Le Ministre des Finances a confirmé que le Liban est prêt à abandonner la politique du PEG ou du maintien de la parité de la Livre Libanaise face au dollar, mise en oeuvre depuis 1997 mais qui est aujourd’hui très critiquée en raison de son coût.
Les experts notent ainsi que cette politique, qui a amené à une surévaluation de la monnaie locale face au dollar, est l’un des principaux facteurs de la perte de compétitivité de l’économie libanaise et source de destruction des emplois. Aussi, les hauts taux d’intérêts qui lui sont liés, ont participé à l’importante dette publique qui atteint 92 milliards de dollars pour un PIB qui pourrait passer de 55 millards de dollars en 2018 à 34 milliards de dollars selon certaines études. Le FMI évoquait le coût élevé du maintien de la parité au Liban depuis des années dans ses différents rapports de mission sur place.
Cette information intervient alors que les négociations avec le Fonds Monétaire International ont débuté ce mercredi. La fin de la politique de parité pourrait intervenir dans la foulée de l’obtention de l’aide économique du FMI.
Par ailleurs, si le taux officiel de la livre libanaise demeure inchangé depuis 23 ans à 1507 LL/USD, les taux dit “du marché” ou encore au marché noir ont largement divergé, avec atteignant 3200 LL/USD pour celui dit du marché et plus de 4000 LL/USD au marché noir.
Le FMI souhaiterait ainsi une unification des différents taux de change. Seul, un flottement de la monnaie locale pourrait y parvenir aujourd’hui. Cependant, les autorités libanaises auraient demandé l’organisation d’une période intermédiaire pour que la Livre Libanaise puisse arriver à son taux réel.
Le plan de sauvetage adopté par le Liban prévoit également la restructuration des secteurs financiers tant privés et publics. Le Ministre des Finances prévoit que la moitié des établissements bancaires pourrait disparaitre lors de la première phase.