Le Sud-Liban continue de vivre des affrontements violents entre Israël et le Hezbollah. Dans ce contexte, l’armée libanaise a déclaré que quatre de ses soldats ont été tués lors de frappes israéliennes, portant à plus de 40 le nombre de militaires libanais tués depuis le début du conflit.
Des frappes mortelles contre l’armée libanaise
Mercredi, un soldat libanais a succombé à ses blessures après que l’armée israélienne a ciblé un véhicule militaire près de Qlayaa, dans le sud du Liban. Deux autres soldats avaient été blessés lors de cet incident.
Mardi, trois soldats avaient déjà été tués lorsqu’une position de l’armée à Sarafand, à environ 40 kilomètres de la frontière, avait été touchée par une frappe israélienne. Selon le ministère de la Santé, cette attaque a également fait huit blessés. Des images publiées par l’AFP montrent des destructions importantes sur le site, y compris un bâtiment en béton détruit et un véhicule réduit à l’état de débris.
La position de l’armée israélienne
Dans une déclaration à l’AFP, l’armée israélienne a affirmé qu’elle visait exclusivement le Hezbollah et non les forces armées libanaises. « Nous soulignons que l’armée israélienne opère précisément contre l’organisation terroriste Hezbollah et non contre les Forces armées libanaises, » a indiqué l’armée israélienne.
Un conflit qui s’intensifie
Les frappes israéliennes s’inscrivent dans une escalade plus large. Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses bombardements sur le Sud-Liban avant de déployer des troupes terrestres dans la région. Ces actions sont survenues après près d’une année d’échanges transfrontaliers entre Israël et le Hezbollah, qui a commencé à tirer sur Israël en soutien à son allié palestinien, le Hamas, après le 7 octobre.
Le Hezbollah a revendiqué mercredi plusieurs attaques contre des troupes israéliennes à la frontière, ainsi que plus de 30 attaques mardi, ciblant des positions en Israël et au Sud-Liban.
Réactions locales
Wissam Khalifeh, un habitant de Sarafand blessé lors de l’attaque de mardi, a exprimé son incompréhension face à la frappe. « C’est un quartier résidentiel sûr. Il n’y a absolument rien ici qui pourrait être une cible, » a-t-il déclaré. Il a également remis en question la raison de la frappe sur le poste de l’armée libanaise.
Une pression croissante sur les efforts de trêve
Pendant que les affrontements se poursuivent dans le Sud-Liban, les discussions pour un cessez-le-feu progressent sous la médiation de l’envoyé américain Amos Hochstein. Malgré une relative accalmie à Beyrouth, les bombardements et affrontements restent intenses dans le Sud, notamment près de Khiam et des collines de Kfarshouba, où des troupes israéliennes tentent de progresser sous couverture d’artillerie.
