Les derniers articles

Articles liés

L’Iran participera aux funérailles de Hassan Nasrallah à Beyrouth malgré des tensions sécuritaires

- Advertisement -

Lundi, l’Iran a annoncé sa participation aux funérailles de Sayyed Hassan Nasrallah, leader historique du Hezbollah, assassiné cette semaine. Un haut responsable du ministère des Affaires étrangères iranien a confirmé qu’une délégation de haut niveau sera présente à Beyrouth ce dimanche pour rendre hommage à la figure emblématique du mouvement chiite soutenu par Téhéran. En parallèle, le Hezbollah a également envoyé des invitations officielles à plusieurs hautes personnalités libanaises, dont le président de la République, le général Joseph Aoun, et le patriarche maronite Béchara Raï, signalant ainsi l’importance politique et nationale de cet événement.

Une délégation iranienne au plus haut niveau attendue à Beyrouth

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baqaei, a affirmé lors d’un point presse que l’Iran participera à la cérémonie des funérailles avec une délégation de haut rang. Toutefois, il n’a pas précisé quels responsables représenteraient officiellement l’Iran. Il est probable que des hauts commandants des Gardiens de la Révolution, voire des proches du Guide suprême Ali Khamenei, soient présents.

La présence d’une délégation iranienne marque l’importance stratégique du Hezbollah pour Téhéran, qui a soutenu financièrement et militairement l’organisation depuis sa création dans les années 1980. Le mouvement a évolué sous la direction de Nasrallah en devenant une force militaire influente au Liban et un acteur clé dans la confrontation entre l’Iran et Israël.

En parallèle, le Hezbollah a envoyé des invitations aux plus hauts représentants de l’État libanais, notamment le président de la République, le général Joseph Aoun, ainsi que le patriarche maronite Béchara Raï. Cette initiative vise à donner une portée nationale aux funérailles et à affirmer l’ancrage du Hezbollah dans la scène politique libanaise, au-delà de son identité chiite et de son soutien iranien.

Des vols annulés entre Téhéran et Beyrouth : un ordre israélien ?

Parallèlement à cette annonce, les autorités libanaises ont annulé plusieurs vols en provenance de Téhéran, invoquant des préoccupations sécuritaires. Cette décision a immédiatement suscité la colère du Hezbollah.

Le secrétaire général adjoint du mouvement, Naim Qassem, a accusé Israël d’être à l’origine de ces annulations. Selon lui, le gouvernement libanais « exécute un ordre israélien » en bloquant ces vols à la veille des funérailles de Nasrallah.

Israël accuse régulièrement le Hezbollah d’utiliser l’aéroport de Beyrouth pour faire transiter des armes et des financements en provenance d’Iran. Cette accusation est systématiquement démentie par le Hezbollah et les autorités libanaises, qui dénoncent une tentative israélienne de justifier de futures frappes sur les infrastructures libanaises.

Un appel à une mobilisation massive pour les funérailles

En réponse aux tensions croissantes autour de la cérémonie, Naim Qassem a appelé à une participation massive aux funérailles, considérées comme une démonstration de force du Hezbollah et de ses partisans. Il a déclaré que le peuple libanais devait montrer sa solidarité avec Nasrallah et affirmer son opposition aux tentatives d’ingérence israéliennes.

Le Hezbollah, qui contrôle une large partie du sud du Liban et exerce une influence considérable sur la scène politique nationale, mobilise actuellement ses réseaux pour organiser un hommage grandiose à son leader historique. De nombreux observateurs estiment que ces funérailles pourraient être les plus importantes jamais organisées par le mouvement.

Un Hezbollah affaibli ou renforcé après la mort de Nasrallah ?

L’assassinat de Hassan Nasrallah ouvre une nouvelle ère pour le Hezbollah, qui perd son chef après 32 ans de direction. Sous son commandement, le mouvement a renforcé son arsenal militaire, consolidé ses alliances régionales et accru son influence au Liban et au-delà.

Son successeur, Naim Qassem, est un fidèle de la ligne dure du Hezbollah et de son ancrage iranien. Cependant, il doit désormais gérer un contexte particulièrement explosif, avec une menace israélienne accrue et une pression diplomatique internationale sur le Liban pour limiter les activités militaires du Hezbollah.

Certains analystes estiment que la disparition de Nasrallah pourrait affaiblir le mouvement, notamment en raison du charisme unique et du leadership incontesté dont il disposait. D’autres pensent au contraire que cet événement va galvaniser ses partisans et renforcer son assise politique et militaire.

Vers une escalade militaire entre Israël et le Hezbollah ?

La mort de Nasrallah survient dans un climat de tensions extrêmes entre Israël et le Hezbollah. Depuis plusieurs mois, des frappes israéliennes ciblent des infrastructures liées au Hezbollah au Liban et en Syrie. Le mouvement chiite, de son côté, a multiplié les attaques de représailles, notamment sur les positions israéliennes à la frontière nord.

L’Iran, principal soutien du Hezbollah, pourrait chercher à venger l’assassinat de son allié stratégique, ce qui pourrait entraîner une nouvelle escalade militaire au Moyen-Orient. La présence d’une délégation iranienne à Beyrouth pour les funérailles de Nasrallah sera scrutée de près par la communauté internationale, car elle pourrait être un signal fort de la réponse que l’Iran entend donner à cet assassinat.

Alors que le Liban traverse une crise économique et politique sans précédent, l’assassinat de Hassan Nasrallah redéfinit les équilibres du pays et pourrait marquer le début d’une nouvelle confrontation ouverte entre Israël et ses ennemis régionaux.

- Advertisement -
Newsdesk Libnanews
Newsdesk Libnanewshttps://libnanews.com
Libnanews est un site d'informations en français sur le Liban né d'une initiative citoyenne et présent sur la toile depuis 2006. Notre site est un média citoyen basé à l’étranger, et formé uniquement de jeunes bénévoles de divers horizons politiques, œuvrant ensemble pour la promotion d’une information factuelle neutre, refusant tout financement d’un parti quelconque, pour préserver sa crédibilité dans le secteur de l’information.

A lire aussi