Une pétition en réaction à l’appel de L’Orient le Jour “Liberté d’expression : ne cédons pas face à la violence !” et intitulée “Halte à la banalisation des attaques publiques contre la foi chrétienne au Liban!” circule actuellement sur les réseaux sociaux.

Il s’agirait, selon les auteurs de cette pétition, que “la seule « violence » qui ait été exercée à ce jour dans l’affaire du groupe Projet Laylā est celle, morale, que les membres de ce groupe infligent à la dignité de la foi chrétienne“, soulignant par ailleurs que l’article 9 de la constitution libanaise concernant le rôle attribué aux communautés religieuses, aurait dû amener à l’interdiction par les autorités mêmes du groupe Mashrou3 Leila sur la scène en raison de l’infraction commise:
paroles infamantes et prises de position indécentes qui permet amplement de catégoriser l’idéologie de ce groupe comme violation de l’obligation de vénération envers Dieu.”

Ainsi, toujours selon le texte du contre-appel, “Nous ne sommes pas un pays qui, sous couvert de liberté d’expression, autorise un « droit de blasphème » contre christianisme, Islam ou toute autre religion inspirée, au nom d’un laïcisme érigé en religion d’Etat.”

Parmi les 204 signataires du contre-appel qui a circulé avant publication sur Change.org, des professeurs d’université, des membres de la société civile et religieuse, des responsables d’associations laïques et chrétiennes, des journalistes, mais également des parlementaires et des hommes d’affaires.
Ils ont été depuis rejoints par 1 335 personnes à l’heure où ces lignes sont rédigées.

Pris à son propre piège, le quotidien francophone, tout en revendiquant la défense de liberté d’expression par son appel signé par 200 intellectuels, aurait refusé de faire de même et de publier dans ses colonnes ce contre-appel, accusent les auteurs du texte publié sur le site Change.org:

Il convient de noter que la rédaction de l’OLJ a refusé de publier ce contre-appel dans les colonnes dudit quotidien, en recourant à une argumentation formelle, curieusement éloignée des exigences inhérentes à la “liberté d’expression”.

Pour rappel, le groupe Mashrou3 Leila devait initialement se produire sur la scène du Festival International de Byblos, le 9 août 2019. Cependant, ce concert a été annulé le 30 juillet dernier par le comité des organisateurs du festival, « pour prévenir toute effusion de sang et maintenir la sécurité et la stabilité », allusion aux pressions subies de la part de groupes religieux chrétiens.

Ces derniers avaient jugé blasphématoires les propos et les publications de son chanteur Hamed Sinno, ainsi que des passages d’une de leurs chansons.

Pour rappel

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