L’extrémisme, une valeur refuge?

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Des municipales aux législatives européennes, la France vire au froid avec l’épine d’une extrême droite bien confortée dans l’échine du pouvoir socialiste. Les politiques modérées perdent du souffle au profit d’un ras le bol généralisé. La pensée aux tendances radicales est génératrice d’un retour aux souches: Celui qui remettrait les aiguilles de l’auto conservation à l’heure des discriminations dans le contexte d’une globalisation diffuse et peu soucieuse des identités en crises. De la Gaulle pour les gaulois au renfermement grognon pour soi peut-on encore se diriger d’un seul pas les yeux ouverts vers la grande famille des héritages démocratiques? La France pourrait-elle convaincre l’Europe du vaut mieux faire le ménage chez soi avant de pointer le regard vers les affaires des autres?

L’émergence des tendances néo-nazies menacent l’esprit républicain. Elles couvent depuis les mauvais jours de la 2 e guerre mondiale jusqu’aux tendances conciliatrices de la droite au pouvoir. La gauche essaie de tenir aujourd’hui la barre et de contenir la cohérence de sa survie par de maladroits essais d’assouplissements. Les couleurs de la Nation perdent l’équité des tons pour une texture foncée et peu conciliante avec une mentalité de convenance. La Grèce d’autre part démarque la dominance d’une gauche radicale, anti-austérité. Les jihadistes d’une Europe “démocratique” tracent ce qu’ils considèrent être un choix “naturel”. Il consisterait à répondre à l’appel du combat au nom d’Allah, au Moyen Orient et bien plus loin encore. Les principaux représentants des religions monothéistes ont acceuilli le St Père François lors de son récent passage en Terre Sainte malgré les provocations des extrémistes juifs. Elles vont être contenues paradoxalement par une politique sioniste autrement belliqueuse et clairement expansionniste. La “juste” politique américaine demeure oblitérée par l’absolue équation d’une inconditionnelle protection de l’Etat d’Israël. Elle se fait dans le fond, en faveur des injustices et des déséquilibres flagrants permis à travers les pays arabes! Mr Poutine, le “Tsar” du Kremlin voudrait confirmer la superpuissance “bipolaire”. Son processus démocratique en Ukraine traduit cependant une vision à peine voilée d’un autoritarisme suprême.

Le Liban, pays au croisement de tant d’autres, pourrait risquer de se noyer dans les incohérences de toutes les trajectoires et les idéologies divergentes. Chers concitoyens, personne ne pensera pour vous. Le ral le bol, les crises d’identités, celles des minorités, la non-coexistence, le viol continu des valeurs humaines pour les exclusives influences de certains pouvoirs et le déséquilibre entretenu pour promouvoir de fausses démocraties sont ces foyers entretenus stratégiquement par des grandes puissances. Néanmoins, l’éclosion des comportements extrémistes est une fatale maladie de la démocratie. Elle menacerait dangereusement la modération et la paix mondiale. La préservation et la défense des appartenances d’origines seront-ils les premiers symptômes d’une terrible valeur refuge de cloisonnement avant la propagation de nouvelles forteresses et d’inéluctables guerres prochaines dévastatrices?  

Joe Acoury.

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