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Revue de presse du 20 octobre: Le Hezbollah a frappé la maison de Netanyahu

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À la Une : Le Hezbollah frappe la résidence de Netanyahou

D’après Al-Diyar, l’attaque menée par le Hezbollah hier contre la résidence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à Césarée constitue un tournant dans le conflit actuel. Un drone du Hezbollah, après avoir parcouru 70 kilomètres depuis le Liban, a frappé directement la demeure du chef du gouvernement israélien, une zone hautement sécurisée entre Haïfa et Tel-Aviv. Cette opération, décrite comme une réussite militaire majeure par les médias libanais, a semé la panique en Israël. Selon Al-Diyar, malgré les efforts de minimisation, les autorités israéliennes ont reconnu des pertes importantes, tant civiles que militaires.

En parallèle, des missiles du Hezbollah ont ciblé d’autres villes israéliennes, notamment Haïfa, Safed et Tibériade, causant des dégâts significatifs dans des infrastructures civiles et militaires. Les frappes israéliennes ont également continué sans relâche, notamment sur la banlieue sud de Beyrouth, où les raids ont fait des victimes civiles et détruit des immeubles résidentiels. Ces actions réciproques ont marqué une nouvelle phase de la guerre, avec une intensité croissante des deux côtés.

Actualité locale et front : Les ripostes israéliennes se multiplient

Selon un rapport de Al-Anbaa, Israël a continué à bombarder plusieurs régions du Liban en réponse aux attaques du Hezbollah. Parmi les zones les plus touchées figure la vallée de la Bekaa, où une frappe israélienne a fait quatre morts et treize blessés. Les bombardements de l’armée israélienne ont touché des cibles civiles et militaires, provoquant de nouvelles vagues de destruction et de déplacement des populations.

De plus, une information rapportée par Al-Anbaa a mis en lumière une attaque sans précédent : un drone lancé depuis le Liban a atteint la ville de Haïfa, visant la résidence de Netanyahou. Selon des experts militaires cités par le journal, cette attaque souligne l’évolution technologique des armements utilisés par le Hezbollah, renforcée par le soutien iranien. L’Iran a néanmoins nié toute implication directe, affirmant que le Hezbollah est seul responsable de cette offensive.

Politique locale : Une situation politique sous tension

En termes de politique locale, les tensions au Liban restent marquées par une série de défis, exacerbés par les conflits régionaux. Asharq Al-Awsat rapporte que le Hezbollah continue de jouer un rôle central dans la dynamique interne du pays, en particulier dans son opposition à Israël. Toutefois, cette situation est complexe, car des tensions interchiites, notamment entre le Hezbollah et Amal, le mouvement dirigé par Nabih Berri, président du Parlement libanais, sont de plus en plus perceptibles.

La possible visite de l’envoyé américain Amos Hochstein à Beyrouth pour discuter de la situation sécuritaire dans la région pourrait avoir un impact sur la stabilité intérieure du Liban. Cependant, selon Al-Diyar, cette visite ne suscite pas d’attentes positives, les perspectives de paix restant faibles et les tensions régionales, notamment avec Israël, restant vives. Nabih Berri a insisté sur le fait que la priorité pour le Liban est d’obtenir un cessez-le-feu immédiat avant toute autre initiative, notamment la reprise des discussions autour de la résolution 1701 des Nations Unies.

Politique internationale : Le rôle des puissances étrangères

La scène internationale joue un rôle déterminant dans cette escalade. Asharq Al-Awsat rapporte que la question de la désescalade dépend en grande partie des puissances étrangères. Amos Hochstein, émissaire américain, est au centre des efforts diplomatiques visant à calmer les tensions. Cependant, plusieurs sources estiment que son prochain voyage à Beyrouth ne pourrait aboutir à aucun résultat concret tant que les actions militaires d’Israël se poursuivent avec le soutien tacite de Washington.

De plus, Al-Diyar rappelle que la situation au Liban est exacerbée par les intérêts concurrents de divers acteurs régionaux. La récente visite de la Première ministre italienne Giorgia Meloni, représentant l’Union européenne, à Beyrouth, ainsi que les discussions en cours entre le président français Emmanuel Macron et Nabih Berri, soulignent la volonté des puissances européennes d’exercer une influence sur la situation. Toutefois, ces efforts diplomatiques semblent se heurter à un mur en l’absence de progrès sur le terrain militaire.

Économie : Un pays en péril

Le conflit armé exacerbe également la crise économique au Liban. Al-Anbaa signale que l’escalade militaire empêche toute reprise économique et aggrave la situation sociale déjà précaire. L’inflation continue de grimper, rendant l’accès aux biens de première nécessité difficile pour de nombreux Libanais. De plus, la dégradation de l’infrastructure en raison des frappes israéliennes ajoute une pression supplémentaire sur un système déjà fragile.

La monnaie libanaise, déjà en chute libre, continue de perdre de la valeur, et les investisseurs étrangers restent réticents à s’engager dans un pays plongé dans l’instabilité. Al-Diyar souligne que le secteur bancaire, autrefois pilier de l’économie libanaise, ne montre aucun signe de rétablissement, en raison d’un manque de confiance généralisé.

Justice : Impunité et fragilité des institutions

Sur le plan judiciaire, le Liban continue de faire face à un problème de fragilité institutionnelle. Asharq Al-Awsatsouligne que les autorités judiciaires peinent à faire respecter l’État de droit dans un contexte où les milices armées, notamment le Hezbollah, détiennent un pouvoir immense. Les tentatives d’enquêtes sur les violations des droits humains ou les crimes de guerre, tant du côté israélien que du Hezbollah, sont souvent bloquées par des ingérences politiques.

Le manque de progrès dans l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth illustre également l’impasse judiciaire dans laquelle se trouve le pays. La responsabilité de l’État dans cette tragédie est souvent diluée dans des luttes politiques internes, tandis que les familles des victimes attendent toujours justice.

Société : Des populations en souffrance

La société libanaise continue de souffrir des répercussions directes du conflit. Al-Anbaa rapporte que les populations déplacées par les combats, notamment dans le sud du Liban, sont de plus en plus nombreuses. Les infrastructures civiles, déjà fragiles, ont été gravement touchées par les frappes israéliennes, et de nombreuses familles se retrouvent sans abri.

Les ONG et les organisations humanitaires peinent à fournir une aide suffisante face à l’ampleur des besoins. La société civile, autrefois très active au Liban, est désormais divisée entre les partisans des différentes factions politiques et militaires.

International : Le spectre d’une guerre régionale

Enfin, la scène internationale continue de jouer un rôle crucial dans la dynamique actuelle du conflit. Selon Al-Diyar, les opérations militaires israéliennes contre le Hezbollah et les groupes palestiniens ont des répercussions régionales majeures, notamment en Iran et en Syrie. Le rôle de l’Iran, bien que démenti dans certaines attaques, est un facteur clé dans l’analyse de la situation actuelle. Israël semble prêt à intensifier ses actions contre l’Iran, créant ainsi un risque accru d’embrasement régional.

D’après Al-Anbaa, les frappes israéliennes continuent de viser des positions supposées du Hezbollah, tandis que les ripostes du Hezbollah frappent les villes israéliennes, laissant planer la menace d’une guerre ouverte entre Israël et le Liban, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour la région.

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Newsdesk Libnanews
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