Tout le gratin du monde politique promet inlassablement au tiers bouillonnant, aux familles, aux communautés, à la population de tant de pays et à la civilisation en déclin du globe, des architectures de paix et de prospérité. Beaucoup de projections rêvées dans notre “ordre” mondial ,reflètent gravement les aspirations des peuples. La décomposition dramatique de la perception humaine des individus et de leurs identités a transformé les injustices flagrantes émanant des conflits en des incohérences “acceptables” . Ainsi, on arrive difficilement, au sein de la communauté internationale, à faire mieux que: positionner des statures de chefs d’états puissants, confirmer le constat des conflits armés, compter les morts, secourir bien tard les plus démunis, les blessés, les handicapés et conditionner tout soutient vital, aux intérêts stratégiques de pays de la région, aux visées hégémoniques.
On parlera bien avant et jusqu’à l’avènement de Genève 2, de “contextes”, de “souffrances d’un peuple”, d’une problématique de représentants et d’une nouvelle dynamique de démocratisation.. On va pourtant néanmoins, négliger le contenu essentiel qui entraîne des intentions, des conditions proposées et des accords envisagés: C’est celui des dramatiques réalités inhumaines qui se déroulent sur le terrain. Elles sont la raison de ces rencontres aux plus hauts niveaux. Les combats acharnés, les tueries et les drames traduisent des oppositions. Va t-on muscler une volonté commune sur la table de négociations pour un cessez le feu? Va t-on mettre en priorité l’arrêt des souffrances les plus élémentaires? Il ne demande qu’un langage de bon sens et un comportement qui réponde aux besoins immédiats. Il est inexplicable et aucunement justifiable qu’un conflit d’une telle ampleur en Syrie ait été politisé au point de suspendre l’attente de tout un peuple déchiré au désespoir le plus amer!
Il est autant inacceptable de réaliser l’acharnement de certains à faire perdurer les guerres au moment où de nombreuses âmes innocentes sillonnent les cieux! De quelles négociations s’agirait il, quand agir n’est le synonyme que de discuter? Qui pourrait t-on encore convaincre, que face aux massacres en Syrie, aux graves débordements au Liban et à la lutte contre le fanatisme extrémiste, il y a une communauté internationale qui se respecte pour son engagement unifié dans la défense des valeurs humaines ?
A messieurs, les patrons du “monde libre, prière de ne plus prendre les peuples de la région pour les pions de vos échiquiers. En perdant vos crédibilités de décideurs justes, vous pourriez également dilapider ce qui reste de vos moyens pour la préservation sincère de la paix dans le monde. Quand, au XXI siècle, des squelettes à peine survivants ne parviennent plus à vous toucher de leur point final, vous comprendrez alors que toute parole sans acte demeurerait un mensonge au menu de tant de promesses non accomplies!
Joe Acoury.
