de fonds vers le Liban atteignent 6,9 milliards USD en 2024, en...
Les transferts de fonds vers le Liban ont atteint 6,9 milliards USD en 2024, en hausse de 6 % sur un an. Ce flux, qui représente près de 30 % du PIB, est vital pour l’économie. Il soutient la consommation, compense la faiblesse des exportations et stabilise temporairement la monnaie. Mais sa bancarisation reste limitée, et son effet macroéconomique faible. Sans réformes, cette manne pourrait se tarir, aggravant la fragilité structurelle du pays.
6,3 % en un mois : l’explosion des prix alimentaires précarise les ménages libanais
Le mois de mai 2025 a vu une hausse record de 6,3 % des prix à la consommation au Liban, tirée principalement par l’augmentation des denrées alimentaires importées. Le prix du pain a bondi de 12 %, et les familles consacrent désormais plus de 60 % de leur budget à se nourrir. Une situation d'urgence sociale marquée par une dépendance accrue aux distributions alimentaires et par des habitudes de consommation bouleversées.
Sécurité et tourisme : le Liban sous surveillance à l’aube de la saison estivale
À l’approche de la saison estivale, les autorités libanaises intensifient les dispositifs de sécurité autour des infrastructures sensibles, notamment l’aéroport de Beyrouth. Cette mobilisation vise à rassurer les touristes et expatriés dans un contexte économique incertain. Le ministère de l’Intérieur insiste sur la transparence et la stabilité, tandis que la société civile reste partagée entre confiance et scepticisme. L’article examine les enjeux logistiques, politiques et sociaux liés à cette stratégie préventive.
Rapport Économique : Analyse de l’impact potentiel d’une mesure rétroactive sur les prêts bancaires...
La proposition de Karim Souaid, gouverneur de la Banque du Liban, visant à exiger des emprunteurs le paiement rétroactif de la différence entre les remboursements de prêts à 1 500 LL/USD et le taux actuel (90 000 LL/USD), pourrait générer 15 à 20 milliards USD. Cependant, dans une économie en crise (PIB -39,9 %, pauvreté 80 %), cette mesure aggraverait l’insolvabilité, augmenterait les défauts (80-90 % des prêts), et freinerait la reprise, tout en violant la non-rétroactivité des lois.
Nécessité de dirigeants visionnaires pour le Liban
Le Liban traverse une période de crise sans précédent, caractérisée par un effondrement économique, une fragmentation politique et une désillusion collective. Pour redresser la...