Etiquette: cessez-le-feu au Liban

Le Liban a officiellement saisi le Conseil de sécurité de l’ONU pour dénoncer les violations israéliennes du cessez-le-feu et de la résolution 1701. Il accuse Israël d’attaques terrestres et aériennes, de destructions de quartiers résidentiels et du ciblage de civils. Alors que le retrait israélien du sud du Liban aurait dû être achevé fin janvier, il a été repoussé au 18 février, laissant craindre une nouvelle escalade des tensions.

Jeanine Hennis-Plasschaert, coordinatrice spéciale de l’ONU pour le Liban, est en visite en Iran pour rencontrer des responsables iraniens. Cette mission vise à consolider la stabilité du Liban et à garantir le respect de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU. Alors que le cessez-le-feu en place depuis novembre 2024 reste fragile, les Nations Unies cherchent à engager un dialogue avec l’Iran pour assurer une désescalade durable.

L'armée libanaise a pris possession d’un camion rempli d’armes après une frappe israélienne à al-Wardaniyeh. Israël affirme avoir détruit plusieurs dépôts d’armes du Hezbollah et tué plusieurs combattants, sans fournir de preuves. Le cessez-le-feu au Liban, qui devait permettre un retrait des forces et un déploiement de l’armée libanaise, est en péril. Alors que les deux camps s’accusent de violations, l’avenir du sud-Liban reste incertain.

Lundi, le comité de surveillance du cessez-le-feu se réunira à Naqoura sous la présidence d’Amos Hochstein. Ce mécanisme, composé de représentants du Liban, d’Israël, de la FINUL et des États-Unis, vise à superviser l’application des accords conclus en novembre dernier. Cependant, la trêve reste fragile, marquée par des violations continues et des tensions persistantes. Cette réunion pourrait être décisive pour renforcer la stabilité dans le sud du Liban et préserver la paix régionale.

Le Premier ministre libanais Najib Mikati a dirigé une réunion à la Saraya avec des chefs militaires et des experts internationaux pour renforcer la surveillance du cessez-le-feu dans le sud du pays. Face aux récentes violations israéliennes, Mikati a appelé à un retrait immédiat des forces israéliennes des zones frontalières et a souligné l'importance de renforcer la stabilité pour permettre aux résidents du sud de retourner dans leurs villages en toute sécurité. Ces efforts s'inscrivent dans une stratégie de maintien de la paix et de sécurité au Liban.

La réunion entre Wafic Safa (Hezbollah) et Joseph Aoun (armée libanaise) s’est tenue dans un cadre sécuritaire pour coordonner le déploiement militaire au sud du Liban et mettre en œuvre la résolution 1701. Bien qu’elle ait officiellement exclu toute discussion politique, cette rencontre alimente les spéculations sur un éventuel rapprochement dans le contexte de la crise présidentielle. Les enjeux du cessez-le-feu et de la stabilité régionale dominent cette interaction stratégique entre deux acteurs-clés.

Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a assuré que les événements en Syrie n'auront pas d'impact négatif sur le Liban, grâce à un cessez-le-feu négocié récemment. Il a convoqué une session parlementaire pour le 9 janvier, visant à élire un président après plus de deux ans de vacance. Bien que les tensions politiques persistent entre les factions, Berri a affirmé que la session ne serait pas reportée. L'issue de ce vote est cruciale pour la stabilité du Liban.

Le ministre israélien Gideon Saar a rejeté les accusations de violations de la trêve au Liban, affirmant qu’Israël applique l’accord en réponse aux actions du Hezbollah. Nabih Berri accuse Israël de violations flagrantes et appelle à une intervention internationale pour garantir le respect de la trêve.

Hier soir, des centaines de personnes se sont réunies à Beyrouth pour rendre hommage à Hassan Nasrallah, ancien chef du Hezbollah, tué lors d’une frappe israélienne. Cet événement, marqué par l’émotion, s’est déroulé dans un bastion du Hezbollah récemment ravagé par des mois de bombardements.

La France a accusé Israël de 52 violations de l'accord de cessez-le-feu au Liban en 24 heures, dénonçant des frappes ayant causé des morts civils. Les tensions montent alors qu'Israël défend ses actions comme une réponse légitime à des menaces sur le terrain.

L'armée israélienne a annoncé avoir atteint la région du Litani au sud du Liban, après des affrontements rapprochés avec le Hezbollah. Une avancée limitée qui met en lumière les défis opérationnels majeurs de l'offensive terrestre israélienne.

Israël a rejeté la participation de la France au comité de surveillance chargé de superviser un éventuel cessez-le-feu avec le Liban. Ce refus, sur fond de tensions diplomatiques croissantes entre Paris et Tel-Aviv, reflète les divergences sur les rôles internationaux dans les crises régionales, malgré des négociations en cours sous médiation américaine.