L’Iran rejette les allégations israéliennes
Le ministère iranien des Affaires étrangères a fermement démenti, lundi, les allégations relayées par plusieurs médias selon lesquelles Téhéran financerait le Hezbollah libanais en acheminant des fonds via l’aéroport international de Beyrouth. Cette déclaration intervient en réponse à un article du Wall Street Journal qui affirmait qu’Israël avait porté ces accusations devant le comité de cessez-le-feu dirigé par les États-Unis. Selon le quotidien américain, des diplomates iraniens et d’autres agents achemineraient des dizaines de millions de dollars en espèces vers le Liban pour soutenir le mouvement chiite.
Dans un communiqué, le porte-parole du ministère iranien, Nasser Kanaani, a qualifié ces affirmations de « campagne médiatique israélienne visant à entraver la reconstruction du Liban ». Il a dénoncé une tentative de désinformation destinée à justifier de potentielles actions militaires israéliennes contre des infrastructures libanaises stratégiques.
Israël menace de frapper l’aéroport de Beyrouth
D’après le Wall Street Journal, Israël aurait menacé de mener des frappes contre l’aéroport international de Beyrouth si l’Iran poursuivait son prétendu trafic financier en faveur du Hezbollah. Cette mise en garde, selon le journal, aurait été exprimée lors d’échanges avec des responsables américains et internationaux dans le cadre du comité de cessez-le-feu supervisé par Washington.
Selon les informations rapportées par des sources américaines de la défense et des renseignements, Israël prétend que des émissaires iraniens transporteraient des valises remplies de dollars américains depuis Téhéran jusqu’à Beyrouth. De plus, des ressortissants turcs seraient également impliqués dans des transferts clandestins de fonds depuis Istanbul.
Ces accusations, bien que relayées par des médias influents, restent à ce jour non vérifiées de manière indépendante. Leur diffusion s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre Israël, l’Iran et leurs alliés respectifs.
Un contrôle renforcé mais des vulnérabilités subsistent
Les autorités libanaises, de leur côté, affirment que l’aéroport international de Beyrouth est sous surveillance stricte afin d’empêcher toute contrebande, y compris les transferts d’argent vers des entités suspectes. Un responsable sécuritaire libanais cité par le Wall Street Journal a déclaré que des mesures rigoureuses étaient en place pour détecter toute tentative de transport illicite d’importantes sommes d’argent en liquide.
Cependant, la même source a reconnu que des marchandises de valeur, telles que des pierres précieuses et des diamants, pouvaient passer entre les mailles du filet. Ces biens de luxe, en raison de leur nature discrète et de leur faible volume, pourraient potentiellement servir de véhicules de financement occultes.
Cette déclaration sous-entend que, malgré les contrôles mis en place, des failles persistent, ce qui laisse ouverte la possibilité de circuits financiers clandestins profitant à divers acteurs régionaux.
