Etranglés par le contrôle des capitaux imposés par les Banques, le Président de l’Association des Industriels libanais, Fadi Gemayel, a appelé à la libération immédiate de la somme de 300 millions de dollars pour l’achat de matières premières.

Il a également estimé à 3 milliards de dollars, la somme annuelle nécessaire au maintien de ce secteur d’activité pour produire 13 milliards de dollars de marchandise, essentiellement pour l’économie locale.

S’exprimant lors d’une conférence, le syndicaliste dénonçait la mise en place du contrôle des capitaux officiellement annoncé par l’Association des Banques du Liban (ABL) à partir de novembre. Cependant ces mesures avaient été préemptées par les établissements bancaires dès le début de l’été, provoquant une pénurie de certaines catégories de produits dont ceux de première nécessité, essence, blé ou encore médicaments.

Depuis, si la banque centrale a publié le décret 530 par lequel elle garantit 50% des sommes nécessaires à l’importation de ces produits de première nécessité, les banques commerciales continuent à refuser d’accorder les lignes de crédit en devise étrangère nécessaires à l’importation des autres secteurs alors que le taux de chômage continue à augmenter au Liban, en l’absence cependant de statistiques officielles.

Les industriels craignent que ces facteurs puissent les obliger à fermer leurs rideaux et à pousser à renvoyer leurs travailleurs chez eux ce dont aurait convenu le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé.

Les industriels estiment aujourd’hui que la ligne rouge a été franchie et regrette que les autorités libanaises n’aient pas pris des mesures de précaution pour la survie de leurs entreprises.

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