Le Ministre de l’Intérieur a accusé une ancienne responsables de services de lutte contre les crimes cybernétiques d’être à l’origine d’accusations diffamatoires contre l’acteur Ziad Itani en novembre dernier. Ce dernier avait été accusé de collaboration avec  Israël.

Pour rappel, l’acteur aurait fait l’objet d’une surveillance spéciale depuis plusieurs mois au Liban et à l’étranger selon un communiqué publié par les services de l’ordre en novembre dernier.. Après interrogation et face aux preuves présentées, Ziad Itani avait admis avoir surveillé pour le compte d’une agence israélienne, plusieurs personnalités politiques libanaises et notamment 2 personnalités importantes de la vie publique. Selon la chaine de télévision Al Jadeed, Ziad Itani aurait été chargé de surveiller le Ministre de l’Intérieur, Nouhad Machnouk et l’ancien Ministre Abdoul Rahim Mrad. Ces informations sont à l’heure actuelle démenties

Suzanne Hajj Hobeiche aurait ainsi fait appel à un pirate informatique, désigné par ses initiales Elie G., pour forger des preuves à l’encontre de l’acteur. Il aurait ainsi pénétré les comptes sociaux de l’acteur pour y inclure des conversations avec un agent israélien supposé. Le mobile de la responsable des FSI aurait été de se venger suite à la dénonciation faite par Ziad Itani contre elle suite à la publication d’une copie d’écran ou elle aurait “liké” une publication humoristique de Charbel Khalil contre l’Arabie Saoudite, allant à l’encontre de son devoir de réserve. Elle aurait retiré son like rapidement. Elle aurait ensuite été mise en vacance de son poste.

Suite à ces révélations, l’affaire est rapidement devenue politique, Suzanne Hajj Hobeiche étant la belle soeur d’un député du Courant du Futur et le bureau du renseignement des FSI étant également considérés comme proches de ce parti politique.

Le Premier Ministre Libanais, Saad Hariri, a réagi sur les réseaux sociaux, estimant que cette affaire n’est pas politique mais que “le problème dans ce pays est que chacun essaye d’utiliser quelque chose pour leur intérêt. Cela n’a rien à faire avec les élections ou quoi que ce soit”, précise-t-il.

A l’issue d’une réunion avec le responsable de la sureté de l’état, le Général Tony Saliba, le Président de la République, le Général Michel Aoun, a, de son côté, appelé au respect du secret judiciaire et à ne pas spéculer sur cette affaire jusqu’à la cloture des procédures judiciaires.

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