Entre 8h et 12h, Israël a poursuivi et intensifié ses frappes dans le nord de Gaza et le sud du Liban, aggravant une crise humanitaire déjà alarmante. Vers 8h30, des bombardements massifs ont détruit un immeuble résidentiel à Beit Lahia, provoquant la mort de plus de 55 civils et laissant de nombreux blessés sous les décombres, d’après les informations de NNA et LBCI. Le directeur de l’hôpital Kamal Adwan a déclaré que, faute de ressources, l’établissement ne peut plus soigner les blessés qui affluent. La Croix-Rouge palestinienne accuse Israël d’entraver l’acheminement de l’aide humanitaire depuis plus de deux semaines, qualifiant ces actions de « crimes de guerre » contre les civils. Selon Al Manar et Al Jadeed, les infrastructures médicales de Gaza ne peuvent plus faire face à l’ampleur de la crise humanitaire causée par les bombardements.
Front local et affrontements au sud du Liban
Sur le front sud-libanais, les attaques israéliennes ont visé des zones comme Khiam et Deir Antar. Vers 10h, NNA rapporte que des frappes aériennes ont touché Khiam, accompagnées de tentatives d’incursions terrestres israéliennes. Le Hezbollah a riposté en détruisant plusieurs chars Merkava et autres équipements militaires israéliens, ralentissant les progrès israéliens dans des zones stratégiques du sud-est de Nabatieh. Les contre-attaques visent à protéger les civils, rapporte Al Manar, tandis que LBCI décrit une escalade rapide des hostilités, entraînant des destructions importantes et des appels d’urgence pour l’évacuation des civils dans les zones bombardées.
Israël : Sécurité intérieure et incidents de drones
Les attaques israéliennes sur Gaza et le Liban s’accompagnent de menaces en retour. Vers 10h30, des drones supposément lancés depuis le Liban ont frappé Ashkelon en Israël, causant des dégâts matériels et plusieurs blessés légers. LBCI précise que cet incident a conduit Israël à renforcer sa surveillance et ses défenses frontalières au nord. Israël a intensifié ses patrouilles et posté des renforts militaires pour éviter de nouvelles intrusions.
Politique locale : Interdiction de l’UNRWA et nomination de Naim Qassem
La décision israélienne d’interdire les opérations de l’UNRWA dans les territoires palestiniens, votée récemment par le Parlement, suscite une vague de critiques internationales. Selon LBCI et Al Manar, cette interdiction, qualifiée de « déplorable » par des pays comme la France et l’Irlande, empêche l’UNRWA de fournir des services vitaux aux populations de Gaza et de Cisjordanie. Cette décision est perçue comme une pression supplémentaire, rendant les conditions de vie encore plus précaires pour les Palestiniens en pleine crise humanitaire.
Parallèlement, la nomination de Naim Qassem à la tête du Hezbollah, après la mort de Hassan Nasrallah, marque un changement de leadership dans le contexte de tensions accrues avec Israël. Qassem, qui était le bras droit de Nasrallah, a pris le relais en promettant de poursuivre la ligne dure du Hezbollah et d’intensifier la résistance. Selon Naharnet, Qassem est un dirigeant expérimenté mais considéré comme moins charismatique que Nasrallah. Des analystes estiment que sa nomination maintiendra la continuité idéologique du Hezbollah tout en renforçant la coopération avec l’Iran.
Politique internationale : Efforts pour une trêve
Des efforts diplomatiques se multiplient pour obtenir un cessez-le-feu, avec le Qatar jouant un rôle médiateur clé. Al Jadeed rapporte que des émissaires qatariens tentent de faciliter un dialogue entre Israël et le Hezbollah, mais les progrès sont limités par la réticence d’Israël à suspendre ses opérations. Des pressions de la part de l’ONU et de la Ligue arabe demandent un arrêt immédiat des hostilités et un accès humanitaire pour les civils. Cependant, Israël continue de privilégier une solution militaire pour atteindre ses objectifs sécuritaires.
Économie : Crise et impact des sanctions
Les sanctions et les restrictions en augmentation affectent l’économie locale de manière critique, en particulier au Liban. Avec la suspension des opérations de l’UNRWA, l’accès aux biens essentiels devient encore plus difficile pour les populations vulnérables de Gaza et de la Cisjordanie. L’inflation au Liban, conjuguée à la situation de guerre, rend les conditions de vie de plus en plus précaires. NNA et LBCI rapportent que la crise économique est accentuée par les attaques israéliennes, qui détruisent des infrastructures essentielles dans le sud du Liban et aggravent la pression sur les ressources.
Justice et droits humains : Violations et demandes d’enquête
Des organisations internationales de défense des droits humains ont saisi la Cour internationale de justice, dénonçant les actions israéliennes comme des violations graves des droits humains. Al Manar et Al Jadeed relayent les accusations de « génocide » en Palestine, faisant référence aux attaques continues sur des installations médicales et à l’obstruction de l’aide humanitaire. Cette situation critique soulève des appels de la communauté internationale pour des enquêtes et des mesures immédiates pour protéger les civils.
Société : Crise humanitaire au Liban et à Gaza
Au Liban, le Croissant-Rouge et les organisations locales lancent des appels désespérés pour des corridors humanitaires permettant d’évacuer les blessés et de fournir des secours. Selon NNA, la situation à Baalbek et Nabatieh est particulièrement dramatique, les civils étant pris au piège dans des zones de conflit où l’accès est impossible. La crise humanitaire est amplifiée par les bombardements israéliens continus, et des milliers de personnes risquent de se retrouver sans assistance ni abri.
