Appel à l’aide internationale lors de la Conférence de Paris et intensification des frappes israéliennes
Entre 8h et 12h ce matin, la situation au Liban a continué de se dégrader, marquée par une intensification des frappes israéliennes sur plusieurs localités du sud du pays, ainsi que des ripostes croissantes du Hezbollah. Cependant, c’est le sommet de Paris qui a capté l’attention internationale, où les leaders mondiaux, sous l’égide de la France, ont réaffirmé leur engagement à soutenir le Liban dans cette crise sans précédent.
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, présent à la conférence, a lancé un appel poignant à la communauté internationale pour obtenir une aide urgente et des actions concrètes visant à arrêter les bombardements israéliens. Il a mis en avant les destructions massives causées par le conflit, l’effondrement des infrastructures libanaises, et la crise humanitaire croissante qui ravage le pays.
Actualité locale et Front : Intensification des frappes israéliennes et ripostes du Hezbollah
Bombardements israéliens sur le sud du Liban
Le sud du Liban continue de subir des frappes israéliennes massives. Entre 8h et 12h, plusieurs localités ont été touchées, notamment Khiyam, Ras Al-Ain, Deir Qanoun, et Tebnine, où les raids ont causé d’importants dégâts matériels. Selon des sources locales rapportées par LBCI et Al Jadeed, des habitations civiles ont été détruites, aggravant encore la crise humanitaire dans la région.
À 9h11, un raid aérien israélien a visé la ville de Khiyam, provoquant des destructions considérables. D’autres bombardements ont été signalés sur les villages de Ras Al-Ain et Deir Qanoun, situés près de Tyr, où des infrastructures civiles ont été endommagées, coupant l’accès à certains services de base. À 10h13, des frappes ont détruit un bâtiment dans la région de Merj Harouf et Zebdin, dans le district de Nabatieh, selon les rapports de LBCI. Les frappes israéliennes n’ont pas épargné les infrastructures critiques, comme les routes et les hôpitaux, ce qui complique encore les efforts de secours et l’acheminement de l’aide humanitaire.
Ripostes du Hezbollah et escalade militaire
Face à cette escalade, le Hezbollah a poursuivi ses opérations de riposte contre Israël. À 11h00, selon Al Jadeed, le Hezbollah a lancé une grande salve de roquettes sur la ville de Safed, provoquant des dégâts importants. Une autre frappe a ciblé la base militaire de Zovolon, spécialisée dans les industries militaires, située au nord de Haïfa, à 11h19, endommageant plusieurs infrastructures stratégiques.
L’armée israélienne a confirmé que plus de 50 roquettes avaient été tirées depuis le sud du Liban en direction de la Galilée en moins de deux minutes, à 10h25. Ces attaques, revendiquées par le Hezbollah, visent à déstabiliser les positions israéliennes et à répondre aux frappes massives qui continuent de frapper les zones civiles et militaires libanaises. Les sirènes d’alerte ont retenti dans plusieurs villes israéliennes, notamment Safed et Nahariya, provoquant des scènes de panique parmi les habitants, tandis que l’armée israélienne tentait de riposter.
Frappes sur des cibles civiles et pertes humaines
Les frappes israéliennes ne se limitent pas aux cibles militaires. Des infrastructures civiles ont été durement touchées, notamment à Yater, où à 8h29, une frappe israélienne a blessé plusieurs secouristes qui tentaient de venir en aide aux blessés sur place. Les frappes à répétition sur des villages comme Ain Baal, Tebnine, et Marjayoun ont causé des pertes humaines croissantes et d’importants dégâts matériels, aggravant encore la situation humanitaire dans le sud du Liban.
Selon LBCI, à 10h24, deux motocyclistes ont été touchés par des frappes à Swana, près de Marjayoun, tuant l’un d’entre eux et blessant l’autre grièvement. Ces frappes montrent l’intensification des opérations israéliennes, qui visent désormais à perturber les mouvements de la résistance libanaise tout en infligeant des pertes civiles.
Focus sur la Conférence d’Aide au Liban : Un appel urgent à la communauté internationale
Intervention de Mikati : Un plaidoyer pour l’aide internationale
Lors du sommet de Paris, Najib Mikati a tenu un discours déterminant pour l’avenir du Liban. À 11h40, il a insisté sur l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat et a exhorté la communauté internationale à « arrêter Israël » et à soutenir le Liban dans ses efforts pour se reconstruire après des semaines de guerre. Il a souligné que la destruction des infrastructures libanaises, notamment les routes, les écoles et les hôpitaux, rend la situation humanitaire insoutenable.
Mikati a déclaré que le Liban a besoin d’une aide financière substantielle pour reconstruire ses infrastructures essentielles. Il a notamment fait référence aux écoles détruites par les frappes israéliennes, qui laissent des milliers d’enfants sans accès à l’éducation, ainsi qu’aux hôpitaux et aux routes coupées qui empêchent l’acheminement de l’aide humanitaire dans les zones les plus touchées.
Le Premier ministre a également mis en avant le rôle crucial de l’armée libanaise et la nécessité de renforcer ses capacités pour faire face à la crise actuelle. Il a annoncé que le Liban prévoyait de recruter 1500 soldats supplémentaires pour sécuriser le sud du pays et garantir la mise en œuvre de la résolution 1701, avec le soutien de la FINUL. Il a également appelé la communauté internationale à augmenter son soutien à la FINUL, qui joue un rôle clé dans la stabilité du sud du Liban.
Engagements internationaux : Macron et Guterres en soutien au Liban
Le Président Emmanuel Macron, en ouverture du sommet de Paris, a réaffirmé l’engagement de la France à soutenir le Liban face à cette crise sans précédent. Il a promis une aide humanitaire de 100 millions d’euros, soulignant que « le Liban est important pour le monde, et il est impératif d’agir rapidement pour éviter une catastrophe encore plus grande ». Macron a également dénoncé « la guerre des autres sur le sol libanais », appelant à la fin des ingérences extérieures, tout en pressant à la fois Israël et le Hezbollah de cesser immédiatement leurs opérations militaires.
Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies, a également pris la parole lors de la conférence. Il a exprimé ses inquiétudes quant à la sécurité des civils libanais et israéliens, en appelant au respect de la résolution 1701. À 11h32, il a réaffirmé que l’ONU continuera de surveiller la situation et de faire pression pour la mise en œuvre de cette résolution, qui est cruciale pour la stabilité à long terme du Liban.
Le rôle de l’armée libanaise : Renforcement des forces et coopération internationale
Lors du sommet de Paris, la question du renforcement de l’armée libanaise a été au centre des discussions. Youssef Haddad, représentant de l’armée, a pris la parole pour souligner les défis auxquels le Liban est confronté. Selon MTV, Haddad a insisté sur la nécessité pour l’armée d’être renforcée afin de faire face à la double menace de la guerre avec Israël et des tensions internes au Liban. Il a appelé à un soutien financier accru pour permettre à l’armée de continuer à sécuriser les zones frontalières et à assurer la mise en œuvre de la résolution 1701 en collaboration avec la FINUL.
Macron a soutenu cet appel, affirmant que la France aidera à recruter 6000 soldats supplémentaires pour renforcer l’armée libanaise et assurer la sécurité du Liban dans les mois à venir. Le renforcement de la coopération entre l’armée libanaise et la FINUL est essentiel pour garantir que la situation ne dégénère pas davantage.
Économie et Justice : Conséquences économiques et humanitaires de la guerre
L’économie libanaise à genoux : Une demande de financement international
L’une des principales préoccupations soulevées par Najib Mikati lors de la conférence est la situation économique désastreuse du Liban. La guerre a exacerbé une crise économique déjà profonde, marquée par l’effondrement de la livre libanaise, des pénuries de carburant et une inflation galopante. Les infrastructures essentielles, comme les routes et les installations énergétiques, ont été gravement endommagées, ce qui paralyse l’économie locale et rend la vie quotidienne extrêmement difficile pour les civils.
Mikati a appelé à un soutien financier pour reconstruire les infrastructures détruites par les frappes israéliennes. Il a notamment mentionné que des projets de grande envergure, comme la reconstruction des routes et des hôpitaux, sont essentiels pour remettre le pays sur pied. Le Premier ministre a également insisté sur le fait que le Liban a besoin d’une aide immédiate pour éviter un effondrement total de ses institutions.
Crise humanitaire : La situation sur le terrain
Les conséquences de la guerre sont dramatiques pour les civils. Les bombardements ont provoqué le déplacement de milliers de personnes, et les infrastructures médicales sont à bout de souffle. Selon LBCI, de nombreuses localités, comme Tyr, Nabatieh, et Yater, manquent de ressources pour soigner les blessés et fournir les services de base. Les hôpitaux sont saturés, et les frappes continues sur les routes principales compliquent l’acheminement de l’aide humanitaire.
À 11h40, Mikati a souligné lors de son intervention que l’attaque israélienne sur les infrastructures de santé constitue une violation flagrante du droit international humanitaire, rappelant que les hôpitaux et les cliniques ont été directement touchés par les bombardements. La destruction de ces infrastructures médicales rend encore plus difficile la réponse à la crise humanitaire en cours.
Société : L’impact sur la population civile
Les civils libanais continuent de subir les conséquences directes de ce conflit, avec des pertes humaines croissantes et des infrastructures civiles détruites. Le déplacement massif de populations vers des zones plus sûres, notamment vers le nord du Liban, aggrave la situation déjà fragile du pays. Les écoles, les routes et les hôpitaux endommagés rendent l’accès à l’éducation et aux soins de santé de plus en plus difficile, tandis que les pénuries de nourriture et de médicaments continuent de se faire sentir.
Les efforts des équipes de secours sont également entravés par les frappes israéliennes répétées. À 8h29, une équipe de secours a été touchée lors d’une tentative d’évacuation à Yater, ce qui montre l’ampleur des difficultés rencontrées par les travailleurs humanitaires sur le terrain.
