Etiquette: revue de presse

La propagation des fake news au Liban alimente les divisions politiques, la défiance envers les institutions et les crises économiques. Exploitées par les partis politiques, les médias partisans et les réseaux sociaux, ces fausses informations influencent l’opinion publique et les décisions politiques. Face à cette menace, des initiatives comme Libnanews Fact-Checking tentent de rétablir la vérité. Mais la lutte contre la désinformation reste un défi majeur, nécessitant une régulation adaptée et une meilleure éducation aux médias.

Le Liban traverse une phase critique de son histoire, alors que débutent les consultations parlementaires non contraignantes sous la direction de Nawaf Salam, Premier ministre désigné. Ces discussions, menées au palais de Baabda sous l’égide du président Joseph Aoun, visent à former un gouvernement capable de répondre aux défis colossaux du pays. Selon Ad Diyar (15 janvier 2025), les divergences entre les blocs parlementaires se font déjà sentir. Tandis que certains appellent à des réformes radicales, d’autres plaident pour la préservation des équilibres confessionnels définis par les accords de Taëf.

Les crises et tensions régionales dominent l’actualité à travers le Moyen-Orient et l’Europe de l’Est en cette fin de décembre 2024. En Syrie, une...

La revue de presse du 12 décembre 2024 explore les actualités majeures en Israël et à l'international. Elle couvre des sujets variés : négociations avec le Hamas, initiatives communautaires, réformes fiscales, avancées en justice, dynamisme culturel, et compétitions sportives. À l'international, les tensions en Ukraine, la montée en puissance de la Chine, et les accords commerciaux Indo-Japonais sont analysés. Basée sur des sources telles que Yehiod, HaDerech et Kol HaIr Bnei Brak, cette revue met en lumière des enjeux clés.

Les négociations en cours entre le Liban et Israël, sous l’égide de l’émissaire américain Amos Hochstein, sont décrites par les différentes sources comme un moment décisif pour l'avenir des relations bilatérales et la stabilité régionale. Cependant, ces pourparlers sont marqués par des obstacles majeurs et des attentes contradictoires. Tandis que les autorités libanaises insistent sur le respect strict de la résolution 1701, Tel Aviv semble pousser pour des concessions qui mettent à mal la souveraineté libanaise. Cette dynamique suscite à la fois espoirs et inquiétudes.

Les principaux journaux israéliens mettent en avant les tensions croissantes entre le gouvernement et les autorités militaires. Maariv et Yedioth Ahronoth rapportent une crise de confiance majeure suite aux récents échecs militaires dans le nord d’Israël et à Gaza. Jerusalem Post et Globes se concentrent sur l’introduction du sous-marin Drakon, symbole d’une avancée technologique israélienne. Haaretz critique la gestion politique de Netanyahu, alors que plusieurs ministres envisagent de démissionner. +972 met en lumière les critiques internationales sur les violations des droits de l’homme à Gaza.

L’intensification des frappes israéliennes, qualifiées de « punition collective » par Al-Akhbar, s’accompagne d’une crise humanitaire croissante. De son côté, Al-Sharq Al-Awsat souligne que cette escalade est également motivée par des enjeux géopolitiques plus larges, notamment l’approche du retour de Donald Trump à la présidence américaine, perçu comme un facteur d’intensification des tensions dans la région.

Al-Diyar met en lumière les difficultés des ménages, confrontés à une inflation galopante qui réduit drastiquement leur pouvoir d’achat. Le quotidien critique également le gouvernement, accusé d’inaction face à une situation qui menace de plonger davantage le pays dans le chaos économique. Al-Bina’ souligne que les réformes exigées par le FMI, bien qu’essentielles pour obtenir une aide financière, sont impopulaires et risquent d’exacerber les tensions sociales.

Cet accord, bien que vague, aurait pour objectif de réduire l'influence du Hezbollah dans les zones frontalières. Cependant, aucun engagement concret sur la protection du Liban et de ses citoyens n’a été formulé par les parties prenantes, alimentant un climat de méfiance. Ces pourparlers sont perçus par de nombreux Libanais comme une tentative de pression sur leur pays pour limiter l’influence militaire et politique du Hezbollah sans apporter de garanties concrètes pour la sécurité nationale.

Pour Al-Joumhouria, Tel-Aviv cherche à obtenir des concessions libanaises en augmentant la pression militaire, tandis que des efforts diplomatiques se déploient en coulisses pour éviter une guerre totale. Al-Binaa souligne que l’Iran, acteur clé de la région, aurait signalé sa retenue militaire pour éviter une propagation de la violence à Gaza, un geste interprété comme une tentative d’apaiser les tensions.

Les divergences stratégiques entre les pays arabes n'ont toutefois pas été absentes de ces discussions. Si certains gouvernements prônent une mobilisation militaire contre Israël, d’autres, comme le Liban représenté par le Premier ministre Najib Mikati, prônent une approche diplomatique axée sur le respect des résolutions de l'ONU, notamment la résolution 1701. Mikati a d'ailleurs insisté sur la nécessité pour Israël de respecter cette résolution, garantissant ainsi la souveraineté libanaise, tout en appelant à un soutien international renforcé pour aider le Liban à faire face aux pressions continues.

La conférence arabe-islamique de Riyad, qui se tient aujourd'hui, apparaît comme un point de bascule dans le contexte des crises simultanées au Liban et à Gaza. Selon An-Nahar, cette rencontre réunit plusieurs dirigeants de la région, dont le Premier ministre libanais Najib Mikati, dans l’espoir de parvenir à un cessez-le-feu et de répondre aux attaques israéliennes. Mikati a souligné l'importance de la résolution 1701 de l'ONU, qui appelle au retrait des forces israéliennes et au rétablissement de la paix au Sud-Liban, tout en réaffirmant le rôle essentiel de la communauté internationale dans la stabilisation de la région.

Avant son départ, Mikati a consulté le Grand Mufti Abdellatif Deryan pour renforcer l’unité nationale. Le Conseil islamique supérieur, dirigé par le mufti, a réitéré son appel au respect de la résolution 1701 et à un soutien accru de l’armée libanaise afin de défendre la souveraineté nationale.Dans le cadre de cette mobilisation politique, une réunion entre des députés sunnites, orchestrée par Mikati, a cependant révélé de profondes divisions au sein de la communauté. Selon An-Nahar, un vif affrontement a opposé les députés Achraf Rifi et Jihad al-Samad, le premier appelant au désarmement du Hezbollah conformément aux résolutions internationales, tandis que le second s'y opposait fermement.

Pour An Nahar, l’impact des élections américaines pourrait être crucial pour cette dynamique. L’issue de l’élection présidentielle américaine influencera les stratégies militaires, en particulier celles qui concernent le Moyen-Orient. La question de savoir si Washington continuera de soutenir inconditionnellement Israël tout en maintenant une pression sur l’Iran est au centre des préoccupations. En cas de changement politique, le Liban pourrait voir son espace diplomatique limité par les nouveaux alignements géopolitiques entre les États-Unis et Israël.