Voici venir le chancelier britannique en terre inconnue, bravant les monceaux d’ordures émaillant ce petit bled en trop-plein de beaucoup de choses. Trop-plein de corruption, trop-plein de pollution, trop-plein de transferts de populations, trop-plein de dates d’expiration … trop c’est trop.
Préoccupé par le flux migratoire des Syriens vers le vieux continent, et certainement dépêché par son altesse royale qui a à son compteur plus d’années de règne que notre président de la Chambre, le Laurence d’Arabie des temps modernes a débarqué subito dans une terre en friches inculte pour avoir été trop cultivée par moult cultivateurs, pensant peut-être ressusciter une antique puissance dont les plans de sectionnements de la région continuent de faire payer à prix de sang les populations de céans.
Le Liban n’est-il pas d’ailleurs un Etat dans un état sans précédent, puisque sans président, et sans autorités légales sur tous les plans ? N’est-il pas le moment d’en profiter et d’y instaurer un énième camp de réfugiés patronnés par nos amis les anglais, et de les préserver ainsi que leurs voisins, du fléau migratoire ? Mais, n’est-il plutôt pas mieux de s’affairer à résoudre pour de bon un conflit qu’ils ont alimenté parce qu’ils l’ont tous mal compris et mal géré depuis le début ?
Rajouter quelques centaines de milliers de réfugiés sur les 1,8 millions qui s’y trouvent déjà, (sans compter les palestiniens et les irakiens), ce n’est rien par rapport aux 40 millions d’habitants n’est-ce-pas ? Oh Diantre, il n’y a que 4 millions de Libanais au Liban ? Peut-être que la communauté internationale se soit trompée dans ses comptes pour ce qui est de la démographie du Liban, parce qu’avec la crise des ordures, il y a une population autochtone qu’on ne peut plus sous-estimer : les chats et les rats… Elle a dû s’emmêler dans ses comptes, puisque quand il s’agit d’exotisme, on ne sait plus faire la différence entre les espèces. D’ailleurs, ne dit-on pas, à bon chat, bon rat ? Nous illustrons cet adage à la perfection.