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Attaques aériennes sur Saïda et Nabatiyé

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Une nuit de violence à Saïda : frappe de drone sur un quartier résidentiel

Dans les premières heures du vendredi 4 avril 2025, à environ 3h30 du matin, un drone ennemi a lancé une attaque ciblée sur un appartement résidentiel situé dans le quartier d’Al-Zouhour, derrière le parking de l’hôpital Dalla à Saïda, dans le sud du Liban. Cette frappe a provoqué deux explosions consécutives, déclenchant un incendie dans l’appartement et causant des dégâts matériels considérables. Les flammes, visibles de loin, ont semé la panique parmi les habitants du quartier, réveillés en sursaut par la violence de l’attaque.
Immédiatement après l’explosion, des véhicules de pompiers et des ambulances ont convergé vers le lieu de l’incident. Les secours, épaulés par des citoyens choqués mais déterminés à aider, ont travaillé sans relâche pour maîtriser l’incendie et fouiller les décombres. Selon les premiers rapports, trois corps sans vie ont été extraits des ruines, confirmant un bilan humain tragique. Les opérations de recherche et de sauvetage se sont poursuivies dans la matinée, alors que les autorités locales tentaient d’évaluer l’ampleur des pertes et d’identifier les victimes.
Cette attaque, survenue dans une zone densément peuplée, a ravivé les craintes d’une escalade militaire dans la région. Saïda, ville côtière historiquement épargnée par les combats les plus intenses, semble désormais dans le viseur des opérations aériennes ennemies. Les habitants, encore sous le choc, décrivent une nuit de terreur, marquée par le bruit assourdissant des explosions et la lueur des flammes illuminant le ciel.

Nabatiyé sous les bombes : une nouvelle cible dans la nuit

Quelques heures plus tôt, vers 2h30 du matin, le sud du Liban a été secoué par une autre frappe aérienne. Cette fois, c’est la région située entre les villages d’Azza et de Roumine, dans le district de Nabatiyé, qui a été visée par l’aviation de guerre ennemie. L’attaque, bien que moins documentée dans l’immédiat, s’inscrit dans une série d’opérations nocturnes visant des zones rurales et semi-urbaines du sud du pays.
Les informations disponibles restent fragmentaires, mais des témoins oculaires ont rapporté avoir entendu une forte détonation, suivie d’un silence pesant, typique des frappes dans des zones peu densément peuplées. Aucun bilan officiel de victimes ou de dégâts n’a été publié au moment de la rédaction de cet article, mais les autorités locales ont confirmé que des équipes d’urgence avaient été dépêchées sur place pour évaluer la situation.
Nabatiyé, région stratégique proche de la frontière sud, a déjà été le théâtre de tensions par le passé. Cette nouvelle frappe soulève des questions sur les intentions de l’ennemi et sur l’élargissement potentiel du champ des opérations militaires au-delà des zones traditionnellement ciblées.

Contexte régional : une spirale de violence inquiétante

Ces attaques surviennent dans un climat de tensions régionales exacerbées, alors que le Liban fait face à une recrudescence des hostilités depuis le début de l’année 2025. Les frappes aériennes, qu’elles soient menées par des drones ou des avions de combat, se sont multipliées ces derniers mois, touchant aussi bien des cibles militaires que des zones civiles. Saïda et Nabatiyé, bien que géographiquement distinctes, partagent une vulnérabilité croissante face à cette nouvelle vague de violence.
Les autorités libanaises n’ont pas encore publié de déclaration officielle sur l’identité de l’assaillant ou les motivations précises derrière ces frappes. Cependant, des sources locales pointent du doigt une possible implication israélienne, en lien avec les affrontements persistants dans le sud du pays. Depuis octobre 2023, date du début d’une guerre dévastatrice à Gaza, les échanges de tirs entre Israël et des groupes armés libanais, notamment le Hezbollah, ont dégénéré en un conflit quasi quotidien, ponctué de bombardements et de contre-attaques.
L’attaque de Saïda, en particulier, marque un tournant. Contrairement aux zones frontalières habituellement ciblées, cette ville portuaire, située à une quarantaine de kilomètres de Beyrouth, n’avait pas été directement touchée par des frappes de cette ampleur récemment. Cette extension géographique des opérations militaires alimente les spéculations sur une stratégie visant à déstabiliser davantage le Liban, déjà fragilisé par une crise économique et politique sans précédent.

Réactions locales : entre colère et désespoir

À Saïda, l’attaque a suscité une vague d’indignation parmi les habitants. « Nous avons été réveillés par un cauchemar », raconte un résident du quartier d’Al-Zouhour, encore sous le choc. « Les flammes étaient partout, et nous ne savions pas si d’autres frappes allaient suivre. » Les réseaux sociaux, notamment la plateforme X, ont été inondés de messages exprimant la peur et la frustration des Libanais. Un utilisateur a écrit : « Saïda toute entière s’est réveillée sous le choc de cette agression. »
Dans le même temps, à Nabatiyé, les habitants des villages voisins d’Azza et de Roumine ont exprimé leur lassitude face à la répétition des attaques. « Nous vivons dans la peur constante », confie un agriculteur local. « Chaque nuit, nous nous demandons si nos maisons seront les prochaines cibles. » Ces témoignages reflètent un sentiment d’impuissance grandissant parmi la population, prise en étau entre les violences militaires et l’inaction apparente des autorités nationales et internationales.

Une mobilisation rapide des secours

Malgré la gravité de la situation, la réponse des secours à Saïda a été rapide et coordonnée. Les pompiers ont lutté pendant plusieurs heures pour éteindre l’incendie, tandis que les ambulances transportaient les blessés vers les hôpitaux voisins. Des volontaires, habitants du quartier, ont également prêté main-forte, déblayant les débris à la recherche de survivants. Cette solidarité spontanée, bien que marquée par le deuil, témoigne de la résilience d’une population habituée à surmonter les crises.
À Nabatiyé, les équipes d’urgence ont également été mobilisées, bien que les détails de leur intervention restent flous en raison de l’éloignement de la zone touchée. Les routes menant aux villages d’Azza et de Roumine, souvent mal entretenues, ont pu compliquer l’accès des secours, un problème récurrent dans les régions rurales du sud du Liban.

Analyse : vers une nouvelle phase du conflit ?

Les frappes simultanées sur Saïda et Nabatiyé pourraient signaler une intensification des hostilités dans le sud du Liban. Les experts militaires interrogés estiment que l’utilisation de drones à Saïda, combinée à une frappe conventionnelle à Nabatiyé, reflète une diversification des tactiques ennemies. « Le choix de cibles civiles à Saïda n’est pas anodin », explique un analyste basé à Beyrouth. « Cela pourrait être une tentative de semer la peur au-delà des zones de combat habituelles. »
Cette hypothèse est renforcée par le timing des attaques, survenues en pleine nuit, une période où les populations sont particulièrement vulnérables. L’absence de revendication officielle laisse toutefois planer le doute sur les objectifs précis de ces opérations. Certains observateurs y voient une réponse à des actions récentes de groupes armés libanais, tandis que d’autres évoquent une stratégie plus large visant à affaiblir l’ensemble du pays.

Le coût humain et matériel

À Saïda, le bilan de trois morts est confirmé, mais les autorités n’excluent pas la possibilité de découvrir d’autres victimes sous les décombres. Les dégâts matériels, quant à eux, sont considérables : l’appartement visé a été presque entièrement détruit, et plusieurs bâtiments adjacents ont subi des dommages collatéraux. Les explosions ont également brisé les vitres des immeubles voisins, ajoutant au chaos dans le quartier d’Al-Zouhour.
À Nabatiyé, l’absence de données précises complique l’évaluation des pertes. Cependant, les frappes dans des zones rurales ont souvent des conséquences indirectes, comme la destruction de terres agricoles ou l’interruption des activités économiques locales, déjà fragilisées par des années de crise.

Un appel à l’action internationale

Face à cette nouvelle vague de violence, des voix s’élèvent pour demander une intervention internationale. Les organisations humanitaires présentes au Liban ont appelé à une protection accrue des civils, tandis que certains responsables politiques locaux ont exhorté la communauté internationale à faire pression pour un cessez-le-feu. « Le Liban ne peut pas continuer à être un champ de bataille par procuration », a déclaré un élu de Saïda lors d’une conférence de presse improvisée.
Pour l’heure, aucune réponse concrète n’a émergé des grandes puissances ou des Nations unies. La situation reste volatile, et les habitants du sud du Liban, de Saïda à Nabatiyé, retiennent leur souffle, craignant que cette nuit du 4 avril 2025 ne soit que le prélude à une escalade encore plus meurtrière.

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