Le Président de l'Association des Banques du Liban (ABL) Salim Sfeir

Le Président de l’Association des Banques du Liban (ABL) Salim Sfeir a rejeté tout haircut sur les dépôts lors d’un entretien vidéo avec une délégation de l’American Task Force for Lebanon. Il a également estimé que le défaut de paiement de l’état ne menaçait pas ces mêmes dépôts.

Salim Sfeir a ensuite accusé la classe politique de vouloir rendre les banques responsables de la crise, estimant qu’un état de défaut de paiement annoncé en mars n’était pas nécessaire. Il a cependant admis que les dépôts des banques ont baissé de 173 milliards de dollars en septembre 2019 à moins de 150 milliards de dollars aujourd’hui, indiquant que la part essentiel de cette perte a servi à financer des dettes cumulées en devises étrangères.

Les banques libanaises rejettent actuellement le plan de sauvetage présenté par le gouvernement Hassan Diab qui estime nécessaire un approvisionnement à la totalité du capital des actionnaires (ou wipe-out) pour éviter tout haircut ou décôte. Elles ont présenté un plan alternatif qui prévoit la vente par l’état d’une grande partie de ses biens pour régler un endettement public qui atteint près de 93 milliards de dollars alors que le PIB s’effondre actuellement en raison de la crise économique.