Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, est arrivé en Israël mardi pour sa 11e visite dans la région depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. Les États-Unis cherchent à relancer les efforts de cessez-le-feu après l’assassinat du leader du Hamas, Yahya Sinwar, bien que les différentes parties semblent s’enliser davantage dans le conflit.
Israël est toujours en guerre avec le Hamas plus d’un an après l’attaque du 7 octobre 2023 menée par le groupe militant, qui aurait fait environ 1 200 morts, principalement des civils israéliens, et pris en otage 250 personnes. Environ 100 otages sont encore détenus à Gaza, dont un tiers sont présumés morts.
Le conflit s’étend également à la frontière libanaise, où Israël est en guerre avec le Hezbollah. Ce dernier a intensifié ses attaques après l’invasion terrestre d’Israël au sud du Liban plus tôt ce mois-ci. Israël pourrait également frapper l’Iran en réponse à une attaque balistique menée par Téhéran le 1er octobre.
Escalade des tensions
Quelques heures avant l’arrivée de Blinken, le Hezbollah a lancé une salve de roquettes sur le centre d’Israël, provoquant des sirènes d’alerte dans les zones les plus peuplées du pays et à l’aéroport international. L’armée israélienne a déclaré avoir intercepté la majorité des projectiles, tandis que 15 autres roquettes ont été tirées depuis le Liban vers le nord d’Israël. Aucun dégât ni blessé n’a été signalé.
Objectifs de la visite de Blinken
Blinken est prévu de rencontrer le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, ainsi que d’autres hauts responsables. Après Israël, il devrait se rendre dans plusieurs pays arabes, dont la Jordanie, l’Arabie saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis.
Selon le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, Blinken discutera de l’importance de mettre fin à la guerre à Gaza, de la libération des otages et de l’allègement des souffrances du peuple palestinien. Il abordera également la planification de l’après-conflit et la nécessité de permettre aux Palestiniens de reconstruire leurs vies. Blinken insistera aussi sur l’augmentation de l’aide humanitaire destinée à Gaza.
Dans une lettre envoyée aux responsables israéliens la semaine dernière, Blinken et le secrétaire à la Défense Lloyd Austin ont averti que l’administration Biden pourrait être contrainte de limiter certaines formes d’aide militaire si la livraison d’aide humanitaire continue d’être entravée.
Échec des négociations de cessez-le-feu
Les précédents voyages de Blinken n’ont pas réussi à mettre fin aux hostilités, bien qu’ils aient permis d’augmenter les livraisons d’aide à Gaza. Les États-Unis, l’Égypte et le Qatar ont tenté pendant plusieurs mois de négocier un accord entre Israël et le Hamas, mais les discussions se sont effondrées en août, chaque camp ayant formulé de nouvelles exigences inacceptables.
Par ailleurs, les tentatives américaines de négocier un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah ont échoué le mois dernier, après une série de frappes israéliennes ayant tué Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, et plusieurs de ses hauts commandants.
Guerre à Gaza et au Liban
Israël mène actuellement une importante opération militaire dans le nord de Gaza, tuant des centaines de Palestiniens au cours des deux dernières semaines, selon les autorités locales de santé. Au Liban, Israël continue de mener des frappes aériennes massives sur Beyrouth et dans le sud et l’est du pays, où le Hezbollah est fortement implanté. Le Hezbollah a riposté en tirant des centaines de roquettes, missiles et drones sur Israël, dont certains ont atteint les zones les plus peuplées du pays.
Bilan humain et destructions
La guerre à Gaza a fait plus de 42 000 morts parmi les Palestiniens, selon les autorités locales de santé, et a blessé des dizaines de milliers d’autres. La destruction de Gaza a été massive, déplaçant environ 90 % de la population de 2,3 millions d’habitants.
Alors que Blinken tente de relancer les efforts pour un cessez-le-feu et d’accroître l’aide humanitaire, la situation reste extrêmement tendue, avec des perspectives limitées de solution pacifique à court terme.
