Un dérèglement insidieux peut conduire l’individu vers la considération de la  médiocrité comme un incontournable fait divers. La qualité de vie va alors convenir aux angoisses sans réponses ni correspondances, aux attitudes et aux comportements sans l’éthique des rapports. A force de devoir s’adapter aux modes des manques, des cafouillages et des efforts de démarrages des uns et des autres sans suites, l’immobilisme devient la règle de la résilience ou du suivisme.

La corruption au Liban confirme un va de soi reconnu et des tas de marasmes et d’incohérences comme les outils de ses  diversions afin que les confusions voulues demeurent imperceptibles. “Le régime du partage de production semble avoir été choisi, mais pas la création d’une véritable compagnie pétrolière nationale au Liban.

D’où la crainte de voir le revenu des barils s’éparpiller entre les grandes compagnies étrangères et une kyrielle de sociétés libanaises plus obscures les unes que les autres. ” RfI le 9 Fev/18.

La tolérance aux flagrantes erreurs conduit paradoxalement les gens à la liberté de ne pouvoir vraiment choisir, décider et élaborer leurs propres avancées. Quand l’espace cognitif se confine à suivre des attentes, des incidences, des commentaires et des interprétations multiples, la reconnaissance des faits accomplis “politiques”, d’apparences dysfonctionnelles, installe pour tant de libanais une banalité voulue, d’origine contrôlée.

Elle est ce passage obligé qui mène à l’usure psychologique, à la soumission matérielle ou à la révolte dans un bocal. Dans la gestalt inachevée, issue de l’enfance, il y a la recherche d’une satisfaction vitale que l’adulte a négligée : « Les affects de l’enfance sont précieux non parce qu’ils constituent un passé qu’il faut retrouver, mais parce qu’ils représentent les plus merveilleux pouvoirs de l’individu, occultés dans la vie adulte » F. Perls.

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