La résolution 1559 du Conseil de Sécurité de l’ONU
La Syrie suspectera alors Rafic Hariri, fort de son carnet d’adresse, de militer en faveur d’une nouvelle résolution de l’ONU appelant au désarmement du Hezbollah et à l’évacuation des troupes syriennes.
Adoptée le 2 septembre 2004 par le Conseil de sécurité de l’ONU, à l’initiative conjointe de la France et des États-Unis, par 9 voix sur 15, et 6 abstentions, la résolution 1559 de l’ONU est venue exiger “la fin de toute présence militaire autre que libanaise sur le territoire”, le démantèlement des milices comme le Hezbollah et l’organisation d’élections présidentielles, alors que Damas souhaitait prolonger le mandat du Président Emile Lahoud.
Il s’agissait aussi de renforcer Rafic Hariri face aux syriens.
Cependant, le mandat d’Emile Lahoud sera cependant renouvelé pour 3 nouvelles années le 23 novembre 2004 par le parlement libanais par 96 voix et 29 voix contre. Le Groupe du Courant du Futur, y compris Rafic Hariri lui-même ont voté en faveur de cette prolongation après que Rafic Hariri ait été convoqué à Damas.
Emile Lahoud nommera alors Rachid Karamé premier ministre, amenant Rafic Hariri dans l’opposition.
Le choc de l’assassinat de Rafic Hariri
La relation entre Damas et Koreitem, domicile du désormais ancien premier ministre Rafic Hariri, s’étant durablement dégradée, il aurait reçu de nombreuses menaces de mort de Damas.
L’ancien premier ministre libanais sera tué avec 21 autres personnes dans une explosion au passage de son véhiule près de l’hôtel St. Georges. Il venait de quitter le parlement et de prendre tout juste un café, place de l’étoile.
Parmi les morts se trouvaient plusieurs gardes du corps de Rafic Hariri et l’ancien ministre de l’Économie Bassel Fleihan ainsi que des personnes se trouvaient par coincidence sur les lieux.
La charge explosive sera estimée à près d’une tonne de TNT.
Se dérouleront alors d’importantes manifestations quasi-quotidiennes au Liban avec le soutien de la communauté internationale, alors que la Syrie est accusée d’être à l’origine de cet assassinat.
Omar Karamé sera poussé à la démission le 14 avril 2005, remplacé dès le lendemain par Nagib Mikati.
Au final, les troupes syriennes quitteront le Liban le 26 avril 2005 et débute alors un nouveau chapitre dans l’histoire des 2 pays.