Le journal Al 3arabi Al Jadid du 8 octobre 2025 rapporte que des négociations diplomatiques sont en cours à Charm el-Cheikh entre les États-Unis, Israël et le Hamas, dans le cadre d’une tentative de mise en œuvre de la première phase du plan proposé par le président américain Donald Trump. Le Hamas insiste sur la nécessité de garanties claires et contraignantes concernant le retrait israélien et la cessation définitive des hostilités, tandis que les médiateurs cherchent à établir un mécanisme de suivi de l’accord.
Selon la même source, ces pourparlers coïncident avec le deuxième anniversaire du début de la guerre à Gaza. La bande de Gaza, fortement détruite, continue de subir les effets du conflit, avec des dizaines de milliers de morts et de blessés. Des enfants déplacés y vivent encore dans des camps provisoires. Le Hamas, engagé dans le processus, exprime néanmoins sa méfiance à l’égard des intentions israéliennes, redoutant des manœuvres dilatoires.
Al Sharq du 8 octobre 2025 indique que l’acceptation par le Hamas du plan américain a surpris le gouvernement israélien, dirigé par Benjamin Netanyahu, qui s’attendait à un refus. Cette ouverture politique du Hamas aurait contribué à fragiliser Netanyahu sur la scène interne israélienne, où les critiques contre sa gestion du conflit s’intensifient.
Frappes israéliennes au Liban Sud et ciblage de responsables locaux
Dans son édition du 8 octobre 2025, Al Quds Al Arabi fait état de frappes israéliennes dans le Sud du Liban. Une attaque par drone entre Deir Amess et Sidiqin, dans le district de Tyr, aurait causé la mort d’un civil et blessé une autre personne, selon les informations fournies par le ministère libanais de la Santé. Une autre frappe a visé une pelleteuse opérant entre Yater et Zbeqine, tuant son conducteur. Une bombe incendiaire a également été larguée sur une habitation à al-Sultaniyah, déclenchant un incendie.
Toujours selon Al Quds Al Arabi, l’armée israélienne a affirmé que la cible principale de ces attaques était Mahmoud Issa, présenté comme responsable local du Hezbollah à Kfara. Il aurait été impliqué dans la coordination entre le Hezbollah et les habitants du village sur des questions économiques et militaires. L’armée israélienne l’accuse également d’avoir contribué à l’utilisation de propriétés privées à des fins militaires.
L’absence de réaction officielle du Premier ministre libanais Nawaf Salam a suscité des critiques. Le député Jamil Sayyed, cité par Al Quds Al Arabi, a dénoncé ce silence comme une démission politique face à une violation manifeste de la souveraineté libanaise.
Appels internes à la remise des armes du Hezbollah
Le même journal rapporte qu’au lendemain des frappes, Samir Geagea, chef des Forces libanaises, a déclaré dans une interview à l’Agence France-Presse qu’il était temps pour le Hezbollah de tirer les leçons des conséquences de la militarisation à Gaza. Il a affirmé que le mouvement devait remettre ses armes à l’État libanais afin de préserver l’unité nationale.
Annonce officielle de la visite du pape Léon XIV au Liban
Al Quds Al Arabi et Al Joumhouriyat annoncent officiellement que le pape Léon XIV effectuera une visite apostolique au Liban du 30 novembre au 2 décembre 2025. Cette visite a été organisée à l’initiative du président Joseph Aoun, en concertation avec les autorités religieuses locales. L’objectif est de manifester un soutien moral à la population libanaise, particulièrement affectée depuis l’explosion du port de Beyrouth en 2020.
Selon Al Joumhouriyat, le pape a déclaré que cette visite visait à « porter un message de paix et d’espérance » à une société libanaise meurtrie par une succession de crises. Il a rappelé l’importance du Liban comme espace de dialogue interreligieux dans la région. Le président Joseph Aoun, dans un message officiel, a salué cette initiative comme un symbole de reconnaissance du rôle central du Liban dans la stabilité régionale.
Trêve militaire entre Damas et les forces kurdes en Syrie
Al Quds Al Arabi et Al 3arabi Al Jadid rapportent que le gouvernement syrien a conclu un accord de cessez-le-feu avec les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les combattants kurdes. Cette trêve est intervenue après des affrontements dans la ville d’Alep ayant entraîné la mort de deux personnes. La rencontre entre le commandant des FDS, Mazloum Abdi, et le président par intérim Ahmed al-Shar’a, a été facilitée par la présence du ministre syrien de la Défense Marhaf Abu Qasra et du ministre des Affaires étrangères Asaad al-Shibani.
Toujours selon Al Quds Al Arabi, l’accord a été conclu en présence du représentant américain Tom Barack et du général Brad Cooper, commandant du CENTCOM. Il prévoit l’arrêt immédiat des hostilités dans le nord et le nord-est du pays. Le ministère syrien de la Défense a confirmé l’entrée en vigueur du cessez-le-feu dès son annonce, en vue de réduire les tensions et de garantir la protection des populations civiles.
Intervention de la diplomatie vénézuélienne après des tensions avec Washington
Al Quds Al Arabi du 8 octobre 2025 couvre également la crise diplomatique entre le Venezuela et les États-Unis. Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé que son pays avait déjoué une tentative d’attentat visant l’ambassade américaine à Caracas. Selon les autorités vénézuéliennes, les auteurs présumés de cette tentative sont encore en fuite. Maduro a accusé Washington de vouloir provoquer des violences sur le sol vénézuélien.
D’après la même source, le président Donald Trump a confirmé que des navires suspects avaient été pris pour cibles par l’armée américaine dans les Caraïbes. Ces opérations ont causé la mort de plusieurs dizaines de personnes. Aucun fondement juridique clair n’a été communiqué par l’administration américaine concernant ces frappes, ce qui a entraîné des critiques de la part d’observateurs locaux.
Toujours selon Al Quds Al Arabi, le président Maduro a écrit au pape Léon XIV pour lui demander une médiation en vue d’apaiser les tensions. Cette démarche, selon les observateurs cités, pourrait permettre d’amorcer une désescalade diplomatique dans un contexte déjà fortement polarisé entre Caracas et Washington.
Discours présidentiel au Liban sur la souveraineté nationale
Dans Al Liwa’ du 8 octobre 2025, le discours d’investiture du président libanais Joseph Aoun est largement repris. Élu en janvier 2025 par 99 voix à la Chambre des députés, Joseph Aoun a axé son discours sur la nécessité de restaurer l’État de droit et de mettre fin à la prolifération des armes en dehors du contrôle de l’État.
Le président a insisté sur deux priorités : la reconstruction des institutions de sécurité et de justice, et la réaffirmation de la souveraineté nationale. Il a également salué les efforts de l’armée libanaise et a souligné l’importance d’appliquer pleinement la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies.
Al Liwa’ précise que cette position a reçu l’appui d’une majorité parlementaire favorable à un renforcement des pouvoirs exécutifs dans un contexte d’instabilité régionale accrue. Le Premier ministre Nawaf Salam, mentionné dans le même journal, a affirmé que son gouvernement s’engagerait dans une série de réformes financières et administratives visant à restaurer la confiance des partenaires internationaux.
Politique locale : tensions sécuritaires et repositionnements institutionnels
Frappes israéliennes et réponse politique divisée
Dans son édition du 8 octobre 2025, Al Quds Al Arabi détaille les événements survenus dans le Sud du Liban, où plusieurs attaques israéliennes ont été recensées dans les localités de Deir Amess, Sidiqin, Yater et Zbeqine. Ces actions militaires ont causé la mort d’au moins une personne et blessé plusieurs autres, selon les chiffres rapportés par le ministère libanais de la Santé. Une pelleteuse a été détruite par un tir de drone, et une bombe incendiaire a touché une habitation à al-Sultaniyah, provoquant un incendie.
Les autorités israéliennes ont revendiqué ces frappes comme ciblant Mahmoud Issa, présenté comme un cadre local du Hezbollah. L’armée israélienne affirme que ce dernier jouait un rôle de coordination entre le Hezbollah et les habitants du village, en lien avec des opérations à la fois économiques et militaires. Toujours selon la même source, il aurait été impliqué dans la mise à disposition de propriétés privées à des fins militaires.
Sur le plan politique, ces événements ont suscité des réactions contrastées. Le Premier ministre Nawaf Salam n’a publié aucun communiqué officiel dans les heures ayant suivi les attaques. Cette absence de réaction a été vivement critiquée par le député Jamil Sayyed, qui a dénoncé un « silence complice » de la part du chef du gouvernement face à des actes qu’il considère comme des violations de la souveraineté nationale. Le quotidien souligne également qu’aucune réunion d’urgence du Conseil des ministres n’a été convoquée.
Appel à la reddition des armes du Hezbollah par Samir Geagea
Al Quds Al Arabi rapporte également une prise de position de Samir Geagea, chef des Forces libanaises, qui a affirmé dans une déclaration à l’Agence France-Presse qu’il était urgent que le Hezbollah abandonne ses armes. Selon lui, le mouvement doit tirer les leçons de l’expérience du Hamas dans la bande de Gaza. Geagea considère que la militarisation des factions non étatiques place le pays dans une logique d’escalade constante et empêche l’État de jouer son rôle souverain.
Cette déclaration intervient dans un contexte où plusieurs formations politiques appellent à l’application intégrale de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui prévoit notamment la cessation des hostilités et le déploiement exclusif de l’armée libanaise au Sud du pays.
Consolidation institutionnelle après l’élection de Joseph Aoun
Dans son édition du 8 octobre 2025, Al Liwa’ revient sur l’élection du président de la République Joseph Aoun, survenue en janvier de la même année, avec 99 voix au Parlement. Le journal rappelle que cette élection a été saluée comme une issue à une longue période de vacance présidentielle, et qu’elle a été rendue possible par un compromis interpartisan.
Le discours d’investiture du président Aoun, selon le journal, a été axé sur deux points principaux : la restauration de l’autorité de l’État et la réforme des institutions. Il a insisté sur la nécessité de redonner à l’armée et aux forces de sécurité les moyens d’assurer la stabilité, dans le respect de la Constitution. Il a également souligné l’importance de la coordination avec les partenaires internationaux, sans abandonner la souveraineté libanaise.
Toujours dans Al Liwa’, il est indiqué que Joseph Aoun a appelé à un respect strict du monopole étatique sur la violence légitime, en référence implicite aux armes du Hezbollah. Le chef de l’État a exprimé sa volonté d’engager le dialogue avec toutes les formations politiques, y compris celles opposées à son élection.
Investiture du Premier ministre Nawaf Salam et priorités gouvernementales
Le même journal consacre une large place à la composition du gouvernement dirigé par Nawaf Salam, investi peu après l’élection présidentielle. Avec 95 voix de confiance, le cabinet Salam est décrit comme un gouvernement d’experts, mais soutenu par une majorité parlementaire hétérogène.
Parmi les priorités affichées dans la déclaration ministérielle figurent la relance économique, la réforme de l’administration publique et la lutte contre la corruption. Le gouvernement s’est également engagé à respecter les engagements internationaux du Liban, notamment dans le cadre de la résolution 1701. Selon Al Liwa’, des réunions préliminaires ont eu lieu avec les bailleurs de fonds internationaux pour relancer les projets suspendus.
Le programme gouvernemental prévoit également une refonte du système fiscal, la réforme du secteur de l’électricité, et une politique de retour progressif des réfugiés syriens. Le journal mentionne que le Premier ministre a insisté sur la nécessité d’un audit complet des comptes publics avant toute négociation avec les institutions financières internationales.
Réforme judiciaire et sécurité intérieure
Dans son édition du 8 octobre 2025, Al Akhbar évoque une série de discussions engagées au sein du gouvernement autour de la réforme judiciaire. Des désaccords seraient apparus entre plusieurs ministres concernant le rôle du Conseil supérieur de la magistrature et les modalités de nomination des juges. Le ministre de la Justice aurait proposé la création d’un organe de supervision indépendant, proposition rejetée par une partie des membres du cabinet.
Sur le plan sécuritaire, le même journal signale que les forces de sécurité sont confrontées à une recrudescence de la criminalité dans certaines régions, notamment dans le Nord. Le gouvernement envisage de renforcer les patrouilles et de moderniser les équipements policiers, dans un cadre de coopération avec des partenaires européens.
Rumeurs autour de la médiation américaine sur la frontière Sud
Dans Al Joumhouriyat, il est mentionné que certains responsables libanais attendent un geste de la part des États-Unis pour contraindre Israël à respecter l’accord de cessez-le-feu du 27 novembre 2024. Le journal rapporte que des consultations seraient en cours entre le gouvernement libanais et les membres permanents du Conseil de sécurité, mais sans avancée notable à cette date.
Toujours selon la même source, l’ambassade américaine à Beyrouth aurait fait part de sa volonté de relancer les discussions sur le tracé de la frontière terrestre au niveau de la « ligne bleue ». Aucune confirmation officielle n’a été publiée à ce sujet par le ministère libanais des Affaires étrangères.
Dialogue interconfessionnel et mobilisation des acteurs civils
Dans Ad Diyar, plusieurs articles insistent sur le rôle de la société civile dans le climat politique actuel. Le journal évoque l’importance d’un dialogue interconfessionnel pour accompagner la stabilisation institutionnelle. Des appels ont été lancés pour organiser une conférence nationale sur les réformes constitutionnelles.
Le journal signale également que plusieurs initiatives ont été lancées par des ONG en partenariat avec des universités libanaises pour favoriser l’éducation civique et l’engagement des jeunes dans la vie politique. Des tables rondes ont été organisées à Beyrouth, Tripoli et Saïda pour discuter des moyens de réformer le système politique sans bouleverser les équilibres confessionnels.
Citation et discours des personnalités politiques : lignes de fracture et messages d’autorité
Joseph Aoun et la doctrine présidentielle de la souveraineté
Dans Al Liwa’ du 8 octobre 2025, le président de la République Joseph Aoun est mis en avant à travers plusieurs extraits de son discours d’investiture. Le chef de l’État, élu en janvier 2025, a déclaré devant les députés : « Ma priorité est de restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire, dans le respect du droit et des institutions ». Il a ajouté que « la souveraineté n’est pas un concept théorique mais un droit fondamental que l’État doit incarner sans équivoque ».
Joseph Aoun a également insisté sur le rôle de l’armée et des forces de sécurité, déclarant : « Nous avons une seule armée, et elle seule doit détenir le monopole de la force. » Dans le contexte des tensions dans le Sud du pays, il a appelé à une « application intégrale de la résolution 1701 », position interprétée comme une mise en garde implicite contre toute militarisation parallèle au sein du territoire.
Nawaf Salam et les obligations gouvernementales de neutralité
Le Premier ministre Nawaf Salam, bien que resté silencieux après les frappes israéliennes dans le Sud, a été cité dans Al Liwa’ à travers la déclaration ministérielle de son gouvernement. Il y affirme : « Notre gouvernement œuvrera à la consolidation de la paix intérieure, au renforcement des institutions, et à la préservation de la neutralité du Liban dans les conflits régionaux. » Cette position a été interprétée par certains partis comme une forme de désengagement face aux violations israéliennes, tandis que d’autres y ont vu une tentative d’éviter l’enlisement.
Dans un échange mentionné par Al Akhbar, le Premier ministre aurait reconnu, en conseil restreint, la difficulté de concilier souveraineté nationale et stabilité régionale : « Chaque mot prononcé sur la scène régionale a des répercussions concrètes sur notre cohésion interne. »
Samir Geagea et la critique ouverte du Hezbollah
Dans une déclaration rapportée par Al Quds Al Arabi du 8 octobre 2025, Samir Geagea, chef des Forces libanaises, a critiqué la posture militaire du Hezbollah. Il déclare : « Il est temps que le Hezbollah tire les leçons de Gaza. La militarisation d’un parti ne peut être un projet national. Le Hezbollah doit remettre ses armes à l’État libanais, sans délai. »
Cette déclaration a été faite dans un entretien avec l’Agence France-Presse, en réaction directe aux frappes israéliennes dans le Sud du Liban. Geagea y exprime son inquiétude face à ce qu’il considère comme une répétition du scénario palestinien : « Le Liban ne peut se permettre d’être entraîné dans un conflit régional par la décision d’un seul groupe. »
Jamil Sayyed et la dénonciation du silence gouvernemental
Le député Jamil Sayyed, ancien directeur de la Sûreté générale, a exprimé une critique sévère à l’encontre du gouvernement. Dans Al Quds Al Arabi, il dénonce le mutisme du Premier ministre Nawaf Salam après la mort de civils à la suite des frappes israéliennes. Il affirme : « Le silence est une forme d’acquiescement. Face à l’agression, l’absence de position est une abdication. »
Sayyed ajoute que « la fonction gouvernementale n’est pas une posture neutre, mais une responsabilité envers le peuple. » Ces propos illustrent une ligne de fracture entre les partisans d’une position ferme face à Israël et ceux qui privilégient la diplomatie silencieuse.
Joseph Aoun et la diplomatie de la stabilité
Dans un passage du discours présidentiel cité par Al Liwa’, Joseph Aoun insiste sur l’importance du dialogue avec les partenaires internationaux : « Notre indépendance ne signifie pas l’isolement. Le Liban doit entretenir des relations équilibrées, respectueuses de sa souveraineté. »
Le chef de l’État souligne par ailleurs : « Je m’engage à défendre le pluralisme libanais et à garantir que le Liban reste un espace de coexistence pacifique. » Cette orientation, bien que consensuelle dans sa forme, vise à redéfinir le rôle du Liban sur la scène régionale, non plus comme théâtre de confrontation, mais comme plateforme de médiation.
Réaction des autorités libanaises à la visite annoncée du pape Léon XIV
Al Joumhouriyat du 8 octobre 2025 rapporte les propos du président Joseph Aoun à propos de la visite prochaine du pape Léon XIV au Liban. Il affirme : « J’accueille avec foi et gratitude cette visite apostolique. Elle est le témoignage que le Liban, malgré ses blessures, reste au cœur des consciences spirituelles du monde. »
Le pape, quant à lui, est cité par la même source : « Je viens au Liban comme messager de paix, dans un pays qui a souffert mais qui continue d’espérer. » Ces déclarations croisées ont été perçues par les observateurs comme un soutien au processus de redressement engagé par la présidence libanaise.
Wadi’ Khazen et la défense d’un consensus politique national
Dans Ad Diyar du 8 octobre 2025, Wadi’ Khazen, figure politique indépendante, appelle à un dépassement des clivages pour permettre au Liban de retrouver une stabilité institutionnelle. Il déclare : « Il n’y aura ni réforme ni paix sans consensus. Le Liban a besoin d’un gouvernement d’union nationale qui dépasse les intérêts des partis. »
Khazen poursuit : « Nous avons besoin de responsables qui comprennent que l’État est au-dessus des formations partisanes. » Ces propos, bien qu’issus d’un acteur non aligné, reflètent une lassitude grandissante dans une partie de la classe politique.
Déclarations du président syrien sur les accords internes et mémoire historique
Dans Ad Diyar, le président syrien Ahmad al-Shar’a, cité à propos d’un décret sur les jours fériés officiels, affirme que « la mémoire nationale doit être préservée, mais aussi adaptée au contexte géopolitique ». Ce message, bien que formulé dans un cadre syrien, a trouvé un écho dans certains milieux politiques libanais, notamment sur la question de la relation avec la Syrie.
Le rôle attendu de la diplomatie libanaise selon Al Akhbar
Dans Al Akhbar du 8 octobre 2025, un haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères, non nommé, est cité disant : « La diplomatie libanaise doit reprendre l’initiative. Nous ne pouvons plus nous permettre de rester spectateurs. Il est temps de dialoguer avec toutes les puissances impliquées dans la région, sans alignement aveugle. »
Cette déclaration illustre une volonté de certains segments de l’administration de recentrer la politique étrangère du pays sur ses propres intérêts stratégiques, dans un contexte de tensions multiples et de rivalités croisées.
Diplomatie : initiatives vaticanes, négociations régionales et repositionnement libanais
Annonce officielle de la visite du pape Léon XIV au Liban
Dans son édition du 8 octobre 2025, Al Joumhouriyat annonce la visite du pape Léon XIV au Liban, prévue du 30 novembre au 2 décembre. Cette visite, organisée à l’invitation du président Joseph Aoun, a été confirmée par le Vatican et qualifiée d’« historique ». Le souverain pontife a exprimé sa volonté de porter « un message de paix et d’espérance » à un pays en proie à une crise politique, économique et sociale prolongée.
Le journal précise que le pape effectuera une série de rencontres avec des représentants religieux de toutes confessions ainsi qu’avec des membres du gouvernement libanais. Joseph Aoun, cité par la même source, a salué cette annonce en déclarant : « Le Liban est un pays de pluralisme et de dialogue, et cette visite du Saint-Père est un encouragement pour tous les Libanais. » Il a ajouté que cette visite revêt une dimension à la fois spirituelle et diplomatique, affirmant qu’elle pourrait contribuer à rétablir la confiance dans les institutions et à renforcer le sentiment d’unité nationale.
Selon Al Quds Al Arabi, cette initiative du Vatican s’inscrit dans un effort plus large de médiation internationale destiné à stabiliser les pays du Proche-Orient. Le pape aurait également reçu des messages officiels de plusieurs responsables arabes, dont le président syrien Ahmad al-Shar’a, lui souhaitant une « visite bénie au pays du Cèdre ».
Le Liban et la diplomatie du silence face aux frappes israéliennes
Al Quds Al Arabi du 8 octobre 2025 rapporte que les frappes israéliennes sur plusieurs localités du Sud du Liban n’ont été suivies d’aucune réaction publique de la part du Premier ministre Nawaf Salam ni du ministère des Affaires étrangères. Ce silence a été interprété par certains acteurs politiques comme une stratégie d’évitement diplomatique, visant à ne pas aggraver les tensions dans une région déjà instable.
Le député Jamil Sayyed a dénoncé cette posture, affirmant que « le silence équivaut à une absence de souveraineté ». En parallèle, le journal indique que des contacts informels auraient eu lieu entre des diplomates libanais et des représentants de puissances européennes, mais qu’aucune déclaration officielle n’a été publiée.
Le quotidien précise également que les ambassades de France, d’Allemagne et de Russie à Beyrouth ont exprimé leur « préoccupation » quant à l’escalade sécuritaire dans le Sud. Toutefois, aucun appel public à la désescalade n’a été relayé dans les communiqués consultés par la presse.
Négociations régionales : Charm el-Cheikh et implications libanaises indirectes
Les journaux Al 3arabi Al Jadid et Al Sharq mettent en lumière les négociations en cours à Charm el-Cheikh entre les États-Unis, Israël et le Hamas. Bien que le Liban ne soit pas directement impliqué dans ces discussions, les implications régionales de cet accord potentiel sont nombreuses pour Beyrouth. Le Hamas aurait accepté les termes initiaux d’un plan proposé par Washington, ce qui pourrait désamorcer partiellement les tensions le long de la frontière sud libanaise.
Selon Al 3arabi Al Jadid, la diplomatie américaine espère que ce processus pourrait être étendu à d’autres fronts, notamment au Liban et à la Syrie. Le journal souligne que les conseillers américains présents aux négociations, dont Jared Kushner, considèrent la stabilité du Liban comme un élément essentiel de la mise en œuvre du plan de paix.
Toujours selon la même source, les responsables israéliens ont exprimé à huis clos leur volonté de contenir le front libanais, à condition que le Hezbollah reste en dehors du conflit gazaoui. Cette approche, bien qu’informelle, pourrait ouvrir la voie à des négociations indirectes entre Tel-Aviv et Beyrouth via des intermédiaires occidentaux.
Position du Hezbollah : entre stratégie locale et prudence régionale
Dans Al Quds Al Arabi, des sources proches du Hezbollah indiquent que le mouvement reste prudent dans sa réponse aux provocations israéliennes. La stratégie adoptée consisterait à maintenir une pression dissuasive sans déclencher un conflit ouvert. Le journal rapporte que plusieurs émissaires du Hezbollah ont été envoyés à Damas et à Téhéran pour coordonner la posture régionale.
Toujours selon la même source, des messages auraient été transmis à travers les canaux diplomatiques qataris, exprimant la volonté du Hezbollah d’éviter une guerre généralisée, tant que les lignes rouges ne sont pas franchies par Israël.
Dialogue syrien-kurde et médiation américaine
Al 3arabi Al Jadid et Al Quds Al Arabi signalent qu’un accord de cessez-le-feu a été conclu entre les forces gouvernementales syriennes et les Forces démocratiques syriennes, dominées par les milices kurdes. Cette entente, signée à Damas, a été obtenue avec l’appui de la diplomatie américaine. Tom Barack, envoyé spécial des États-Unis, et le général Brad Cooper du CENTCOM, ont participé aux discussions, aux côtés du président intérimaire syrien Ahmad al-Shar’a, du ministre syrien de la Défense Marhaf Abu Qasra et du ministre des Affaires étrangères Asaad al-Shibani.
Le journal précise que ce cessez-le-feu a une portée stratégique, car il permet de contenir les tensions dans le nord syrien, évitant ainsi un débordement vers les zones frontalières du Liban. Bien que le Liban ne soit pas directement concerné par cet accord, les responsables libanais suivent de près son évolution, compte tenu des interconnexions géographiques et sécuritaires.
Réactions diplomatiques internationales au conflit régional
Al Quds Al Arabi mentionne que plusieurs capitales arabes, dont le Caire, Amman et Doha, ont intensifié leurs contacts diplomatiques afin de préserver une forme de coordination dans la gestion des crises régionales. Le Liban, pour sa part, n’a pas encore été officiellement convié à ces échanges multilatéraux, mais des émissaires libanais auraient effectué des visites discrètes en Égypte et en Jordanie pour sonder les positions de ces États.
Selon le même journal, la Ligue arabe envisagerait de convoquer une réunion extraordinaire consacrée aux tensions israélo-arabes, incluant la situation au Liban Sud. Aucune date n’a été fixée à ce jour, et la participation libanaise dépendra des évolutions politiques internes.
Les ambitions de la diplomatie libanaise selon les milieux administratifs
Al Akhbar du 8 octobre 2025 rapporte que certains diplomates au sein du ministère des Affaires étrangères appellent à une relance proactive de la politique étrangère libanaise. Un haut fonctionnaire, non identifié, est cité déclarant : « La diplomatie libanaise ne peut plus se permettre de rester en retrait. Nous devons reprendre notre place dans les forums internationaux et faire entendre notre voix. »
Cette déclaration intervient dans un contexte où les représentations diplomatiques libanaises à l’étranger manquent de moyens et souffrent d’un isolement croissant. Le journal indique que des discussions ont été engagées pour réactiver les ambassades dans certains pays du Golfe, suspendues ou en activité réduite depuis la crise de 2021.
La question des réfugiés syriens dans les relations internationales
Selon Ad Diyar, le gouvernement libanais aurait formulé, à travers des canaux informels, une demande de soutien logistique à plusieurs pays européens pour la mise en œuvre d’un plan de retour progressif des réfugiés syriens. Aucun communiqué officiel n’a été publié, mais des notes diplomatiques auraient été échangées avec la France, l’Allemagne et la Norvège.
Le journal indique que ces discussions restent confidentielles et se heurtent à des objections sur les garanties de sécurité en Syrie. Les autorités libanaises plaident pour un accompagnement international, estimant que la pression démographique constitue une menace pour la stabilité du pays.
Politique internationale : tensions géopolitiques, négociations croisées et repositionnements stratégiques
Crise entre les États-Unis et le Venezuela : rupture du dialogue et montée des tensions
Dans son édition du 8 octobre 2025, Al Quds Al Arabi consacre une large place à l’escalade diplomatique entre les États-Unis et le Venezuela. Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé que les services de renseignement de son pays avaient déjoué une tentative d’attentat contre l’ambassade américaine à Caracas. Cette révélation a été accompagnée d’un discours virulent dans lequel Maduro accuse les États-Unis de vouloir « saper la stabilité de la République bolivarienne par des moyens indirects ».
Le journal rapporte également que les États-Unis ont, en réponse, mené une opération militaire dans les Caraïbes contre des navires suspectés d’être liés à des réseaux de contrebande. Cette intervention aurait causé la mort de plus de vingt personnes, selon des sources militaires américaines citées par Al Quds Al Arabi. Bien que les autorités de Washington aient affirmé que l’opération visait uniquement des cibles non étatiques, elle a été interprétée par Caracas comme un acte d’agression.
Toujours selon la même source, l’administration Trump aurait décidé de suspendre tout dialogue en cours avec le gouvernement vénézuélien, rompant les canaux ouverts quelques mois auparavant entre l’envoyé spécial Richard Grenell et des conseillers proches du président Maduro. Cette rupture marque une phase de tension inédite entre les deux pays depuis le rétablissement des canaux diplomatiques en 2023.
Appel du Venezuela à la médiation papale et soutien du Vatican
Le même journal révèle que le président Maduro a adressé une lettre au pape Léon XIV, l’appelant à intervenir comme médiateur dans cette crise. La lettre, dont le contenu partiel a été divulgué par la presse officielle vénézuélienne, évoque « la nécessité de préserver la paix dans la région et de ne pas compromettre les équilibres déjà fragiles des Caraïbes ».
Selon Al Quds Al Arabi, le Vatican aurait accusé réception de cette demande sans toutefois émettre de déclaration officielle. L’entourage du pape aurait indiqué que « toute initiative de paix sera évaluée dans le respect des canaux diplomatiques internationaux ». Cette tentative de médiation s’inscrit dans le prolongement du rôle que le Vatican cherche à jouer au Moyen-Orient et en Amérique latine.
Les négociations de Charm el-Cheikh : repositionnement du Hamas et fragilisation de Netanyahu
Les éditions du 8 octobre 2025 de Al 3arabi Al Jadid et Al Sharq reviennent en détail sur les négociations qui se déroulent à Charm el-Cheikh, entre le Hamas, les États-Unis et Israël. Ces discussions, selon les journaux, visent à mettre en œuvre la première phase du plan américain de cessez-le-feu global à Gaza, proposé par l’administration Trump.
Al 3arabi Al Jadid souligne que la réponse favorable du Hamas à l’offre américaine a surpris les observateurs israéliens, notamment le Premier ministre Benjamin Netanyahu, dont la position politique est fragilisée. Plusieurs responsables de l’appareil sécuritaire israélien auraient exprimé leur réticence à toute concession perçue comme une victoire symbolique pour le Hamas. Des tensions internes traversent également le cabinet israélien, rendant les négociations plus délicates.
Selon Al Sharq, les États-Unis ont proposé la mise en place d’un comité de supervision conjoint chargé de veiller au respect du cessez-le-feu et à l’acheminement de l’aide humanitaire. Ce comité inclurait des représentants des Nations unies, du Qatar et de l’Égypte. Le journal précise que l’acceptation du plan par le Hamas repose sur une exigence préalable : l’engagement écrit d’Israël sur la cessation définitive des frappes aériennes.
L’administration Trump et le recentrage de la stratégie régionale
D’après les mêmes sources, la stratégie de l’administration Trump consiste à présenter un accord progressif basé sur des étapes conditionnelles. Cette approche serait inspirée de la logique transactionnelle adoptée lors des accords de normalisation israélo-arabes précédents. Le rôle de Jared Kushner et de Steve Weitkoff est mentionné comme central dans l’élaboration de ce schéma diplomatique.
Al 3arabi Al Jadid indique que Washington cherche à contenir l’impact de la guerre de Gaza sur les autres fronts régionaux, notamment au Liban et en Syrie. Cette volonté de stabilisation partielle vise à éviter un embrasement global du Levant. Le Liban, bien que non impliqué directement dans les négociations, est évoqué comme « un point d’attention diplomatique » dans les documents préparatoires des États-Unis.
La diplomatie syrienne et l’accord avec les forces kurdes
Dans Al Quds Al Arabi, un accord de cessez-le-feu conclu entre le gouvernement syrien et les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par les États-Unis, est décrit comme un événement majeur dans la reconfiguration régionale. Le président par intérim syrien Ahmad al-Shar’a a rencontré Mazloum Abdi, commandant des FDS, en présence de l’envoyé américain Tom Barack et du général Brad Cooper.
Le ministère syrien de la Défense, représenté par Marhaf Abu Qasra, a annoncé l’entrée en vigueur immédiate du cessez-le-feu. Al Quds Al Arabi précise que cet accord, bien qu’interne à la Syrie, a des répercussions sur les équilibres géopolitiques régionaux, notamment dans les relations entre Damas et Téhéran, ainsi qu’avec les alliés occidentaux.
La diplomatie américaine, toujours selon la même source, cherche à obtenir des garanties de la part de Damas concernant la non-intervention dans d’autres zones, notamment dans le nord irakien. Le silence de Moscou sur ces développements est interprété comme une forme de validation tacite, dans un contexte où la Russie privilégie la stabilité syrienne à court terme.
Coordination des capitales arabes face aux crises régionales
Al Quds Al Arabi évoque également l’intensification des échanges diplomatiques entre Le Caire, Amman et Doha, dans le but de préserver une cohésion minimale des positions arabes face aux crises multiples. Des consultations ont été menées en marge d’un sommet technique préparatoire de la Ligue arabe. Bien que le Liban n’y ait pas officiellement pris part, des contacts informels auraient eu lieu entre des responsables libanais et des diplomates jordaniens et égyptiens.
Le journal rapporte que le Qatar jouerait un rôle de médiateur discret entre plusieurs acteurs régionaux, notamment entre le Hamas et certains pays européens. Cette initiative s’inscrit dans une tradition diplomatique qatarie consistant à maintenir des canaux avec toutes les parties, y compris celles considérées comme isolées sur la scène internationale.
Ligne dure de Washington sur le multilatéralisme
Toujours selon Al Quds Al Arabi, l’administration Trump affiche une posture de méfiance croissante vis-à-vis des institutions multilatérales, notamment en ce qui concerne le rôle des Nations unies dans la gestion des crises. Des diplomates américains auraient exprimé leur préférence pour des « coalitions ad hoc », plus souples et alignées sur les intérêts stratégiques immédiats des États-Unis.
Cette orientation suscite des inquiétudes dans plusieurs chancelleries européennes, notamment en Allemagne et en Espagne. Al Quds Al Arabi signale que ces pays ont plaidé pour une plus grande transparence des processus diplomatiques liés à la crise de Gaza, et ont proposé une conférence humanitaire internationale, dont la date reste à confirmer.
Réactions prudentes des puissances émergentes
Le journal mentionne que la Chine et l’Inde suivent avec prudence les évolutions diplomatiques au Proche-Orient. Pékin aurait proposé un plan de stabilisation en six points, transmis à plusieurs capitales arabes, sans en rendre public les détails. New Delhi, de son côté, insiste sur la nécessité de garantir la libre circulation maritime dans le détroit d’Ormuz, compte tenu des tensions croissantes dans les eaux du Golfe.
Al Quds Al Arabi indique que ces puissances émergentes cherchent à affirmer leur rôle dans les affaires internationales, tout en évitant toute confrontation directe avec Washington.
Économie : fragilité structurelle, initiatives gouvernementales et enjeux géostratégiques
Relance des réformes économiques sous le gouvernement Salam
Dans son édition du 8 octobre 2025, Al Liwa’ revient sur les grandes lignes de la déclaration ministérielle du gouvernement dirigé par Nawaf Salam. Le texte présenté devant le Parlement met l’accent sur trois priorités économiques : la relance de la croissance, la réforme de la gestion publique et la lutte contre la corruption.
Le journal précise que le Premier ministre a affirmé : « Notre mission première est de restaurer la confiance dans l’État, à commencer par ses finances. Le Liban doit cesser de vivre au-dessus de ses moyens et renouer avec l’équilibre budgétaire. » Il a annoncé la mise en place d’un audit général des comptes publics, qui serait confié à une commission mixte regroupant experts libanais et représentants d’organismes internationaux.
Toujours selon Al Liwa’, le gouvernement entend relancer les discussions avec le Fonds monétaire international. Le Premier ministre aurait chargé le ministre des Finances de reprendre les négociations suspendues en 2024. L’objectif est d’obtenir une enveloppe de soutien conditionnée à des réformes fiscales, à la restructuration du secteur bancaire et à l’adoption d’une nouvelle loi sur l’indépendance de la Banque du Liban.
Défis persistants : dette publique et chute des recettes fiscales
Al Akhbar du 8 octobre 2025 évoque les difficultés structurelles de l’économie libanaise, marquée par une dette publique qui représente plus de 180 % du PIB. Le journal indique que les recettes fiscales ont chuté de 25 % au premier semestre 2025 par rapport à la même période de l’année précédente. Cette baisse serait liée à une contraction continue de l’activité économique, en particulier dans les secteurs du commerce de détail, du tourisme et de l’immobilier.
Le ministère des Finances, cité par le journal, reconnaît l’ampleur de la crise. Une note interne consultée par Al Akhbaralerte sur un déficit budgétaire de près de 5 milliards de dollars d’ici la fin de l’année si aucun ajustement n’est entrepris. Le journal précise que le gouvernement envisage un plan de rationalisation des dépenses publiques, incluant une réduction du nombre de subventions non ciblées.
Banque du Liban : cap sur l’autonomie et nouveau pilotage monétaire
Al Liwa’ rapporte que Karim Souaid, gouverneur de la Banque du Liban depuis août 2023, a exposé devant la commission parlementaire des Finances un plan de révision de la politique monétaire. Il a insisté sur la nécessité de garantir l’autonomie institutionnelle de la Banque centrale, tout en assurant une transparence accrue de ses opérations.
Selon la même source, Karim Souaid a déclaré : « Nous devons sortir d’une politique monétaire d’urgence et revenir à un cadre basé sur des règles prévisibles. Cela inclut la stabilisation du taux de change, la maîtrise de l’inflation et la régulation du marché du crédit. » Il a également évoqué la création d’un comité monétaire indépendant qui aurait un rôle consultatif dans les grandes orientations.
Le journal précise que la Banque du Liban a déjà commencé à restreindre certaines facilités de refinancement accordées aux banques commerciales, dans le but de rétablir une discipline financière. Toutefois, des critiques persistent sur le manque de coordination entre la politique monétaire et la politique budgétaire.
Électricité et infrastructures : point de blocage majeur
Dans son édition du 8 octobre 2025, Ad Diyar met en lumière l’impasse dans laquelle se trouve le dossier de l’électricité. Le ministre de l’Énergie a présenté un plan de redressement de l’Électricité du Liban, qui prévoit une hausse progressive des tarifs, en échange d’une amélioration du service et d’un partenariat avec des opérateurs privés.
Le journal souligne que ce plan suscite des oppositions au sein même du gouvernement. Plusieurs ministres ont exprimé leurs réserves sur l’impact social d’une hausse des prix de l’électricité, alors que la majorité de la population souffre d’un appauvrissement croissant. Une source gouvernementale citée par le journal affirme que « sans réforme du secteur de l’énergie, aucun plan de relance ne peut aboutir ».
Par ailleurs, des négociations seraient en cours avec des entreprises égyptiennes et turques pour l’installation de centrales flottantes. Aucune signature officielle n’a été annoncée à ce jour, mais le journal évoque une pression croissante des partenaires internationaux pour une solution rapide et structurelle.
Reprise partielle du tourisme et limites de la croissance sectorielle
Al Sharq du 8 octobre 2025 publie un article consacré à la reprise partielle du tourisme au Liban. Le journal indique que les arrivées de touristes ont augmenté de 12 % au troisième trimestre 2025, comparé à l’année précédente. Cette hausse concerne principalement des visiteurs en provenance d’Irak, de Jordanie et d’Europe de l’Est.
Selon le syndicat des agences de voyage, cité par le journal, cette reprise reste toutefois fragile. La capacité d’accueil hôtelière demeure réduite, en raison du manque d’investissements et de l’instabilité sécuritaire persistante dans certaines régions. Le président du syndicat souligne : « Le potentiel est là, mais il faut une stratégie nationale du tourisme, avec des infrastructures adaptées et un cadre légal modernisé. »
Le journal mentionne aussi le rôle croissant du tourisme médical, avec l’ouverture de cliniques privées spécialisées dans les soins esthétiques et la chirurgie. Toutefois, ce segment reste limité à une clientèle aisée et ne constitue pas un levier de croissance généralisé.
Coopération économique régionale et relations avec les bailleurs
Al Liwa’ évoque une série de contacts engagés par le gouvernement libanais avec des institutions financières régionales, notamment la Banque islamique de développement et le Fonds arabe pour le développement économique et social. Le ministre des Finances aurait effectué une tournée diplomatique en septembre 2025 pour solliciter des aides conditionnées à la mise en œuvre de projets structurants.
Le journal mentionne également un projet de relance du corridor de transit routier entre le port de Beyrouth et la frontière syrienne, en partenariat avec des entreprises jordaniennes. Ce projet vise à dynamiser les échanges commerciaux régionaux, mais se heurte à des obstacles sécuritaires dans certaines zones du nord de la Bekaa.
Selon Al Joumhouriyat, le Liban cherche aussi à se repositionner comme plateforme logistique pour les organisations humanitaires opérant en Syrie. Des discussions seraient en cours avec le Programme alimentaire mondial pour établir une base de stockage à Tripoli. Le projet nécessiterait une réhabilitation urgente des infrastructures portuaires, fortement dégradées.
Perspectives d’emploi et mobilisation de la diaspora
Dans Al Akhbar, un article revient sur l’initiative du ministère du Travail visant à créer une plateforme numérique d’emplois destinée à mettre en relation les entreprises locales avec des compétences libanaises de la diaspora. Le projet, baptisé « Re-connect Lebanon », ambitionne de mobiliser des experts libanais installés à l’étranger pour des missions ponctuelles ou des projets d’investissement.
Le journal indique que cette initiative a été bien accueillie par plusieurs chambres de commerce, mais reste freinée par les incertitudes juridiques. Le président de l’Association des Industriels du Liban, cité par Al Akhbar, affirme : « Nous avons besoin d’un cadre législatif qui protège les investissements des expatriés et simplifie les procédures fiscales. »
Toujours selon la même source, des discussions sont en cours pour permettre à la diaspora d’investir dans des projets municipaux à travers des partenariats public-privé, notamment dans les secteurs de l’eau, des déchets et de l’éclairage public.
Impact de la situation régionale sur l’économie libanaise
Al Quds Al Arabi consacre un article aux conséquences économiques indirectes du conflit à Gaza sur le Liban. Le journal note que la persistance des tensions le long de la frontière sud décourage les investisseurs et renforce l’instabilité monétaire. Des analystes économiques, cités par le journal, estiment que toute escalade majeure aurait un impact direct sur les marchés financiers, en particulier sur la livre libanaise.
En parallèle, le journal rappelle que les flux commerciaux avec la Syrie ont fortement diminué depuis les récents affrontements dans le nord du pays. Cette baisse affecte les exportations agricoles libanaises, notamment vers les marchés irakiens et du Golfe, qui passent traditionnellement par le territoire syrien.
Justice : enquêtes sensibles, contentieux politiques et exigences de transparence
Rumeurs autour du dossier de l’explosion du port : silence judiciaire et interrogations publiques
Dans son édition du 8 octobre 2025, Al Akhbar évoque le silence persistant de la justice dans l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth, survenue en août 2020. Selon le journal, aucune nouvelle décision judiciaire n’a été annoncée depuis plusieurs mois, et les familles des victimes dénoncent une obstruction persistante des acteurs politiques. Le juge Tarek Bitar, qui a repris l’instruction en 2023 après une longue suspension, n’a pas publié de communiqué depuis juin 2025.
Le journal rapporte que plusieurs mandats d’arrêt restent inexécutés, notamment ceux concernant des responsables sécuritaires et administratifs en poste au moment des faits. Des sources judiciaires citées anonymement dans Al Akhbarestiment que « la pression politique empêche toute avancée sérieuse, alors même que des éléments nouveaux auraient été réunis depuis avril ».
Toujours selon Al Akhbar, les autorités judiciaires ont reçu un rappel de la part d’organisations internationales de défense des droits humains leur demandant de garantir l’indépendance de la procédure. Le journal précise qu’un rapport confidentiel aurait été adressé à la Cour de cassation libanaise par l’ambassade d’un pays européen, exhortant à une reprise active du dossier.
Affrontements entre l’ordre des avocats et le ministère de la Justice
Ad Diyar publie dans son édition du 8 octobre 2025 un article sur les tensions croissantes entre l’ordre des avocats de Beyrouth et le ministère de la Justice. Le bâtonnier Youssef Raji critique la réforme en cours du Conseil supérieur de la magistrature, estimant qu’elle risque de renforcer le contrôle politique sur les nominations de juges. Il déclare : « Nous ne pouvons pas accepter une réforme qui compromet davantage l’indépendance de la justice. »
Le journal indique que le projet de réforme prévoit la création d’une autorité de supervision judiciaire nommée pour moitié par le pouvoir exécutif. Cette mesure a suscité une mobilisation du barreau, qui appelle à une consultation nationale sur l’indépendance de la magistrature. Une pétition a été lancée à cet effet, rassemblant plusieurs milliers de signatures de praticiens du droit.
Selon des sources gouvernementales citées par Ad Diyar, le ministre de la Justice défend le projet en affirmant qu’il s’agit d’une mise à jour « nécessaire et conforme aux standards internationaux », notamment en matière de contrôle des carrières judiciaires. Toutefois, plusieurs partis politiques, y compris ceux représentés au gouvernement, ont exprimé des réserves.
Corruption administrative : ouverture d’un nouveau dossier sur les marchés publics
Dans Al Joumhouriyat, un article détaille l’ouverture d’une enquête sur des irrégularités dans l’attribution de marchés publics au ministère des Travaux publics. Le procureur financier général a saisi les documents relatifs à un appel d’offres lancé en 2024 pour la réhabilitation de routes dans le Metn et le Kesrouan. Le parquet suspecte des ententes illicites entre entreprises adjudicataires et des responsables du ministère.
Le journal précise que des convocations ont été adressées à plusieurs ingénieurs et entrepreneurs impliqués. L’enquête porterait sur un montant de plus de 15 millions de dollars. Toujours selon Al Joumhouriyat, les audits préliminaires révèlent des écarts de 25 % entre les montants prévus et les montants exécutés, sans justification technique.
Cette affaire a été transférée à la Cour des comptes, qui a confirmé l’existence de « divergences significatives entre les engagements contractuels et les réalisations sur le terrain ». Le ministère concerné a publié un communiqué déclarant sa coopération avec la justice et affirmant que des mesures de suspension ont été prises à l’encontre de deux hauts fonctionnaires.
Violence domestique : alerte de la société civile sur la réponse judiciaire
Al Liwa’ publie dans son édition du 8 octobre 2025 une enquête sur le traitement judiciaire des affaires de violence domestique. Le journal rapporte que 132 plaintes ont été déposées au cours des trois derniers mois dans le gouvernorat du Mont-Liban, mais qu’à peine 18 % d’entre elles ont donné lieu à une instruction formelle.
Des représentants d’ONG spécialisés dans la protection des femmes affirment que les juges chargés de ces dossiers ne disposent pas de moyens suffisants pour instruire les affaires dans des délais raisonnables. L’avocate Rania Hobeiche, citée par Al Liwa’, déclare : « Le système judiciaire continue de traiter les violences domestiques comme des litiges privés, ce qui est contraire à l’évolution des lois adoptées depuis 2019. »
Le journal souligne également l’absence de tribunaux spécialisés en matière familiale, ce qui complique le traitement judiciaire des cas impliquant des mineurs ou des procédures de garde. La société civile appelle à la création d’un parquet dédié aux affaires de violences intrafamiliales, proposition qui n’a pas encore reçu de réponse officielle du ministère de la Justice.
Enquête sur l’assassinat du colonel Karam Mitri : reprise de l’instruction
Dans Al Bina’, le parquet militaire a annoncé la reprise de l’enquête sur l’assassinat du colonel Karam Mitri, tué par balle en mai 2025 dans la région de Akkar. Le journal précise que l’enquête avait été suspendue pendant plusieurs semaines en raison de tensions entre les services de renseignement de l’armée et la direction des enquêtes judiciaires.
Selon une source proche du dossier citée par Al Bina’, les premières conclusions évoquent l’existence d’un réseau lié à des trafiquants opérant entre le Liban et la Syrie. Trois suspects auraient été arrêtés fin septembre, et les autorités disposent d’enregistrements téléphoniques qui les relient à la scène du crime.
Le parquet a indiqué que de nouvelles auditions auront lieu cette semaine. Le ministre de la Défense aurait demandé un rapport détaillé sur l’état d’avancement du dossier, sans toutefois commenter publiquement les développements en cours.
Justice administrative : contestation d’une nomination au Conseil d’État
Al 3arabi Al Jadid publie un article sur la contestation de la nomination d’un nouveau membre au Conseil d’État, accusé par des ONG de conflit d’intérêts. L’organisation Legal Agenda a déposé un recours en annulation auprès du Conseil constitutionnel, estimant que le magistrat concerné n’a pas respecté les critères de neutralité exigés pour cette fonction.
Le journal précise que cette affaire pourrait avoir des conséquences sur plusieurs décisions administratives récentes, notamment celles liées à des projets d’expropriation dans le cadre de la réhabilitation des infrastructures portuaires. Le gouvernement n’a pas encore répondu à cette action en justice, mais plusieurs députés ont demandé une audition de la ministre de la Fonction publique au Parlement.
Société : fractures sociales, dynamiques communautaires et revendications citoyennes
Tensions communautaires dans le Sud : inquiétudes après les frappes israéliennes
Dans son édition du 8 octobre 2025, Al Akhbar rapporte que les récentes frappes israéliennes sur les localités de Tayr Harfa et Dhayra ont accentué le sentiment de vulnérabilité dans les villages chiites du Sud. Des témoignages recueillis sur place indiquent que plusieurs familles ont quitté les zones frontalières par crainte d’une escalade militaire. Le journal note qu’une école de Bint Jbeil a été transformée en centre d’accueil temporaire, hébergeant plus de 60 personnes déplacées.
Selon les habitants cités dans Al Akhbar, les frappes ont visé des zones résidentielles à proximité d’une station-service, provoquant des dégâts matériels importants. Le maire de Dhayra, interrogé par le journal, a déclaré : « Les civils sont pris pour cible. L’État doit assumer ses responsabilités face à ces violations. » Ces déclarations sont corroborées par des images publiées dans les journaux, montrant des maisons endommagées et des véhicules carbonisés.
La tension s’est également répercutée sur le climat social, avec la suspension de plusieurs cours dans les écoles publiques du caza de Tyr. Le ministère de l’Éducation, contacté par Al Akhbar, a confirmé que des instructions ont été données aux établissements pour adapter leurs horaires, en fonction de l’évolution sécuritaire.
Vie chère et précarité : le quotidien des familles à Beyrouth et dans la Békaa
Dans Al Liwa’, un reportage met en lumière les difficultés économiques des familles libanaises confrontées à la hausse du coût de la vie. Le journal donne la parole à une mère de trois enfants vivant à Bourj Hammoud, qui explique : « Le prix d’un litre de lait dépasse 100 000 livres. Mon mari est chauffeur de taxi, mais il travaille à peine deux jours par semaine. »
Selon les chiffres publiés par le journal, le panier alimentaire de base a augmenté de 34 % sur les trois derniers mois, en particulier pour les produits importés. Cette inflation est aggravée par l’instabilité du taux de change et la hausse du prix des carburants. Le journal indique que les boulangeries de la Békaa ont réduit leurs heures d’ouverture, faute d’approvisionnement suffisant en farine subventionnée.
Le journal évoque également les stratégies d’adaptation des familles : réduction des portions, abandon des protéines animales, recours aux aides des ONG. Une enseignante de Baalbek, interrogée par Al Liwa’, confie : « La cantine scolaire est parfois le seul repas complet pour mes élèves. »
Mobilisation des ONG : appels à une régulation plus rigoureuse
Al Joumhouriyat consacre un article aux difficultés rencontrées par les organisations non gouvernementales opérant dans les zones rurales. Le journal signale que plusieurs associations locales se plaignent de retards dans le versement des subventions promises par les donateurs internationaux. Le président de l’ONG Ajyal, basée à Hermel, explique : « Nous avons soumis notre rapport d’activité en août, mais aucune réponse du ministère des Affaires sociales. »
Selon le journal, ces blocages administratifs nuisent à l’efficacité des programmes de soutien alimentaire et éducatif. Une coordinatrice d’ONG opérant à Saïda, également citée, déclare : « Le Liban a besoin d’un cadre réglementaire clair qui facilite le travail humanitaire, au lieu de l’entraver. »
Le journal évoque aussi un projet de loi actuellement à l’étude au Parlement visant à renforcer la transparence financière des ONG, notamment celles bénéficiant de fonds étrangers. Cette proposition suscite des débats entre les partisans de plus de rigueur et ceux qui redoutent une restriction des libertés associatives.
Perceptions intergénérationnelles de la crise : la parole des jeunes
Dans son édition du 8 octobre 2025, Al Sharq publie une série de témoignages de jeunes Libanais sur leur perception de l’avenir du pays. Le journal donne la parole à des étudiants, des jeunes entrepreneurs et des chômeurs de différentes régions. Un étudiant de Nabatiyé affirme : « J’étudie l’ingénierie, mais je ne vois aucun avenir ici. Mon seul espoir, c’est d’émigrer. »
Une jeune femme originaire de Tripoli, diplômée en sociologie, exprime quant à elle son attachement au Liban, malgré les difficultés : « Je reste par choix. J’essaie de m’impliquer dans des projets communautaires. C’est notre pays, et c’est à nous de le reconstruire. »
Le journal mentionne également les tensions entre générations. Selon un professeur de psychologie cité dans l’article, « les jeunes reprochent à leurs aînés d’avoir perpétué un système fondé sur le clientélisme et l’impunité ». Cette frustration alimente une forme de désengagement politique, mais aussi une volonté de transformation, notamment via des initiatives sociales ou écologiques locales.
Migration interne et nouvelles configurations sociales
Al 3arabi Al Jadid consacre une analyse aux mouvements de population à l’intérieur du Liban depuis le début de la crise économique. Le journal souligne que de nombreuses familles originaires du Nord ont quitté leurs localités pour s’installer dans des zones périphériques de Beyrouth, où elles espèrent trouver de meilleures opportunités.
Le journal rapporte qu’à Bourj El-Barajneh et Chiyah, plusieurs immeubles ont été divisés en unités de logement informel, souvent sans raccordement stable à l’eau ou à l’électricité. Une assistante sociale affirme : « Nous constatons une densification extrême dans certains quartiers. Cela crée de nouvelles formes de précarité urbaine, mais aussi de solidarité. »
Toujours selon Al 3arabi Al Jadid, cette migration interne affecte également la composition confessionnelle de certaines localités, ce qui suscite des inquiétudes chez les autorités locales. Des conseils municipaux auraient alerté le ministère de l’Intérieur sur les tensions communautaires latentes liées à ces recompositions démographiques.
Éducation en crise : adaptations improvisées dans les écoles publiques
Dans Ad Diyar, un article évoque les défis auxquels sont confrontés les établissements publics en ce début d’année scolaire. Le journal rapporte que plusieurs écoles du Sud n’ont pas encore reçu leurs dotations en manuels scolaires et fournitures de base. Un directeur d’école à Zahrani affirme : « Nous avons dû photocopier les livres à nos frais pour que les enfants puissent commencer les cours. »
Le journal souligne aussi le manque d’enseignants titulaires, remplacés temporairement par des vacataires sous-payés. Selon le syndicat des enseignants du secteur public, les salaires n’ont pas été révisés depuis plus de 18 mois, malgré la dévaluation de la livre. Des grèves ponctuelles sont envisagées si aucun accord n’est trouvé avant la fin du mois.
Le ministère de l’Éducation a indiqué, dans un bref communiqué cité par Ad Diyar, que des efforts sont en cours pour sécuriser les fonds nécessaires, en coordination avec des partenaires internationaux. Aucune date n’a été donnée pour la résolution des problèmes logistiques.
Santé mentale et accès aux soins : alerte sur la détresse psychologique
Dans Al Liwa’, un dossier est consacré à l’augmentation des cas de détresse psychologique recensés dans les centres de santé primaire. Le journal rapporte une hausse de 42 % des consultations liées à l’anxiété, à la dépression et aux troubles du sommeil. Un psychiatre exerçant à Zahlé explique : « Les gens ne souffrent pas seulement de leurs conditions matérielles, mais du sentiment d’abandon. »
Le journal indique que les médicaments psychotropes manquent dans de nombreux dispensaires. Un pharmacien de Saïda confirme que « les stocks sont intermittents et les prix inaccessibles sans subvention ». Les associations humanitaires, bien qu’actives, ne parviennent pas à couvrir l’ensemble du territoire.
Une psychologue travaillant à Beyrouth déplore également l’absence de campagnes de sensibilisation à l’échelle nationale. Elle appelle à la mise en place d’un plan de santé mentale d’urgence, avec des centres de soutien accessibles et des équipes mobiles dans les régions isolées.



Ce criminel de guerre, qui a causé un charnier de ses frères chrétiens, se prend pour un sage. Les traitres ne devraient pas avoir leur mot à dire.