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Le déficit commercial du Liban chute de 44,6 % en 2024 pour s’établir à 7,8 milliards USD

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Selon les dernières statistiques officielles du ministère libanais des Finances et de la Douane, le déficit commercial du Liban a reculé de 44,6 % en 2024, atteignant 7,8 milliards de dollars contre 14,1 milliards en 2023. Il s’agit de la plus forte réduction en pourcentage depuis le début des années 2000, reflétant une chute importante des importations combinée à une relative stabilité des exportations.

Évolution annuelle du déficit commercial du Liban

AnnéeDéficit commercial (en milliards USD)
202010,2
202110,6
202212,3
202314,1
20247,8

Cette baisse marque un retour à des niveaux observés avant 2015. La tendance à la contraction des importations s’explique par plusieurs facteurs conjoncturels : la baisse de la demande locale en raison de la crise, la dollarisation croissante des achats, la faiblesse du pouvoir d’achat et l’augmentation des coûts logistiques.

Importations totales de biens (CIF)

AnnéeImportations (en milliards USD)
202013,2
202114,0
202216,7
202317,5
202411,2

Les importations ont diminué de plus de 6,3 milliards USD entre 2023 et 2024, soit une baisse de 36 %. Les principales catégories concernées sont les produits alimentaires (-28 %), les carburants (-45 %), les biens équipements (-33 %) et les véhicules (-48 %).

Exportations totales de biens (FOB)

AnnéeExportations (en milliards USD)
20203,0
20213,4
20224,4
20233,4
20243,5

Les exportations ont légèrement progressé (+2,9 %), notamment grâce aux ventes de produits agroalimentaires, de bijoux, de produits pharmaceutiques et de matériaux de construction. Le marché africain a absorbé plus de 27 % des exportations libanaises en 2024.

Principaux produits exportés par le Liban en 2024

ProduitPart dans les exportations (%)
Bijoux et métaux précieux28
Agroalimentaire24
Médicaments et produits de santé14
Matériaux de construction10
Textiles et habillement8
Produits chimiques6
Autres10

Analyse structurelle

La réduction du déficit commercial est attribuable à une compression des importations plus qu’à un redressement des exportations. Cette situation, bien qu’améliorant les comptes extérieurs à court terme, révèle un affaiblissement de la demande domestique et une diminution du pouvoir d’achat des ménages.

Les exportations restent fortement concentrées, exposant l’économie à des chocs sectoriels et géographiques. Le secteur exportateur est dominé par un petit nombre d’entreprises, avec peu de diversification technologique ou industrielle.

Position dans la région

En termes de déficit commercial rapporté au PIB, le Liban passe sous le seuil des 30 %, alors qu’il dépassait les 50 % en 2023. Cette correction rapide est l’une des plus marquées de la région MENA, mais elle ne s’accompagne pas encore d’un renforcement du tissu productif.

AnnéeDéficit commercial / PIB (%)
202041
202153
202250
202352
202427,6

Le Liban reste dépendant des importations pour la quasi-totalité de ses besoins essentiels : alimentation, énergie, médicaments. Cette dépendance structurelle limite la portée de l’amélioration du solde commercial.

Perspectives

Les institutions internationales appellent à une stratégie nationale d’exportation pour consolider les acquis. Cela suppose un accès au crédit pour les PME, des incitations à la production locale, et des accords de préférence commerciale régionale.

Une politique de substitution aux importations pourrait réduire la facture extérieure, mais exige des investissements lourds en infrastructure, formation et compétitivité.

Institution citée

Ministère des Finances du Liban : Institution gouvernementale en charge de la politique budgétaire et des finances publiques. Elle supervise également la douane libanaise et la collecte des données de commerce extérieur.

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Newsdesk Libnanews
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