Le 6 septembre 2024, la mission permanente du Liban auprès des Nations Unies à New York, suivant les directives du ministre des Affaires étrangères et des émigrés du gouvernement intérimaire, Abdullah Bouhabib, et en coordination avec le Premier ministre Najib Mikati, a adressé une réponse officielle au Conseil de sécurité de l’ONU. Cette réponse faisait suite à une lettre israélienne, envoyée le 1er septembre 2024, concernant l’application de la Résolution 1701 (adoptée en 2006) par le Conseil de sécurité.
Dans cette missive, le ministre Bouhabib a fermement réitéré la position libanaise, affirmant que « la clé pour une solution durable passe par l’application complète et non sélective de la Résolution 1701 dans son intégralité. » Il a critiqué la démarche israélienne, qu’il accuse de sélectionner certains éléments de la résolution pour servir ses intérêts, tout en ignorant des points cruciaux.
La lettre souligne que l’application intégrale de la Résolution 1701 implique le retrait d’Israël de toutes les territoires libanais occupés, la cessation des agressions israéliennes contre la souveraineté du Liban et les attaques contre les civils libanais et leurs infrastructures. Le Liban appelle également à la délimitation claire et reconnue des frontières sud du Liban, comme stipulé dans l’Accord d’armistice de 1949, sous la supervision des Nations Unies.
En outre, le Liban a demandé au Conseil de sécurité et à la communauté internationale d’exercer des pressions sur Israël pour qu’il se conforme à tous les aspects de la Résolution 1701. Le Liban a renouvelé son engagement envers les lois internationales et la légitimité internationale, tout en soulignant l’importance du rôle de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). Cette force onusienne, selon le Liban, reste un pilier essentiel pour aider le pays à étendre son autorité sur l’ensemble de son territoire, notamment par le renforcement de l’armée libanaise.
Cette démarche diplomatique du Liban réaffirme sa volonté de résoudre les différends avec Israël dans le cadre du droit international, tout en soulignant la nécessité pour la communauté internationale d’intervenir activement pour garantir la stabilité et la sécurité dans la région.
Pour rappel, depuis la mise en place de la Résolution 1701 en 2006, les violations de l’espace aérien libanais par Israël sont récurrentes. Selon des rapports de la FINUL (Force intérimaire des Nations Unies au Liban) et des autorités libanaises, Israël a effectué plus de 22 000 violations de l’espace aérien depuis 2006. En moyenne, cela représente environ 150 à 200 incursions par mois, incluant des survols à basse altitude, des drones et des avions de chasse.
Ces violations constituent non seulement des infractions aux engagements pris dans le cadre de la Résolution 1701, mais elles créent également une atmosphère de tension constante dans le sud du Liban, perturbant la vie quotidienne des habitants et menaçant la stabilité régionale. Les autorités libanaises continuent de condamner ces actes auprès des Nations Unies, demandant des mesures plus fermes pour faire respecter la souveraineté du Liban et prévenir toute escalade.
Par ailleurs, il est important de rappeler qu’Israël continue d’occuper des territoires libanais, notamment les Fermes de Chebaa, les collines de Kfar Shouba, et la partie nord du village de Ghajar, en violation du droit international et des résolutions de l’ONU. De