Entre 12 h et 18 h, les hostilités entre Israël et le Hezbollah ont franchi un nouveau palier. Le Hezbollah a intensifié ses attaques en tirant des roquettes sur la ville de Haïfa à 17:55, marquant un point culminant dans la journée. Des frappes israéliennes ont simultanément ciblé plusieurs localités au sud du Liban. Parmi les villes touchées figurent Deir Saryan, Majdal Zun, Babliyeh, Tir Harfa, et Kafr Rumman, qui ont subi des frappes aériennes à 17:50, causant des destructions majeures.
Les forces israéliennes ont également frappé la région de Kafr Rumman à 17:33 à l’aide d’un drone, blessant plusieurs civils. Des frappes aériennes ont visé des positions stratégiques à Taybeh, Aita al-Shaab, et Sheheen, dans le sud du Liban, provoquant des incendies dans plusieurs zones résidentielles. De leur côté, les autorités israéliennes ont activé les sirènes d’alerte dans la région de Safed, après l’identification de plusieurs roquettes tirées depuis le Liban en direction du nord d’Israël.
Politique locale : réactions et prises de position
Du côté israélien, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a convoqué une réunion d’urgence de son cabinet de sécurité à 19:30 au siège militaire de la Kirya, à Tel-Aviv. L’objectif est de réévaluer la stratégie militaire face à l’escalade des attaques du Hezbollah et de déterminer les prochaines étapes pour intensifier la riposte israélienne suite à l’attaque drone visant sa résidence personnelle.
Sur le front diplomatique, le coordinateur spécial de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient a condamné les attaques contre les civils, notamment à Gaza, où les violences se sont intensifiées, causant des dizaines de morts à Beit Lahia.
Économie : impact sur les infrastructures et les activités
Les conséquences économiques de ces attaques sont particulièrement lourdes pour le Liban, notamment dans les zones rurales du sud. Les frappes israéliennes ont ciblé des infrastructures civiles et industrielles, comme celles de Deir Zahrani, où un pont piéton a été détruit, et la région de Tyre, où une zone industrielle a été gravement endommagée. Ces bombardements mettent encore plus en péril une économie déjà fragilisée par des années de crise économique et de pénuries.
En Israël, les entreprises du nord du pays sont également touchées par les frappes de roquettes, qui ont provoqué des incendies dans la région de Safed et perturbé les activités commerciales locales.
Justice : le rôle des accords internationaux
Sur le plan juridique, les discussions internationales sur l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui appelle à la démilitarisation du sud du Liban, demeurent un enjeu crucial. Les appels à un cessez-le-feu se multiplient, notamment de la part de la communauté internationale, mais les violations récurrentes de la résolution par le Hezbollah et les ripostes israéliennes compliquent tout processus de négociation.
Société : les populations prises en otage
Les populations civiles libanaises et israéliennes continuent de subir les conséquences dramatiques des combats. Au Liban, les bombardements israéliens ont touché de nombreuses infrastructures civiles, notamment à Deir Antar, où deux corps ont été retirés des décombres après une frappe sur une maison deux jours plus tôt. Les civils dans les régions de Taybeh, Babliyeh, et Aita al-Shaab ont dû évacuer leurs maisons en raison des frappes continues, provoquant un déplacement massif des populations vers des zones plus sûres.
En Israël, les civils des villes du nord comme Safed vivent également sous la menace constante des roquettes tirées depuis le Liban, provoquant des incendies et des destructions matérielles. Le nombre de blessés parmi les civils augmente, et les autorités israéliennes sont sur le pied de guerre pour protéger la population.
International : pressions diplomatiques et réponses
Les efforts diplomatiques continuent à l’échelle internationale, notamment avec l’intervention de l’ONU. Le coordinateur spécial de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient a dénoncé les violences croissantes contre les civils dans les deux camps, appelant à un cessez-le-feu immédiat pour éviter une escalade supplémentaire. Cependant, les perspectives de paix restent faibles alors que les combats s’intensifient des deux côtés.
