S’exprimant à l’occasion de la commémoration des 40 jours de deuil de l’imam Hussein, le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah s’est déclaré opposé à la démission du gouvernement Hariri III.

Hassan Nasrallah a estimé que certains partis ont abandonné leurs responsabilités dans la crise actuelle et accusent d’autres des conséquences de leurs propres actes.

Cette crise, estime-t-il, n’est pas nouvelle mais le résultat de 10 ou 20 ans de politiques économiques mal gérées.

Faisant allusion indirectement à l’ultimatum de 72 h adressé par le Premier Ministre aux partis politiques accusés d’être à l’origine de nombreux obstacles aux réformes, Hassan Nasrallah estime que “chacun doit assumer sa responsabilité et coordonner ses efforts pour trouver une solution. Vous ne pouvez pas diriger le pays au cours des 30 dernières années et rejeter la responsabilité sur les autres aujourd’hui”, appelant par ailleurs la population à la prudence et à la responsabilité.

Concernant l’imposition de nouvelles taxes visant à lutter contre les déficits publics, le dirigeant du Hezbollah a estimé que

“Les responsables doivent prendre conscience de l’incapacité de la population à tolérer de nouvelles taxes. Certains au pouvoir ont pensé que les augmentations d’impôts pouvaient se reproduire comme avant, mais les manifestations ont transmis un message aux responsables, leur affirmant qu’ils ne le toléreraient plus.
(…)
Un certain nombre d’options s’offrent à nous pour contrer la crise sans imposer d’impôts. Dire que le pays s’est effondré économiquement est totalement faux.

Il a également mis en garde contre l’imposition de nouvelles taxes qui pourrait “entrainer une explosion populaire”, appelant toute le monde, mais surtout les classes riches à faire des sacrifices pour sauver le Liban.

Le Hezbollah n’a pas l’intention d’organiser des manifestations contre les banques, contrairement à des rumeurs, indique Hassan Nasrallah, qui a également indiqué être défavorable à la démission du gouvernement.

Nous ne soutenons pas la démission du gouvernement actuel et le luxe de former un nouveau gouvernement n’existe pas.

Hassan Nasrallah a estimé que les manifestations ont été spontanées, non sectaires et non politiques.

Les ministres du Hezbollah rejettent totalement les taxes sur les classes les moins aisées, et d’indiquer que si le Hezbollah répond aux demandes de participer aux manifestations, il ne reculera pas tant que nos demandes ne seront pas satisfaites, même si ses partisans doivent rester des mois dans les rues.

Hassan Nasrallah a conclu en réitérant son appui au Président de la République, le Général Michel Aoun, en estimant que certains perdent leur temps en souhaitant sa démission.

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