La nuit dernière, l’armée israélienne a intensifié ses frappes aériennes sur des positions présumées du Hezbollah au Liban, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth, autour des quartiers de Ghobeiry, Hadath et Bourj el-Barajneh. Selon LBCI, Israël affirme cibler des infrastructures militaires du Hezbollah et a émis un avertissement d’évacuation pour ces zones, mettant en garde contre une escalade supplémentaire si les civils ne se conforment pas aux directives. Al Manar a rapporté que le président du Parlement iranien, Mohammad Bagher Ghalibaf, a promis une réponse décisive, qualifiant les actions d’Israël de « droit flagrant à l’agression » et réaffirmant le droit de l’Iran à la légitime défense. De son côté, le Hezbollah a intensifié ses attaques en ciblant plusieurs colonies israéliennes avec des salves de roquettes, notamment à Kiryat Shmona.
Actualité Locale et Front
Des bombardements intensifs ont été signalés sur de nombreuses localités libanaises. Les régions de l’hermel et de Marjayoun ont été particulièrement touchées, causant la mort de plusieurs civils, selon la NNA et Al Jadeed. Les frappes aériennes nocturnes sur Beyrouth ont également causé des incendies dans plusieurs quartiers, provoquant des scènes de panique et des déplacements massifs de la population. Les communautés locales continuent de vivre dans un climat de tension, marquées par les alertes et les risques d’escalade. Dans les zones frontalières, des unités du Hezbollah ont revendiqué des tirs de roquettes vers des positions militaires israéliennes, déclarant avoir causé des pertes importantes dans les rangs de l’armée israélienne.
Israël
Les autorités israéliennes ont renforcé leurs défenses dans les régions nord, en particulier dans le cadre d’un suivi des mouvements du Hezbollah. Selon la chaîne israélienne 12, l’armée israélienne a activé des sirènes d’alerte dans plusieurs localités, notamment à Shlomi et Nahariya, en réponse aux attaques de drones et de roquettes lancées depuis le sud du Liban. De plus, des sources israéliennes ont déclaré que ces opérations avaient pour but de neutraliser les capacités militaires du Hezbollah et de limiter l’influence iranienne dans la région.
Politique Locale
Les événements récents ont exacerbé les divisions internes au Liban, où les voix de la classe politique divergent sur la gestion de cette crise. LBCI rapporte que des membres influents comme le député Bou Saab ont évoqué la nécessité de résoudre la crise présidentielle une fois les combats terminés, suggérant que l’impasse actuelle favorise l’instabilité. Par ailleurs, MTV rapporte que Fouad Abou Nader a critiqué l’influence du Hezbollah, soulignant que la dépendance aux décisions de ce dernier affaiblit la capacité de l’État à protéger ses citoyens.
Politique Internationale
Le ministre iranien des Affaires étrangères a demandé une réunion urgente du Conseil de sécurité de l’ONU, bien qu’il ait exprimé peu d’espoir quant aux résultats concrets, soulignant le soutien des États-Unis à Israël comme un obstacle à une résolution pacifique. L’ONU a exprimé une inquiétude grandissante face à l’escalade des hostilités et a appelé toutes les parties à la retenue pour éviter une guerre régionale dévastatrice. Des pays comme le Qatar ont également intensifié leurs efforts diplomatiques, appelant à une désescalade immédiate des tensions, tandis que le ministre de la Défense américain a contacté son homologue israélien pour discuter de moyens potentiels pour apaiser la situation.
Économie
La situation économique au Liban se dégrade sous l’effet de l’escalade militaire. Les experts économiques soulignent que le pays pourrait se retrouver sur une liste noire internationale si les tensions régionales persistent, limitant encore davantage l’accès aux financements et exacerbant la crise de liquidité. En revanche, l’afflux de réfugiés et de déplacés vers des régions comme Tripoli a temporairement soutenu l’économie locale, augmentant la demande dans les secteurs de l’alimentation et de l’hébergement, selon Al Jadeed.
Justice
Les frappes sur des zones civiles au Liban et à Gaza sont qualifiées de « crimes de guerre » par plusieurs ONG, y compris Amnesty International, appelant la communauté internationale à agir contre ces attaques. La NNA rapporte qu’en plus des frappes israéliennes dans la région de Marjayoun, plusieurs civils, dont des enfants, ont été tués, ce qui alimente la colère de la population et les appels à une enquête internationale. Al Manar indique également que des plaintes pour violations des droits de l’homme pourraient être déposées auprès de la Cour pénale internationale, bien que la procédure soit complexe en raison des pressions politiques internationales.
Société
Le climat de peur et d’incertitude s’intensifie au Liban, où les populations des zones ciblées évacuent leurs maisons. Les hôpitaux, tels que le Sahel General Hospital, ont ouvert leurs portes aux médias pour montrer qu’ils ne sont pas impliqués dans des activités militaires, contredisant les affirmations israéliennes de la présence de tunnels du Hezbollah sous leurs installations. Ce déplacement massif de populations affecte gravement le tissu social, avec des familles séparées et des infrastructures médicales sous forte pression.
International
Les tensions entre Israël et l’Iran continuent de se cristalliser dans le contexte d’une guerre de proximité au Liban et à Gaza. Selon la NNA, le Hamas a accusé Israël de commettre des crimes de guerre contre les civils à Gaza, et l’Iran, à travers ses médias, appelle à des représailles proportionnées contre ce qu’il décrit comme des « actes d’agression systématique ». La réponse internationale reste divisée, avec des pays occidentaux qui appellent à la retenue sans toutefois condamner explicitement les actions israéliennes. Les opérations militaires de part et d’autre continuent de menacer la stabilité régionale et augmentent le risque d’un conflit à plus grande échelle dans le Moyen-Orient.
