Le ministère italien de la Défense a rapporté mardi une attaque contre une base des forces de maintien de la paix des Nations unies (FINUL) à Shamaa, dans le sud du Liban, initialement attribuée à Israël. Toutefois, Israël accuse le Hezbollah d’être responsable des tirs.
Les attaques sur la base de Shamaa
Selon le ministère italien, huit roquettes de calibre 107 millimètres ont frappé des zones extérieures et un entrepôt de la base de la FINUL à Shamaa. Aucun soldat n’était présent au moment de l’incident, et aucune blessure n’a été signalée. L’Italie a ouvert une enquête pour déterminer l’origine des tirs et identifier les responsables.
Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a qualifié l’attaque d’Israël sur Shamaa d’ »intolérable ». Cependant, l’armée israélienne a rejeté ces accusations et affirmé que le Hezbollah avait tiré des roquettes sur la base de Shamaa, ainsi que sur une autre position de la FINUL à Ramia.
Blessures à la base de Ramia
À Ramia, une roquette, décrite par la FINUL comme « probablement tirée par des acteurs non étatiques au Liban », a touché la base de la mission ghanéenne, blessant quatre casques bleus. Cet incident souligne la volatilité croissante de la situation sécuritaire dans le sud du Liban.
Un contexte d’attaques répétées
Ce dernier incident intervient dans un contexte de montée des tensions, où la FINUL se trouve de plus en plus exposée au conflit. La semaine dernière, un obus d’artillerie avait touché le gymnase de la base de Shamaa. Bien que l’incident n’ait pas causé de blessés, il avait conduit le ministre des Affaires étrangères italien, Antonio Tajani, à exiger une enquête auprès de son homologue israélien.
Les responsabilités en question
Alors que le ministère italien de la Défense enquête sur ces attaques, les accusations mutuelles entre Israël et le Hezbollah compliquent la situation. Israël maintient que le Hezbollah utilise des zones civiles comme bases de lancement de roquettes, tandis que le Hezbollah rejette toute responsabilité, accusant Israël de viser intentionnellement des bases de la FINUL.
La FINUL sous pression
Les incidents récents mettent en lumière les défis auxquels la FINUL est confrontée dans l’accomplissement de son mandat. Créée pour superviser l’application de la résolution 1701, qui met en avant la souveraineté du Liban dans le sud, la force de maintien de la paix se retrouve souvent prise entre deux feux dans un conflit qui continue de s’intensifier.
