Le Ministre de l’Agriculture, Akram Chéhayeb, qui est à la tête du comité interministériel en charge de régler la crise des ordures, a finalement annulé ce jeudi, le projet de création d’une décharge à Masnaa, localité située à la frontière libano-syrienne, en raison de rapport géologiques indiquant une possible infiltration de la pollution dans les eaux des nappes phréatiques.
Selon le quotidien Al Moustakbal, une zone alternative à cette décharge devrait prochainement être proposée, indiquant par ailleurs que les députés du parti arménien du Tachnaq ne se seraient pas opposés à la réouverture de la déchetterie de Bourj Hammoud.
Pour rappel, le plan Chéhayeb consiste en la réouverture de la décharge de Naameh dont la fermeture, le 17 juillet 2015, a été à l’origine de la crise des ordures, la réouverture de Bourj Hammoud, fermée en 1997 et la mise en place de 2 nouvelles déchetteries, l’une à Srar au Akkar dans le Nord Liban et à Masnaa dans la Békaa, et cela pour une durée de 18 mois.
Ce plan est fortement critiqué notamment en raison des risques environnementalistes causés par la possible infiltration de polluants dans les nappes phréatiques dans des régions agricoles du Akkar et de la Békaa et en raison de la contraventions des conventions internationales concernant la décharge de Bourj Hammoud située à proximité immédiate de la Mer.
Cette première remise en cause d’un plan qui devait pourtant être rapidement mis en oeuvre intervient alors que le Ministre de l’Agriculture avait appelé les activistes au dialogue. Il avait notamment reçu les responsables d’Eco Movement, un collectif d’associations intervenant dans le domaine pour entendre leurs propositions dans la mise en place d’une filière de recyclage au Liban.