1. Frappes aériennes et bombardements israéliens :
Les bombardements israéliens ont continué de frapper massivement plusieurs régions du Liban et de Gaza au cours des dernières 24 heures. La banlieue sud de Beyrouth, notamment Burj al-Barajneh et Haret Hreik, a subi une nouvelle vague de frappes cet après-midi. Le ministère de la Santé libanais rapporte que les bombardements israéliens d’hier ont causé la mort de 25 personnes et fait 127 blessés, aggravant le bilan humain déjà dramatique dans le pays.
Au sud du Liban, des frappes aériennes ont touché les villes de Nabatieh, Maroun al-Ras, Yaroun, et Bint Jbeil, entre autres. La zone autour de l’hôpital Sheikh Ragheb Harb a également été bombardée. Les combats au sol entre le Hezbollah et l’armée israélienne se poursuivent, avec des échanges d’artillerie intense dans des secteurs proches de la frontière. Les attaques ciblées par des drones israéliens ont touché des villages comme Kafr Hamam, causant de nouvelles victimes civiles.
Le ciel libanais reste dominé par les drones israéliens, survolant à basse altitude des zones densément peuplées, comme Beyrouth et le sud du pays. Les explosions retentissent dans toute la région, tandis que les avions de chasse israéliens poursuivent leur campagne de frappes aériennes intensifiées.
2. Ripostes du Hezbollah :
Face à l’intensification des bombardements israéliens, le Hezbollah a intensifié ses tirs de roquettes. Plus de 110 roquettes ont été tirées depuis le sud du Liban aujourd’hui, touchant des villes israéliennes comme Safed, Karmiel, et des villages dans le nord de la Galilée. Des impacts de roquettes ont provoqué des incendies, notamment à Safed, où les équipes de secours israéliennes ont été mobilisées pour éteindre les flammes.
Le Hezbollah a également revendiqué plusieurs attaques directes contre des infrastructures militaires israéliennes, dont une base à Ramat David et une autre à Ma’ale Golani. Ces actions visent à répondre à ce que le Hezbollah qualifie de « barbarie » israélienne contre les civils libanais.
3. Situation humanitaire :
La situation humanitaire au Liban se détériore rapidement. Le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés a qualifié la crise au Liban de « mordante », alors que les infrastructures médicales et les centres de soins continuent d’être ciblés. Plusieurs hôpitaux ont été frappés par des raids israéliens, rendant difficile la prise en charge des blessés.
Des cargaisons d’aide humanitaire arrivent sporadiquement à l’aéroport de Beyrouth, notamment en provenance de l’Égypte et des Émirats arabes unis, mais les besoins restent criants. La pénurie de médicaments et de matériel médical commence à avoir un effet dramatique sur la capacité des hôpitaux à traiter les victimes des bombardements. De plus, les ONG locales, comme le Croissant-Rouge libanais, ont perdu des membres du personnel dans les frappes.
Par ailleurs, plus de 200 000 personnes auraient quitté le Liban pour la Syrie, fuyant les bombardements incessants, selon les données des Nations unies. Le pays est également confronté à une vague croissante de déplacements internes.
4. Diplômatie et initiatives internationales :
Sur le front diplomatique, plusieurs initiatives pour instaurer un cessez-le-feu sont en cours, mais elles restent fragiles. Le ministre iranien des Affaires étrangères, lors de sa visite à Beyrouth et Damas, a confirmé que des négociations sont en cours pour mettre fin aux hostilités, bien qu’aucun détail concret n’ait été dévoilé. Il a réaffirmé le soutien de l’Iran au Hezbollah et à la résistance régionale, tout en laissant planer la menace d’une réponse sévère à toute nouvelle attaque israélienne.
Emmanuel Macron a, de son côté, appelé à l’arrêt immédiat des livraisons d’armes utilisées contre les civils dans la bande de Gaza, tout en insistant sur la nécessité d’éviter une escalade au Liban. La France joue un rôle clé dans les efforts de médiation pour apaiser les tensions, bien que la situation sur le terrain rende difficile tout progrès significatif.
Les États-Unis ont annoncé un nouveau paquet d’aide humanitaire pour le Liban, à hauteur de 157 millions de dollars, destiné à faire face aux conséquences de la crise humanitaire en cours. Néanmoins, Washington reste en discussions avec Israël concernant les opérations militaires en cours, notamment celles menées dans le sud du Liban.
