Face à face.

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Depuis le temps qu’on parle de dialoguer autour d’une table, la volonté de chercher ensemble des solutions à nos drames s’éloigne. Les masques palabrent au nom de l’identité et du devoir national. Les visages dégagés du noeud des convenances ferment les yeux. La commodité s’installe bien au delà d’une conscience patriotique, pertinente et critique. André se reconnaît surtout comme le fils du responsable, lui même copain d’un politicien, bien connu de ses parents dans la région où il vit. Salwa retrouve ses repères dans la réalité de son environnement. Leurs habitudes et coutumes indiquent des rites et des appartenances. Aller plus loin demeure secondaire. Cependant, on s’interroge sur le propre d’une citoyenneté qui appartient au service de la Nation.

En démarquant un choix au sein de tout contexte on invite la cohérence à ne freiner ni l’expression d’une appréciation ni celle d’une critique constructive. L’empreinte de l’histoire individuelle, la complexité de ses liens sous entendent l’influence des cadres sociaux et politiques. Néanmoins, pour élucider en nous l’impact du passé et le soutien accordé à nos dépendances, on aurait besoin d’une observation ciblée. Elle concerne le discernement et la clairvoyance pour évaluer en nous les apports utiles à la coexistence avec les autres composantes de la nation. Elles constituent ces partenaires de la patrie, les fils et les soeurs d’une même famille. Le manque de dialogue entre eux rappelle l’égale abstinence de certains candidats à la présidentielle. Cependant, un vrai échange face au public gagnerait à exposer et à défendre des axes précis. En voici quelques uns:  Baser et consolider un pacte national au profit de la citoyenneté. Elle servirait à promouvoir une démocratie respectable et respectée. Pourvoir le pouvoir du droit établi par la constitution d’une dynamique légitime et continue du citoyen avec l’Etat. Sa participation ne pourrait se limiter à subir et à payer le prix des débordements issus des humeurs politiques adverses et surtout divergentes!. Les “autorités” néfastes de tant de politiciens ont consacré une liberté d’irresponsables incohérences!

Quelle mauvaise habitude d’avoir décidé pour les gens sans les  indispensables égards! Ce qu’ils pensent, interrogent, acceptent ou refusent ne devrait plus jamais être bafoué par l’insulte de l’immobilisme. Il est jusqu’à ce jour admis sous le prétexte des circonstances “exceptionnelles” locales ou extérieures. Quand elles sont conditionnées par une quelconque conjoncture régionale ou internationale la priorité des gens se perd dramatiquement aux menus cuisinés ailleurs. C’est justement de ce débat entre des pensées libanaises, positives et libres, qu’il s’agit. Il est grand temps de réussir à préparer ce que le citoyen recommande à tous les responsables: Les vrais échanges civilisés et ne valoriser que le raisonnement sous le seul toit de la République. Le précis de chaque programme indiquerait la pragmatique du pouvoir par l’indispensable et totale transparence du face à face!

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