Parmi les pays qui seront récipiendaires de cette aide essentiellement financée par l’Union Européenne, la Jordanie, le Liban, la Turquie, l’Irak et l’Egypte. Toutefois, la répartition de ces fonds n’a pas encore été précisée.

Parmi les principaux pays donateurs, l’Allemagne à hauteur de 1.44 millards d’Euro, les USA à hauteur de 400 millions de dollars et la Grande Bretagne à hauteur de 529 millions de dollars.

Pour rappel, le Liban – qui héberge plus d’un million et demi de réfugiés syriens – souhaitait obtenir plus de 2 milliards de dollars en raison de l’impact important causée par la présence de ces derniers sur son territoire.

Le Liban souhaitait également qu’une partie de ses fonds puisse financer le retour des réfugiés syriens dans leurs pays.

Cependant, la communauté internationale refuse toute aide au retour en l’absence de solution politique au conflit syrien.

Le Premier Ministre Libanais, en déplacement à l’occasion de cette conférence a plaidé en faveur d’un retour en conformité avec les lois internationales.

Il a également réitéré les engagements de réforme fiscale et de réduction des déficits publics pris par le Liban devant la communauté internationale lors de la conférence CEDRE

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Saad Hariri a indiqué que la présence des réfugiés syriens sur le territoire libanais aggrave encore la situation économique et pose un certain nombre de défis à sa population avec notamment la présence d’une main d’oeuvre à bas coût qui entre en compétition avec la main d’oeuvre libanaise. Pour rappel, le Président de la République avait évoqué un taux de chômage atteignant 43% de la population active ces derniers mois.

Le Premier Ministre a exposé le plan libanais qui porte sur 4 points:

  • Assurer un financement adéquat du plan de réponse à la crise au Liban,
  • garantir des engagements pluriannuels,
  • augmenter le soutien fourni aux communautés hôtes
  • et soutenir et développer les systèmes de protection sociale au Liban

Ces conditions pourraient provoquer un mécontentement généralisé et augmenter le risque de violence, menaçant ainsi la stabilité du Liban et incitant les personnes déplacées à chercher refuge ailleurs.

(…)

Nous devrions plutôt travailler ensemble et intensifier nos efforts pour assurer la fourniture de l’aide humanitaire essentielle et le financement de projets de développement des moyens de subsistance visant à améliorer le niveau de vie des personnes déplacées et des communautés hôtes.
Saad Hariri lors de la conférence de Bruxulles, Jeudi 14 Mars 2019

Le Premier Ministre estimait à 2.6 milliards de dollars les fonds nécessaires à la mise en place de ce plan, rappelant que seuls 1.2 milliards de dollars des fonds promis en 2017 ont été versés alors que la communauté internationale s’était engagée à soutenir le Liban à hauteur de 2.7 milliards de dollars.

Le Liban, estime Saad Hariri, ne peut plus faire face aux coûts économiques posés par la présence des réfugiés syriens, estimant que l’unique solution est celle du retour de ces derniers en Syrie. Il a réitéré l’appel du gouvernement libanais à collaborer avec le HCR ou à toute initiative pragmatique garantissant le retour en toute sécurité des Syriens déplacés, y compris l’initiative russe.

Le Premier Ministre a également appelé la communauté internationale à faire pression sur la Syrie pour permettre ce retour.

Un retour conditionné à une solution politique en Syrie selon l’UE

Les dirigeants de l’Union Européenne ont, pour leur part, estimé que ce retour ne peut se faire sans solution politique en Syrie, abandonnant par ailleurs la demande du départ du pouvoir du Président Syrien Bachar el Assad.

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