Voici venir le chancelier britannique en terre inconnue, bravant les monceaux d’ordures émaillant ce petit bled en trop-plein de beaucoup de choses. Trop-plein de corruption, trop-plein de pollution, trop-plein de transferts de populations, trop-plein de dates d’expiration … trop c’est trop.

Préoccupé par le flux migratoire des Syriens vers le vieux continent,  et certainement dépêché par son altesse royale qui a à son compteur plus d’années de règne que notre président de la Chambre, le Laurence d’Arabie des temps modernes a débarqué subito dans une terre en friches inculte pour avoir été trop cultivée par moult cultivateurs, pensant peut-être ressusciter une antique puissance dont les plans de sectionnements de la région continuent de faire payer à prix de sang les populations de céans.

Le Liban n’est-il pas d’ailleurs un Etat dans un état sans précédent, puisque sans président, et sans autorités légales sur tous les plans ? N’est-il pas le moment d’en profiter et d’y instaurer un énième camp de réfugiés patronnés par nos amis les anglais, et de les préserver ainsi que leurs voisins, du fléau migratoire ? Mais, n’est-il plutôt pas mieux de s’affairer à résoudre pour de bon un conflit qu’ils ont alimenté parce qu’ils l’ont tous mal compris et mal géré depuis le début ?

Rajouter quelques centaines de milliers de réfugiés sur les 1,8 millions qui s’y trouvent déjà, (sans compter les palestiniens et les irakiens), ce n’est rien par rapport aux 40 millions d’habitants n’est-ce-pas ? Oh Diantre, il n’y a que 4 millions de Libanais au Liban ? Peut-être que la communauté internationale se soit trompée dans ses comptes pour ce qui est de la démographie du Liban, parce qu’avec la crise des ordures, il y a une population autochtone qu’on ne peut plus sous-estimer : les chats et les rats… Elle a dû s’emmêler dans ses comptes, puisque quand il s’agit d’exotisme, on ne sait plus faire la différence entre les espèces. D’ailleurs, ne dit-on pas, à bon chat, bon rat ? Nous illustrons cet adage à la perfection.

Marie Josée Rizkallah
Marie-Josée Rizkallah est une artiste libanaise originaire de Deir-el-Qamar. Versée dans le domaine de l’écriture depuis l’enfance, elle est l’auteur de trois recueils de poèmes et possède des écrits dans plusieurs ouvrages collectifs ainsi que dans la presse nationale et internationale. Écrivain bénévole sur le média citoyen Libnanews depuis 2006, dont elle est également cofondatrice, profondément engagée dans la sauvegarde du patrimoine libanais et dans la promotion de l'identité et de l’héritage culturel du Liban, elle a fondé l'association I.C.H.T.A.R. (Identité.Culture.Histoire.Traditions.Arts.Racines) pour le Patrimoine Libanais dont elle est actuellement présidente. Elle défend également des causes nationales qui lui touchent au cœur, loin des équations politiques étriquées. Marie-Josée est également artiste peintre et iconographe de profession, et donne des cours et des conférences sur l'Histoire et la Théologie de l'Icône ainsi que l'Expression artistique. Pour plus de détails, visitez son site: mariejoseerizkallah.com son blog: mjliban.wordpress.com et la page FB d'ICHTAR : https://www.facebook.com/I.C.H.T.A.R.lb/

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