Un contrôle de routine qui mène à une importante découverte
Dans le cadre de ses efforts constants pour lutter contre la criminalité sous toutes ses formes, la Direction générale des Forces de sécurité intérieure du Liban a procédé à une arrestation significative le 11 janvier 2025. Lors d’un contrôle routinier effectué sur le poste-frontière de Dhour El Baydar, une voiture de type Jeep Grand Cherokee de couleur champagne a attiré l’attention des forces de l’ordre. Le conducteur, A. R., un Libanais né en 1982, a immédiatement éveillé les soupçons.
Les fouilles effectuées par les forces de sécurité ont permis de découvrir une quantité importante d’armes et de munitions dissimulées à l’intérieur du véhicule. L’arsenal comprenait plusieurs fusils, pistolets et chargeurs remplis de munitions, confirmant une opération de trafic d’armes transfrontalière bien organisée.
Un réseau bien établi entre le Liban et la Syrie
Interrogé par les enquêteurs de la branche de l’information, A. R. a reconnu qu’il transportait ces armes depuis la Syrie avec l’aide d’un complice, B. F., un autre Libanais né en 1987. Leur mission consistait à livrer les armes à des destinataires au Liban. Cependant, un imprévu est venu perturber leur plan : un accident de la route impliquant un piéton à la douane syrienne a contraint B. F. à abandonner le véhicule avant le passage en territoire libanais.
Grâce aux investigations et à la surveillance menées par les services de sécurité, B. F. a été localisé et arrêté deux jours plus tard, le 13 janvier 2025, dans la ville de Aley. Placé en détention, il a admis sa participation à l’importation illégale d’armes et confirmé que lui et A. R. avaient déjà mené au moins cinq opérations similaires dans le passé.
Le trafic d’armes, un fléau persistant au Liban
Le Liban, en raison de sa situation géographique et de son instabilité politique, reste une plaque tournante du trafic d’armes dans la région. Ce phénomène est notamment exacerbé par les tensions persistantes en Syrie et la prolifération de groupes armés dans la région. Les armes circulent fréquemment entre les deux pays, alimentant parfois des conflits internes et contribuant à une insécurité croissante.
Pourquoi les frontières libano-syriennes sont-elles vulnérables ?
Le Liban partage une frontière poreuse de 375 kilomètres avec la Syrie, avec plusieurs points de passage officiels et de nombreuses routes clandestines utilisées par les contrebandiers. Les trafiquants exploitent ces failles pour faire circuler des armes, du carburant et d’autres marchandises de contrebande.
Les principales causes de cette vulnérabilité sont :
- Le manque de moyens logistiques et technologiques pour surveiller efficacement la frontière.
- La corruption qui permet à certains réseaux de contourner les contrôles.
- L’instabilité politique et sécuritaire qui empêche la mise en place de dispositifs rigoureux.
- La demande croissante d’armes en raison des tensions internes et des conflits régionaux.
