1. Actualité locale : Bombardements israéliens sur Beyrouth et les pertes humaines croissantes
D’après le quotidien An-Nahar, la capitale libanaise a subi deux frappes aériennes israéliennes qui ont ciblé des zones résidentielles densément peuplées, notamment à Noueiri et Basta. Ces bombardements ont entraîné l’effondrement de plusieurs immeubles. Le ministère de la Santé publique libanais a publié un bilan macabre indiquant 22 morts et 117 blessés. Les services de secours ont été immédiatement dépêchés sur les lieux pour fouiller les décombres, tandis que les habitants tentaient désespérément de quitter les zones touchées avec leurs affaires personnelles.
Les frappes ont provoqué un véritable climat de terreur parmi la population, notamment à Beyrouth, qui n’avait pas connu de bombardements aussi intenses depuis des années. Selon des témoins oculaires cités par Asharq Al-Awsat, des familles ont été contraintes d’évacuer en pleine nuit, transportant à la hâte leurs affaires sous les bruits assourdissants des explosions et des sirènes des ambulances. Le quotidien souligne que ces frappes s’inscrivent dans une escalade israélienne qui a débuté le 23 septembre 2024, marquée par des attaques répétées sur des zones civiles et militaires libanaises.
Le journal Al Joumhouria a précisé que les frappes israéliennes visaient Wafic Safa, un haut responsable du Hezbollah, en charge de l’unité de liaison et de coordination. Cette tentative d’assassinat, qui s’est soldée par un échec, souligne l’intensification des efforts israéliens pour neutraliser les cadres dirigeants du Hezbollah. Cependant, trois sources sécuritaires, citées par Reuters, ont confirmé que Safa a survécu à l’attaque. Selon ces mêmes sources, Israël mène des frappes quasi-quotidiennes sur des cibles liées au Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, mais ces frappes touchent rarement le cœur de la capitale libanaise.
Ces attaques ont également ciblé d’autres figures influentes du Hezbollah. Selon Al Joumhouria, une frappe israélienne précédente, le 30 septembre, avait visé des membres du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) à proximité de l’aéroport de Beyrouth, causant la mort de quatre personnes, dont trois militants du FPLP. Une autre frappe, le 2 octobre, a frappé un centre de l’unité sanitaire du Hezbollah dans le quartier de Bachoura, entraînant la mort de sept personnes. Ces frappes répétées sur Beyrouth, en particulier sur les quartiers civils, montrent un mépris flagrant pour les vies civiles et les infrastructures essentielles.
2. Actualité régionale : Intensification des combats dans le Sud du Liban
Les combats entre les forces israéliennes et le Hezbollah se sont également intensifiés dans le sud du Liban. D’après Al Anbaa, les frappes aériennes israéliennes ont visé plusieurs positions du Hezbollah, notamment dans les zones de Ras Naqoura, Mays al-Jabal et la région frontalière avec Israël. Les bombardements israéliens ont causé des pertes importantes parmi les civils, et des centaines de personnes ont été déplacées à la suite de ces frappes.
Selon Al Joumhouria, ces bombardements sont une réponse aux tirs de roquettes du Hezbollah sur les colonies israéliennes du nord. Le Hezbollah a revendiqué plusieurs attaques contre les forces israéliennes, y compris la destruction de chars Merkava près de Ras Naqoura. Ces actions montrent que, malgré la puissance de feu israélienne, le Hezbollah continue de résister avec des tactiques militaires efficaces. La résistance du Hezbollah à l’offensive israélienne s’est également intensifiée dans d’autres localités frontalières.
Le quotidien Al Joumhouria rapporte que, bien que les forces israéliennes tentent de pénétrer plus profondément en territoire libanais, elles se heurtent à une résistance acharnée. Plusieurs tentatives israéliennes de s’infiltrer à Ras Naqoura et Mays al-Jabal ont été repoussées par le Hezbollah, qui a utilisé des missiles antichars pour détruire plusieurs véhicules blindés israéliens.
Les frappes israéliennes dans la région de la Bekaa ont également causé de lourdes pertes. An-Nahar rapporte que des infrastructures civiles, y compris des écoles et des hôpitaux, ont été gravement endommagées dans ces attaques. Le Hezbollah a riposté par des tirs de roquettes sur plusieurs bases israéliennes au nord, ciblant notamment les zones de Kiryat Shmona et d’autres colonies. Israël a intensifié ses frappes en réponse, bombardant des infrastructures civiles et militaires dans le sud du Liban.
Le journal Asharq Al-Awsat ajoute que la situation humanitaire dans le sud du Liban est particulièrement alarmante. De nombreuses localités sont coupées du reste du pays en raison des destructions causées par les bombardements. Les routes principales reliant Beyrouth au sud sont fréquemment ciblées par les frappes israéliennes, rendant difficile l’acheminement de l’aide humanitaire. Les habitants des zones frontalières ont été contraints de fuir leurs maisons, cherchant refuge dans des écoles et des centres communautaires, où les conditions de vie sont précaires.
3. Actualité internationale : Rejet diplomatique de l’escalade israélienne et mobilisation internationale
Sur la scène internationale, les appels à un cessez-le-feu se multiplient, mais ils peinent à se concrétiser. Selon Al Joumhouria, les efforts diplomatiques pour obtenir un arrêt des hostilités ont été bloqués par les divergences entre les grandes puissances au Conseil de sécurité de l’ONU. Les États-Unis continuent de soutenir Israël, tandis que la France et d’autres pays européens appellent à une cessation immédiate des hostilités. La France, notamment, a intensifié ses efforts pour organiser une conférence internationale sur le Liban, prévue à Paris le 24 octobre 2024. L’objectif de cette conférence est de mobiliser des ressources pour aider à la reconstruction et à la stabilisation du pays, mais les attentes sont faibles en raison des profondes divisions entre les pays participants.
Al Anbaa rapporte également que le Conseil de sécurité de l’ONU a discuté de la situation au Liban et dans la bande de Gaza, mais aucune avancée significative n’a été réalisée pour imposer un cessez-le-feu. Les États-Unis ont réaffirmé leur soutien à Israël, tandis que la Russie et la Chine ont critiqué l’escalade israélienne et appelé à un dialogue immédiat. Le quotidien souligne que l’absence de consensus international risque de prolonger le conflit, surtout avec les attaques israéliennes qui continuent de viser des civils et des infrastructures critiques au Liban.
L’attaque israélienne contre la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a provoqué une onde de choc en Europe. Selon Al Akhbar, deux soldats italiens ont été blessés lors de l’attaque d’un poste de surveillance à Ras Naqoura. Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a qualifié cette attaque de « crime de guerre » et a convoqué l’ambassadeur israélien à Rome pour demander des explications. La France a également exprimé son indignation face à cette attaque et a demandé une réunion d’urgence des pays contributeurs à la FINUL pour discuter des moyens de protéger les soldats de la paix.
Selon An-Nahar, l’attaque contre la FINUL risque de compliquer encore davantage la situation au Liban. La mission de la FINUL, qui vise à maintenir la paix et à surveiller la frontière sud du Liban, se retrouve prise entre les combats. L’aggravation de la violence pourrait forcer les pays contributeurs à reconsidérer leur participation à la mission, ce qui affaiblirait davantage la stabilité dans la région.
Dans un communiqué, la National News Agency (NNA) a indiqué que le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a multiplié les contacts diplomatiques avec la France, les États-Unis et d’autres partenaires internationaux pour tenter d’obtenir un cessez-le-feu. Il a réaffirmé la volonté du Liban de respecter la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, à condition qu’Israël fasse de même. Cependant, ces efforts semblent être vains face à la volonté d’Israël de poursuivre son offensive militaire.
