Le ministère de la Santé publique du Liban a annoncé, dans un communiqué récent, la poursuite de sa campagne de vaccination contre le choléra, une initiative cruciale face aux récentes apparitions de cas en Syrie. Cette campagne, qui en est à sa troisième semaine, cible spécifiquement les régions et localités du pays les plus à risque d’une propagation de l’épidémie.
Les Zones Prioritaires de la Vaccination
Les équipes du ministère se déploient dans plusieurs zones identifiées comme étant particulièrement vulnérables. Parmi celles-ci figurent des localités dans diverses régions, notamment :
- Mont-Liban : Amrousieh, Hay el-Sellom
- Akkar : Halba, Bebnine, Deir Dalloum
- Békaa : Bar Elias, Qob Elias, Saadnayel
- Baalbek-Hermel : Arsal
Ces zones ont été choisies en raison de leur classification scientifique qui indique une plus grande exposition au risque de transmission du choléra. Les autorités sanitaires insistent sur l’importance de cette vaccination, qui est administrée par voie orale et est totalement gratuite et sûre.
Une Campagne de Grande Envergure
Le ministère de la Santé publique rappelle que la vaccination est destinée aux individus âgés d’un an et plus, et ce, même pour ceux ayant déjà été vaccinés lors de la précédente campagne il y a deux ans. En effet, la situation actuelle, marquée par l’augmentation des cas en Syrie, nécessite une réponse renforcée pour prévenir toute résurgence de l’épidémie au Liban.
La campagne bénéficie du soutien financier de la Haute Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et de la banque allemande de développement (KfW), ainsi que d’un appui technique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’UNICEF. En collaboration avec des organisations partenaires telles que Médecins Sans Frontières, Amel Association International, et Medair, un total de cent trente équipes se sont mobilisées pour assurer la couverture vaccinale dans les zones ciblées.
Des Résultats Encouragés, mais des Efforts à Poursuivre
À ce jour, la campagne a permis l’administration de 133 887 doses de vaccin. Ce chiffre témoigne de l’efficacité des équipes sur le terrain et de la mobilisation des communautés locales. Cependant, le ministère souligne que la campagne se poursuivra jusqu’à ce qu’une immunité collective suffisante soit atteinte, garantissant ainsi la sécurité sanitaire de la population.
Le ministère de la Santé publique appelle l’ensemble des citoyens des zones concernées à répondre favorablement à cette initiative en se faisant vacciner. La lutte contre la propagation du choléra dépend en grande partie de la participation active des communautés, afin de protéger la santé publique et d’éviter une nouvelle vague d’infections dans le pays.
