Saad Hariri est un homme politique et homme d’affaires libanais par ailleurs également détenteur de la nationalité saoudienne. Il s’est lancé en politique suite à l’assassinat de son père, le 14 février 2005.
Considéré comme proche de l’Arabie Saoudite et principal dirigeant de la coalition du 14 Mars, il a été nommé président du Conseil des ministres libanais du 16 septembre 2009 au 12 janvier 2011 succédant à Fouad Saniora sous le mandat du Président Michel Sleiman puis à nouveau depuis le 18 décembre 2016 sous le mandat du Président Michel Aoun.
Lors de son premier mandat, accusé d’être trop proche de l’Arabie Saoudite, 11 ministres (de la coalition Amal-CPL-Hezbollah et un ministre proche du Président de la République Michel Sleiman) soit plus du tiers du gouvernement démissionneront. Ce gouvernement sera considéré comme démissionnaire le 12 janvier 2011.
Un deuxième mandat entamé sous l’égide d’un rapprochement avec Michel Aoun
À l’issue de la conclusion d’un accord qui a permis l’élection du Général Michel Aoun, dirigeant du CPL, à la présidence de la République après une période vacante depuis plus de deux ans, Saad Hariri est chargé de former un nouveau gouvernement le 3 novembre 2016. Il entre en fonction le 18 décembre 2016 et obtient la confiance de la Chambre des députés le 28 du même mois par une majorité de 87 voix sur les 127 députés. Michel Aoun étant considéré comme proche du régime syrien et du Hezbollah, l’Arabie Saoudite cessera alors que soutenir financièrement Saad Hariri.
En 2015-2016 l’entreprise Saudi Oger (fondée par son père et dont il a pris les commandes) est affectée par de sévères difficultés financières en raison du refus des autorités saoudiennes d’honorer leurs arriérés, qui ont notamment pour conséquences de provoquer de fréquentes suspensions du salaire des employés. Elle sera déclarée en faillite juin 2017 et fermera ses portes le 31 juillet 2017.
Face aux difficultés financières de Saudi Oger, le Premier Ministre Libanais se rendra en Arabie Saoudite en novembre 2017. Il annonce sa démission de la présidence du Conseil des ministres le 4 novembre 2017 lors d’un discours diffusé depuis Riyad dénonçant la mainmise de l’Iran sur le Liban et sur la région et son alliance avec le mouvement chiite Hezbollah. Cette démission sera cependant considérée comme nulle, les autorités libanaises estimant le premier ministre kidnappé par le Prince héritier Saoudien Mohammed Ben Salmane.
Suite à une médiation du Président Français Emmanuel Macron, Saad Hariri se rendra en France avec sa Famille le 16 novembre 2017 puis retournera au Liban le 21 novembre pour annoncer la suspension de sa démission suite à un entretien avec le Président de la République, le Général Michel Aoun. Il mettra alors en place une politique de dissociation du Liban face aux conflits régionaux.
Un troisième mandat et des difficultés à constituer un gouvernement d’union nationale
Désigné par les parlementaire pour un troisième mandat le 24 mai 2018 à l’issue des élections législatives du 6 mai 2018, Saad Hariri mettra 9 mois pour constituer son prochain gouvernement en raison de sa volonté à constituer un cabinet d’union nationale et des difficultés posées par les différents partis politiques. Son nouveau cabinet devra mettre en oeuvre le programme de réforme présenté lors de la conférence d’aide au Liban dite CEDRE en avril 2018 et présenter un programme de lutte contre la corruption qui ravage les administrations publiques libanaises.
Il finira par démissionner sous la pression populaire, le 29 octobre 2019.
Saad Hariri rempile pour un 4ème mandat
Saad Hariri sera à nouveau désigné comme premier ministre le jeudi 22 octobre 2020, à l’issue de consultations parlementaires obligatoires menées par le Président de la République et alors que le Liban est désormais soumis à une importante crise économique. Il devrait succéder au premier Hassan Diab, démissionnaire depuis le 10 août.
Mais échoue
Le 15 juillet 2021, il annonce le retrait de sa candidature, en raison de différends insurmontables avec le Président de la République, le général Michel Aoun. Ce dernier lui reproche de vouloir nommer tous les ministres.