Un déposant en colère membre de la famille Al Abdallah s’en est pris à la branche locale de Nabatiyeh de la Banque Libano-Française exigeant le versement des sommes nécessaires pour acheter les traitements à ses 2 fils souffrant de diabète.
Il aurait ainsi pris en otage les employés de l’établissement à l’aide d’une arme.
En ce début de matinée déjà, les services de renseignement de l’Armée Libanaise ont procédé à l’arrestation d’un soldat désigné comme Mohammed Q. Celui-ci est accusé de s’en être pris avec une arme à sa Banque située à Saïda au sud de la capitale Beyrouth, ce matin, afin de réclamer les fonds gelés par l’instauration illégale d’un contrôle informel des capitaux depuis novembre 2019.
Il lui ait reproché d’avoir tiré dans une vitre de la banque suite au refus de pouvoir y pénétrer. Des retraits forcés de déposants en colère ont lieu au Liban chaque semaine, notamment en raison du refus de ces établissements à verser l’épargne bloquée de ces personnes, parfois des avocats, des militaires voire même des juges, y compris dans des cas d’urgence, comme pour payer des traitements médicaux. Il s’agit notamment du cas de Sally Hafiz en septembre dernier, qui avait été obligée de prendre en otage les employés d’une banque à l’aide d’une arme factice afin d’obtenir le versement des sommes nécessaires pour payer le traitement médical de sa soeur touchée par un cancer.
Les associations de déposants soulignent qu’ils sont ainsi poussés à agir en raison du refus des autorités sécuritaires à appliquer les décisions judiciaires prises à l’encontre des banques les obligeant à verser ces sommes. Ainsi, des représentants des déposants soulignent que l’auto justice est permise lors que la justice de l’état n’est pas appliquée.
