À 15h00 ce samedi 22 mars 2025, le sud du Liban est le théâtre d’une escalade de violences qui fragilise la trêve conclue en novembre 2024 entre Israël et le Hezbollah. Selon le centre des opérations d’urgence du ministère libanais de la Santé publique, un raid israélien sur Touline a causé la mort de deux personnes, dont une fillette, et blessé huit autres, dont deux enfants, tandis que deux civils ont été blessés à Kfarkila. Ces frappes font suite à des tirs de roquettes vers Metula depuis le Liban à 7h30. Dans un communiqué officiel, le Hezbollah a démenti tout lien avec ces roquettes, réaffirmant son « engagement envers l’accord de cessez-le-feu ». Le président du Parlement, Nabih Berri, accuse Israël de plus de 1500 violations de la résolution 1701 et appelle à une enquête.
Une matinée d’affrontements : les faits à 15h00
À 7h30, quatre roquettes ont été tirées depuis le sud du Liban vers Metula, une localité israélienne proche de la frontière. L’armée israélienne a intercepté trois projectiles, le quatrième tombant sans faire de victimes. En réponse, des frappes aériennes ont ciblé plusieurs zones libanaises avant 15h00. À Kfarkila, deux civils ont été blessés par des tirs d’artillerie et transférés à l’hôpital, selon le ministère de la Santé. À Touline, un raid avant midi a tué deux personnes, dont une fillette, et blessé huit autres, dont deux enfants, d’après un bilan actualisé à 15h00, les opérations de déblaiement se poursuivant. À cette heure, les bombardements touchent Nabatieh (Jabal Safi, Kfarhouna, Jabal al-Rafi, Sajd, Melita), Jezzine (Bassalia, Kfarjouna, Mahmoudiyeh), Iqlim al-Tuffah, et Bent Jbeil (Salehani près de Beit Lif). L’armée libanaise a localisé trois lance-roquettes rudimentaires entre Kfar Tibnit et Arnoun.
Réactions et positions à 15h00
L’armée israélienne a qualifié les tirs de roquettes de violation de la trêve, tenant le gouvernement libanais responsable. Le général Eyal Zamir a conduit une évaluation matinale, annonçant une réponse ferme. À 15h00, des frappes visent des cibles présumées du Hezbollah à Kfarchouba, Jebbayn et dans Iqlim al-Tuffah, sans modification des consignes de défense civile israéliennes. Le Hezbollah, dans un communiqué publié avant 15h00, a nié toute implication dans les tirs de roquettes, déclarant : « Nous réaffirmons notre engagement envers l’accord de cessez-le-feu » et accusant Israël de chercher des prétextes pour poursuivre ses attaques. Nabih Berri a dénoncé plus de 1500 violations israéliennes de la résolution 1701, appelant l’armée libanaise, les autorités judiciaires et le comité de surveillance à enquêter sur l’origine des tirs.
Une trêve mise à l’épreuve
La trêve de novembre 2024, prévoyant un retrait israélien et un redéploiement du Hezbollah au nord du Litani, est sous tension. À 15h00, Israël a commis plus de 1500 violations, selon Berri, incluant des raids et des tirs sur des civils. En décembre, neuf morts ont été signalés à Berghoz et Marjeyoun, suivis de 26 victimes en janvier lors d’un retour de déplacés. Le refus israélien de quitter cinq positions stratégiques au Liban-Sud, prolongé au-delà du délai initial, aggrave les frictions, tandis que les tirs de roquettes de ce matin ajoutent à l’instabilité.
La FINUL surveille une situation volatile
À 15h00, Andrea Tenenti, porte-parole de la FINUL, a réitéré une « vive inquiétude » face à l’escalade. « Quatre roquettes ont été détectées à 7h30 vers Metula, suivies d’une réponse immédiate de l’armée israélienne », a-t-il indiqué, appelant les parties à respecter la trêve pour éviter des conséquences graves. Les casques bleus maintiennent leurs positions, surveillant une situation marquée par des pertes civiles à Touline et Kfarkila, dans un contexte de stabilité régionale fragile.
Les zones ciblées : un sud du Liban en alerte
À 15h00, les frappes israéliennes touchent de multiples localités. À Nabatieh, Jabal Safi, Jabal al-Rafi, Melita, Ein Qana et Kfarmelki sont bombardés, ainsi qu’Iqlim al-Tuffah et les hauteurs de Rayhan et Dhour Bassalia. À Jezzine, Bassalia, Kfarjouna et Mahmoudiyeh sont visés, tandis qu’à Bent Jbeil, Salehani près de Beit Lif est atteint. Kfarchouba et Jebbayn subissent aussi des raids. Ces zones, proches des zones d’influence du Hezbollah, abritent des civils, comme à Touline où le bilan à 15h00 fait état de deux morts, dont une fillette, et huit blessés.
Enquête sur les roquettes : un mystère persistant
À 15h00, l’origine des roquettes reste incertaine. L’armée libanaise enquête sur les lance-roquettes découverts à Nabatieh, mais le Hezbollah dément toute responsabilité, suggérant une provocation extérieure. Israël maintient ses accusations contre le groupe sans preuves formelles, tandis que Nabih Berri insiste sur une investigation approfondie par les autorités libanaises et le comité de surveillance. Cette ambiguïté alimente les tensions entre les parties.
Pressions diplomatiques à 15h00
À 15h00, les États-Unis, médiateurs de la trêve, menacent de se retirer des comités conjoints si le Liban ne normalise pas ses relations avec Israël, une proposition controversée. Nawaf Salam a appelé Jeanine Hennis-Plasschaert à faire respecter la résolution 1701, face à l’occupation israélienne de cinq zones. Berri accuse Israël de vouloir provoquer une « explosion majeure », exhortant les forces politiques libanaises à s’unir pour protéger la souveraineté nationale.
Une région sous haute tension
À 15h00, la trêve repose sur un équilibre précaire, fragilisé par les frappes israéliennes et les tirs de roquettes. La résolution 1701 reste partiellement appliquée, avec des zones occupées par Israël et des activités armées au sud. Les pertes civiles à Touline et Kfarkila à cette heure soulignent les défis pour stabiliser une région influencée par des dynamiques externes, notamment iraniennes via le Hezbollah.
