Après les manifestations qui se sont déroulées ce jeudi soir et qui se poursuivent dans la nuit pour l’heure, le syndicat des travailleurs et l’union des syndicats appellent à la grève générale ce vendredi.

Les syndicats appellent à la fermeture de toutes les institutions publiques et privées et au rassemblement, place Riad El Solh à 9 heures du matin en raison de la détérioration de la situation économique qui touche actuellement le Liban.

Les manifestants avaient débuté leurs mouvements sur le ring Fouad Chehab dans une atmosphère quelque bon enfant en début de soirée pour ensuite vers le quartier de Saïfi suite à l’annonce par le Ministre des Télécommunications de l’imposition d’une taxe de 6 dollars par mois sur les systèmes VOIP comme WhatsApp.

Cette mesure était sensée permettre à l’état d’empocher 216 millions de dollars par an, en dépit de l’assurance faite par le gouvernement à ne pas adopter de nouvelles taxes dans le cadre du budget 2020 actuellement devant le Conseil des Ministres. 

C’est alors que s’est produit une altercation avec les gardes du corps du Ministre de l’Education Akram Chehayeb. Ces derniers ont tiré en l’air puis aux pieds des civils.

Akram Chehayeb a également annoncé la fermeture des écoles et des universités ce vendredi en raison de la crainte de débordements identiques à ceux qui se sont produits ce jeudi soir.

Une perte de contrôle de la situation par les autorités

Cet incident a provoqué la quasi mobilisation de nombreux manifestants du nord au sud du Liban. On indique que les axes principaux sont coupés en plusieurs endroits, Kaslik ou Ghazir dans le Kesrouan, la route de l’aéroport au Sud de la Capitale, à Zgharta ou à Tripoli dans le Nord du Liban, à Khalale dans le caza d’Aley ou encore à Tyr au Sud du Liban.

Le Ministre de l’Education s’est depuis excusé à la demande de Walid Joumblatt et le Ministre des Télécommunications a annoncé le retrait de sa proposition pourtant approuvée par le conseil des ministres.

Depuis plusieurs semaines, des mouvements de grèves ont été organisés en raison de la détérioration des conditions sociales et économiques à travers le Pays. C’est notamment le cas des stations essence ou encore des boulangeries qui avaient organisées plusieurs journées de grève générale en raison de la pénurie de dollars suite aux craintes de dévaluation de la Livre Libanaise.

Les autorités, tout en mettant en place des mécanismes particuliers pour ces derniers, niaient jusqu’à présent, la sévérité de la crise qui touche tous les secteurs d’activité, la plupart des indicateurs économiques ayant viré au rouge depuis le début de l’année.

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