Un drame sur l’autoroute de Zouk Mosbeh
Le 25 mars 2025, un accident tragique a secoué la région de Jounieh, au Liban. Selon la correspondante de l’Agence nationale d’information (NNA) à Jounieh, une voiture a percuté un policier municipal retraité identifié par ses initiales, K. Kh., âgé de 64 ans, sur la voie ouest de l’autoroute de Zouk Mosbeh, près de l’église Mar Charbel. La collision, d’une violence brutale, a entraîné la mort immédiate de la victime sur les lieux mêmes de l’accident. Cet événement a plongé la communauté locale dans la consternation, soulignant une fois de plus les dangers persistants sur les routes libanaises.
Zouk Mosbeh, située dans le caza de Kesrouan, est une zone urbaine animée traversée par cet axe routier majeur reliant les régions côtières au nord de Beyrouth. L’église Mar Charbel, un repère bien connu des habitants, marque un point de passage fréquenté, rendant cet incident d’autant plus marquant pour les riverains.
Intervention rapide des forces de l’ordre et du secours
Immédiatement après l’accident, les forces de sécurité intérieure (FSI) et des éléments de la Défense civile libanaise se sont rendus sur place pour sécuriser la zone et entamer les premières investigations. Leur présence rapide visait à gérer la circulation, déjà congestionnée en raison de l’heure matinale, et à recueillir les premiers témoignages pour établir les circonstances exactes de la collision. Les secouristes, bien que dépêchés promptement, n’ont pu que constater le décès de K. Kh., victime d’un choc fatal qui n’a laissé aucune chance de survie.
L’intervention des autorités reflète une mobilisation standard dans ce type de situation, mais elle met aussi en lumière les défis auxquels sont confrontées les équipes d’urgence dans un pays où les infrastructures routières et les ressources sont souvent sous tension. La Défense civile, en particulier, joue un rôle crucial dans les opérations de secours au Liban, où les accidents de la route restent une cause majeure de mortalité.
Une victime au parcours respectable
K. Kh., âgé de 64 ans, était un ancien policier municipal, ayant servi dans les rangs des forces locales avant de prendre sa retraite. Bien que peu de détails personnels aient été communiqués par respect pour sa famille, son statut de retraité des services municipaux suggère une vie dédiée à la sécurité et à l’ordre public dans sa communauté. Sa mort brutale sur une route qu’il connaissait sans doute bien ajoute une note tragique à son histoire, laissant derrière lui des proches et des collègues probablement bouleversés par cette perte soudaine.
Les policiers municipaux au Liban, souvent en première ligne pour gérer les affaires locales, bénéficient d’un statut particulier au sein des collectivités. La disparition de K. Kh. rappelle que même après la retraite, ces anciens serviteurs de l’État restent des figures intégrantes de la société, dont la perte résonne au-delà de leur cercle immédiat.
Les routes libanaises : un danger persistant
Cet accident s’inscrit dans un contexte plus large de sécurité routière préoccupante au Liban. Selon les statistiques officielles des Forces de sécurité intérieure, plus de 4000 accidents de la route ont été enregistrés en 2024, avec des centaines de morts et des milliers de blessés. Les causes sont multiples : routes mal entretenues, excès de vitesse, manque de signalisation, et parfois un non-respect flagrant du code de la route. L’autoroute de Zouk Mosbeh, bien que stratégique, n’échappe pas à ces problèmes, avec des portions souvent étroites et un trafic dense qui augmentent les risques de collisions.
La proximité de l’église Mar Charbel, un lieu de passage fréquenté par les piétons et les véhicules, pourrait également poser des questions sur la sécurité des zones mixtes où cohabitent circulation automobile et déplacements à pied. Bien que les circonstances précises de l’accident – vitesse du véhicule, état du conducteur, ou éventuelle faute du piéton – restent à clarifier, cet événement relance le débat sur la nécessité de mesures plus strictes pour protéger les usagers de la route.
Une enquête en cours pour faire la lumière
Les autorités ont entamé une enquête pour déterminer les responsabilités dans cet accident mortel. Les forces de sécurité intérieure, chargées de l’investigation, devront examiner plusieurs éléments : le témoignage du conducteur impliqué, les éventuelles images de caméras de surveillance dans la zone, et les conditions de la chaussée au moment des faits. La Défense civile, quant à elle, a achevé son intervention après avoir transféré le corps de la victime, laissant place aux procédures judiciaires qui suivront.
Dans un pays où les accidents de la route sont souvent suivis d’appels à la réforme sans résultats tangibles, la mort de K. Kh. pourrait raviver les pressions sur le gouvernement pour améliorer la sécurité routière. Les premiers rapports officiels, attendus dans les prochains jours, préciseront si des facteurs comme l’alcool, la distraction ou un défaut mécanique ont joué un rôle.
Un appel à la vigilance et à la solidarité
La tragédie de Zouk Mosbeh a suscité une vague d’émotion parmi les habitants de la région, nombreux à exprimer leur tristesse sur les réseaux sociaux. Cet incident rappelle cruellement la fragilité de la vie face aux aléas de la route et la nécessité d’une prise de conscience collective. Alors que les enquêtes se poursuivent, la communauté locale pleure un homme qui, après des années de service, a trouvé la mort dans des circonstances aussi brutales qu’inattendues.
Ce drame, survenu à quelques mètres d’un lieu de culte symbolique comme l’église Mar Charbel, résonne comme un appel à la vigilance pour tous les usagers de la route, et peut-être comme un signal d’alarme pour des autorités trop longtemps passives face à une crise routière endémique.
